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BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17]
deadly disaster - this is war

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Pilot D. Keegan
Pilot D. Keegan

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MessageSujet: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyVen 18 Mai - 17:08

BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] 131 BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] Taylormtaylormomsen2579 BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] 067 BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] Taylormtaylormomsen2579

black jack & pilot


Perfides et lentes, les chaînes s'approchèrent d'elle comme des serpents ondulant vers leur proie alors que la belle restait simplement pétrifiée. Elle qui, d'habitude, n'avait peur de rien, se retrouvait comme une gamine face au croque-mitaine, incapable de bouger, de parler, ni même d'émettre le simple cri. Soudainement les chaînes se jetèrent sur elle et elle ouvrit la bouche pour hurler mais rien ne sortit. Les cordes métalliques se resserrèrent autour de son corps frêle, prêtes à lui broyer les os puis elle sentit ses pieds décoller du sol et ses entraves l'emmenèrent dans un endroit qu'elle ne pouvait voir mais qui, elle le savait, n'allait pas être joyeux. La pression sur ses poumons se relâcha et un cri réussit à franchir ses lèvres mais pas pour bien longtemps car elle se sentit tomber dans une pièce et le choc expulsa l'air de ses poumons, la laissant pantelante sur le sol. Elle se releva péniblement et alors qu'elle se dirigeait vers la porte de sortie, cette dernière se referma brusquement, piégeant pour de bon la blondinette qui paniqua bien rapidement. Claustrophobe depuis le jour où elle avait été enfermée dans ce placard par la directrice du foyer dans lequel elle avait essayé de trouver refuge, la jeune femme se jeta sur la porte qui venait de disparaître et frappa de toute ces forces pour se créer une ouverture. Mais cela ne servait à rien, le mur était bien trop solide et bien vite, Pilot se recroquevilla sur elle-même et se mit à pleurer.

Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ce cauchemar et le réveil était toujours aussi désagréable. Elle était en sueur, le visage trempé de larmes, percluse de courbatures et un poids énorme lui écrasait le cœur et les poumons, l'empêchant de respirer correctement. Il n'y avait qu'une chose qui pouvait la détendre à ce moment-là. Une clope. Vite. Elle sortit du lit aussi rapidement que son corps le lui permettait, ramassa un t-shirt à Black Jack qui traînait là -comme tant d'autres choses non identifiés- et l'enfila avant de saisir le paquet de cigarettes et de s'installer sur le rebords de la fenêtre pour savourer son bâton de nicotine en paix. L'air frais de la nuit vint caresser son visage et immédiatement elle se sentit apaisée, reprenant une respiration lente et profonde qui lui éclaira les idées. Elle avait horreur de se sentir aussi faible, de se retrouver comme quand elle avait cinq ans et qu'elle obéissait encore à sa mère et qu'elle était effrayée d'un rien. Elle détestait encore plus ces moments quand elle savait que son bourreau dormait juste à côté d'elle et qu'il pouvait se réveiller d'un instant à l'autre et prendre avantage sur sa faiblesse. Ou alors au contraire, il l'aurait pris dans ses bras pour la rassurer. Elle ne savait jamais ce qui se passait dans la tête du jeune homme, tantôt adorable, tantôt insupportable et ne savait pas non plus s'il était comme ça seulement avec elle ou bien s'il avait été comme ça avec toutes ces autres petites-amies. Un frisson la parcouru. Petite-amie. Non, elle n'était pas ce qu'on pouvait qualifier de copine. Elle n'était qu'une poupée qu'il s'amusait à torturer pour de sombres raisons qui lui échappait encore.

Il jouait avec elle comme un chat aurait joué avec une souris. Quand elle n'était pas encore majeure, il la menaçait de l'emmener chez les flics à chaque faux pas qu'elle faisait, histoire de garder un peu de contrôle sur elle. Et puis quand elle avait passé la majorité, quand elle avait enfin pensé être libre de lui, il avait trouvé un autre truc pour la maintenant sous sa coupe. Elle avait l'impression d'être là simplement pour assouvir ses besoins naturels et à chaque fois qu'elle voyait cet arrangement sur son angle, elle se dégoûtait. Jamais encore elle n'avait utilisé le sexe comme une monnaie d'échange parce que même si elle se comportait comme une pute, elle n'en était pas une. Et il avait réussi à lui arracher ça aussi. Et plus elle ruminait ces pensées, plus elle avait envie de le tuer dans son sommeil. Et pourtant, alors qu'elle rentrait dans l'appartement sans faire de bruits, elle se glissa de nouveau sous les draps et se rapprocha doucement de lui. Elle était trop fatiguée pour lui en vouloir, trop amochée pour s'énerver. Tout ce qu'elle voulait c'était sentir la chaleur d'un corps contre le sien, une présence même aussi mauvaise que celle de Black Jack pour se rendormir. Lentement, elle posa ses mains glacées par le froid sur son torse et elle remarqua qu'il esquissa une grimace ennuyée et elle arrêta de respirer, de peur de l'avoir réveillé. Finalement, il ne bougea pas et elle en profita pour poser sa tête sur son torse et elle s'endormit, bercée par sa respiration calme et régulière.

Le deuxième réveil fut aussi brutal que le premier. Émergeant difficilement du brouillard qu'était son esprit, elle entendait des bruits désagréables comme des objets qu'on laisse tomber, des boites de CD qu'on déplace sans délicatesse, des casseroles que l'on cognent entre elles et bien d'autre qu'elle ne reconnu pas immédiatement. Elle tâtonna un instant à côté d'elle et sans surprise, elle ne trouva qu'une place libre et froide. Jamais il ne restait le matin à côté d'elle sauf quand il était encore trop bourré pour se lever mais même comme ça, il réussissait à mettre une distance entre eux dans le lit qui était glaciale. C'était aussi dans ces moments là que l'impression de n'être qu'une fille de joie gratuite la frappait de plein fouet et déjà énervée de sa journée, elle s'enroula un peu plus dans les draps pour ne plus y penser. Mais c'était sans compter sur le jeune homme qui ne l'entendait pas de cette oreille et la vira sans plus de cérémonie hors du lit. La chute fut dure et la colère de la blondinette ne faisait qu'augmenter de seconde en seconde s'il continuait dans cette direction. Alors qu'elle se relevait avec difficulté, toujours courbaturé de s'être crispée autant pendant la nuit, elle se cogna la tête dans la mansarde et poussa un grognement alors que le jeune homme faisait des allers-retours entre les différentes pièces de l'appartement. « T'arrêtes jamais d'être chiant en fait, même le matin. » lâcha-t-elle alors qu'elle se frottait la tête, là où elle venait de se cogner.

Good morning, beautiful.


Dernière édition par Pilot D. Keegan le Lun 28 Mai - 22:39, édité 1 fois
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B. 'Black Jack' Dolohov
B. 'Black Jack' Dolohov

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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptySam 19 Mai - 10:26



Immobile, silencieux, les yeux fermés pour ne pas montrer qu’il s’était réveillé lorsqu’elle avait quitté les draps, Black Jack luttait contre une envie de se lever pour s’assurer qu’elle allait bien.

Il aurait aimé, être ce genre de garçon, celui qui a le droit de s’inquiéter, celui pouvant traverser l’appartement pour aller la prendre dans ses bras et la rassurer, lui laisser le temps de terminer sa cigarette avant de la ramener vers le lit pour qu’elle puisse à nouveau s’endormir, en sécurité cette fois. Il aurait aimé que les choses soient différentes mais voilà, ce n’était pas eux, ce n’était pas lui, pas le rôle qu’il devait tenir. Prendre soin de Pilot, c’était se trahir et il ne pouvait, il n’avait pas le courage d’assumer les conséquences, pas à nouveau. Il la connaissait, il savait qu’à la seconde où il se comporterait de façon décente avec elle, la jeune femme lui filerait entre les doigts, qu’il valait mieux qu’il se montre persistant dans son rôle de connard, ça leur allait mieux au teint. C’était malheureux, quelque part, parce qu’il se faisait mal à la savoir comme ça dans la pièce voisine, en proie aux réminiscences d’un cauchemar dont il ne connaissait pas le contenu mais dont il avait saisis les mouvements… Il l’avait vu se débattre, il avait vu son visage de crisper, entre peur et douleur, il avait voulu tendre les mains, l’attirer contre lui pour la calmer mais il s’était toujours retenu… trop de fois déjà il avait brisé la distance et il s’était perdu, la protégeant à moitié quand clairement elle ne voulait pas qu’il le fasse.

Lui briser le cœur de façon répétitive, essayer du moins, la traiter sans égard et sans tendresse la plupart du temps, c’était la seule façon qu’il avait trouvé pour garder un tant soit peu de dignité, pour ne pas se faire à nouveau piétiner. Elle avait causé suffisamment de dégât pour qu’il ne lui donne pas sciemment l’occasion de recommencer. S’il se perdait parfois dans les méandres étranges de ses sentiments qu’il avait eus et qu’il entretenait toujours pour elle, il était hors de question qu’il le montre… en théorie. Alors il se faisait violence mais il se savait prêt à craquer, faible. La haïr était plus simple à dire qu’à faire, surtout lorsqu’elle montrait elle aussi un peu de faiblesse et lorsqu’elle revint, quelques minutes plus tard, se lovant contre lui, il manqua de se trahir, de montrer qu’il était réveillé. Il ne bougea cependant pas immédiatement, respirant de façon régulière, lente, attendant un peu, encore un peu, toujours un peu plus, jusqu’à ce qu’elle se laisse aller, tête sur son torse, à nouveau endormie.

Alors, seulement, il s’autorisa à tendre les bras pour les fermer farouchement autours de sa taille fine, la gardant pour lui dans ce qui pouvait ressembler à un réflexe inconscient. Il avait ramené tellement de fille ici qu’elle pourrait bien croire que le geste ne lui était pas vraiment destiné, plus là pour la énième conquête passant par-là.

C’était indéniablement mieux comme ça, quand bien même il le regretterait au matin.

Coucher avec elle, vivre avec elle, passer du temps avec elle, c’était une chose. Retomber dans le cercle vicieux de l’affection, se rapprocher de ceux qu’ils avaient pu avoir avant qu’elle ne le brise copieusement et ce devant toute l’école, c’était une autre histoire, clairement. C’eut été simple, pourtant, mais il n’avait plus envie de s’écraser face à Pilot. Il avait changé, grandit, les rôles n’étaient plus les mêmes. Il était le grand méchant et elle, la victime. Si elle se rebellait par moment et lui s’avérait trop doux de façon récurrente, ce n’était que des erreurs de parcours qui ne changeaient pas grand-chose à la donne. Du moins, c’était ce dont il cherchait à se convaincre, aussi la repoussa-t-il sans ménagement lorsqu’il se réveilla, feignant d’être agacé voire dégouté à l’idée qu’elle ai pu passer la nuit pelotonner entre ses bras. Il se leva, attrapa quelques fringues qu’il passa sans bruit et traversa la pièce mansardée pour commencer son bordel du matin, rituel.

Il se réfugiait là-dedans et il le savait bien. La faire chier, la tourmenter, lui faire peur et lui rendre la vie impossible, c’était autant de détails qu’il accumulait pour que la relation tienne. C’était mieux, c’était tout sauf sain mais c’était mieux. Et puis il y prenait gout, au fond. Alors le vacarme continuait, régulièrement, parce qu’il voulait la tirer de son sommeil, parce qu’il n’y avait aucune raison qu’elle profite de la matinée quand lui ne pouvait pas dormir sans la lover contre lui, sans avoir envie de la garder dans ses bras jusqu’à la fin du monde. Egoïste ? Surement, mais au point où il en était… Il avait surtout besoin d’une clope pour s’occuper alors que l’eau pour le café était en train de chauffer. C’était surement étrange qu’un Black Hood s’en tienne à la méthode moldue pour ce genre de chose mais au fond, tous les sorciers savaient que le café était meilleur lorsque fait comme ça, sans magie, alors si ça le faisait chier, il s’y pliait quand même. Il trouva un paquet de cigarette ayant déjà clairement vécu dans les poches de son jean et tira un des petits cylindre de papier et de tabac, fouillant ce qu’il portait pour trouver un briquet. Chou blanc. Il se retourna, scanna le comptoir des yeux. La même. Il serra les dents et retourna vers le canapé défoncé, fouillant le bordel qui trônait sur la table basse… pareil. Vraiment ? Elle en faisait quoi, des briquets ? Elle les bouffait ou quoi ? Il s’agaça tout seul, de bon matin et s’avança jusqu’à lit dans l’espoir de trouver de quoi allumer sa cigarette. Nope. Il tira sur les draps, assez fort pour foutre Pilot par terre à vrai dire mais perdu dans sa quête, il ne s’en soucia pas. Elle allait être de bonne humeur, tiens… tant pis, ça ne changerait pas de d’habitude en fait.

Il reparti vers la porte, déterminé à fouiller les poches de sa veste mais un « boom » caractéristique attira son attention, lui arrachant un sourire. Oui, le plafond était bas, même pour elle. Dommage. Elle laissa filer un râle agacé et enchaina avec une attaque. Bonjour Pilot. « T’arrêtes jamais d’être chiant en fait, même le matin », lança-t-elle dans l’appartement. Il fit volte-face, affichant un sourire mauvais et la regardant alors qu’elle passait sa main dans ses cheveux, voulant atténuer la douleur de l’impact. « Il faut être particulièrement casse-couille pour reconnaître un pair, t’sais, c’est pas comme si… » t’étais pas aussi chiante que moi. La fin de la phrase n’arriva pas, habitude. « Mais putain, tu fous quoi avec les briquets ? » enchaina-t-il en continuant de retourner l’appartement.

Bientôt, il se retrouva à plonger la main entre les cendriers plein et les magazines surannés qui trainaient sur la table principale, croyant avoir vu un petit tube de plastique coloré, enfin de quoi allumer sa foutue cigarette mais il lâcha un juron. Ressortant ses doigts, il remarqua le sang et comprit la source de la douleur. Qui, par Merlin, laissait un verre cassé sur une table ? Qui ? Il ne lui en fallut pas plus pour partir en vrille et l’instant d’après, il avait fait à nouveau demi-tour, se dirigeant vers la table de nuit de fortune, la bousculant au passage. « Bouge, bordel, c’pas possible... » Enchaina-t-il, mauvais, alors qu’elle tombait sur le matelas et que lui continuait ses recherches.

Utiliser sa baguette semblait trop compliqué à ce moment précis, surement parce qu’il perdait trop facilement ses moyens. C’était ça, le prix à payer pour l’avoir un peu, pour avoir le droit de l’approcher. Il devait se montrer odieux, perdre la tête et se rattraper en cruauté pour chaque moment de tendresse. C’était sale, ça finirait par les tuer mais à vrai dire, c’était là l’idée. Il espérait la faire partir en vrille et n’avoir plus rien à regretter, plus rien pour le retenir, plus d’excuse pour ne pas foncer droit dans le mur.

» Can’t you see what you’ve done? What I’ve become?
I’m a freak for you, fool in love and all that crap ;


Dernière édition par B. 'Black Jack' Dolohov le Jeu 18 Oct - 10:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptySam 19 Mai - 23:07

Ils n'étaient jamais sur la même longueur d'ondes. Quand l'une voulait un peu de tendresse, l'autre l'envoyait balader et quand c'était lui qui faisait preuve d'un peu de gentillesse, elle le repoussait, ne supportant pas d'être ainsi maternée. Elle ne voulait pas qu'il lui tienne la main en permanence, qu'il lui récite des poèmes à tout bout de champs ou qu'il l'embrasse n'importe où et n'importe quand mais de temps en temps elle aurait aimé traîner un peu au lit avec lui, avoir le temps de se réveiller doucement et de lui dire simplement bonjour. Au lieu de ça elle récoltait un boucan infernal et des bosses dès les premières minutes où elle ouvrait les yeux. Mais le pire restait ce sourire qu'il affichait alors qu'elle était clairement de mauvaise humeur. Elle avait juste envie de lui arracher les dents et de les lui faire manger une par une. Ce fut donc sans surprise que sa mauvaise humeur monta d'un cran quand il lui adressa simplement la parole. « Il faut être particulièrement casse-couille pour reconnaître un pair, t’sais, c’est pas comme si… » Pouf il passait déjà à autre chose. C'était une vieille habitude chez lui que de ne jamais finir ses phrases, mais la jeune femme avait pris le pli et maintenant elle n'y faisait même plus attention. De toute façon, c'était mieux ainsi, elle lui aurait sûrement collé une gifle s'il avait osé finir cette sentence. « Mais putain, tu fous quoi avec les briquets ? » Une remarque déplacée sur l'endroit où pouvait atterrir les briquets passa dans son esprit mais elle se retint de la dire, laissant juste planer un sourire incongru sur ses lèvres.

Et il était déjà repartit sans même attendre la réponse de la blondinette qui effaça son sourire et soupira. Elle le regarda faire pendant un moment sans bouger, les bras croisés sur la poitrine, le tee-shirt de Black Jack flottant sur ses cuisses nues et une soudaine envie de caféine qui l'aiderait sûrement à affronter cette matinée qui allait s'avérer bien longue. Mais c'était sans compter sur le jeune homme qui ne l'entendait pas de cette oreille et qui, avant même de la laisser passer, la poussa sur le lit en lui adressant un « Bouge, bordel, c’pas possible... » Zen. Rester zen. Alors qu'elle se mordait les joues pour ne pas lui hurler dessus et qu'elle sentait un ulcère se creuser dans son estomac, elle traversa le lit et sans même lancer un dernier regard au descendant Dolohov, s'engouffra dans la cuisine pour se servir une tasse de café. Le liquide lui brûla un peu la langue mais apaisa immédiatement sa mauvaise humeur, à présent elle voulait juste l'emmerder, jouer les casse-couilles comme elle savait si bien le faire. Scrutant la cuisine, il ne lui fallu que quelques secondes pour remarquer le briquet qui traînait à côté de la cafetière et leva les yeux au ciel. Tout ça pour ça. Se saisissant de l'objet, elle retourna dans la chambre et mine de rien, tasse à la main, elle s'alluma une cigarette, s'appuyant sur l'encadrement de la porte tout en le regardant s'énerver tout seul. La scène aurait pût lui soutirer un sourire s'il n'avait pas été en train de se vider de son sang au-dessus de ses affaires.

En quelques secondes elle eut le temps de retourner dans la cuisine, finir sa tasse de café, prendre un vieux tee-shirt qui traînait dans la cuisine qu'elle retournait déjà dans la chambre tout en déchirant le vêtement pour en faire des bandes de tissus. Ils avaient peut-être des bandes dans la salle de bain mais elle avait décemment fait le choix de ruiner l'une des fringues du jeune homme pour se venger des dégâts -peut-être irréversible- qu'il était en train de causer à ses robes. Sans le prévenir, elle lui saisit le poignet mais il retira bien vite son bras comme si elle venait de lui brûler la peau avec ses mains. Il avait beau être aussi épais qu'elle, il fallait le voir quand il entrait dans ces colères noires, elle-même en tremblait. Elle lui lança un regard colérique en fronçant les sourcils avant de retendre la main vers lui. « Ça va, j'vais pas te bouffer la main. » L'explication sembla lui convenir, ou alors il venait tout juste de s'apercevoir qu'elle avait dans le coin de la bouche une cigarette fraîchement allumée, en tout cas il se laissa faire. Elle inspecta rapidement la plaie à la lumière et, ne voyant aucun éclats de verre figé dans la chair, banda la main du jeune homme. Quand ce travail fut finit, elle lui écrasa la main entre les deux siennes, même si sa force n'était pas égale à celle du jeune homme, et lui balança un sourire innocent. « La prochaine fois, va saigner ailleurs que sur mes fringues. » puis elle le poussa comme il l'avait rejeté ce matin et, sûrement surpris par ce geste, il tomba à son tour sur le lit. Elle lui balança le briquet sur le torse juste après sans rien ajouter et se baissa vers sa pile de fringues imbibée de sang. Elle soupira et déplia une de ces robes favorites, forcément, et l'agita sous le nez du jeune homme. « Tu me dois une nouvelle robe au passage. » Ce n'était pas une demande, plutôt un ordre. Avec l'héritage de la famille Dolohov, il était capable de s'en payer des cargaisons entières de ce type de robe alors elle n'allait sûrement pas le laisser s'en tirer sans qu'il lui en repaye au moins une.

Et elle avait toute la matinée pour le convaincre...
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B. 'Black Jack' Dolohov
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyMar 22 Mai - 0:36


Il avait parfois l’impression de virer malade mental lorsqu’elle était dans les parages, de donner dans la bipolarité, de perdre les pédales. Il passait de la violence à la patience, enchaînait les éclats, les coups de gueule, les envie de la frapper avec les moments où il voulait juste se laisser faire encore un peu, pour voir ce que cela donnerait. Il savait, pourtant, que ça ne marcherait pas, qu’elle n’en était pas plus capable que lui. Fut un temps, il aurait été apte à la rendre heureuse sans que cela ne les bouffe mais elle en avait décidé autrement et malgré les années, lui ne savait toujours pas si cela en avait valu la peine, si le Gryffondor qu’elle avait cherché à étouffer avec sa langue avait été une excuse valable pour tout ruiner. Quelque part, il se disait que c’était pour le mieux, toute cette histoire, que c’était le destin ou une connerie du genre, parce qu’amoureux, il devenait faible et il n’avait pas besoin de ça. Grace ou à cause d’elle, il s’était fait une carapace, une muraille d’acidité et de violence pour se protéger du monde, des monstres comme elle. Cruelle sirène de la pire espèce, voilà ce qu’elle était. Toute en charme, en promesses inavouée, en tentation quand elle se servait de ses ongles pour égorger ses victimes. Il y avait quelque chose de cassé en elle et fut un temps, il avait cherché à la soigner, à faire en sorte d’être assez pour la soulager… aujourd’hui, il n’espérait qu’une chose, pouvoir poser ses mains sur la plaie pour l’écarter d’avantage, la faire saigner correctement et la laisser en plan, vengeance. At last. Les erreurs de parcours n’étaient que ça, des erreurs, ils n’étaient plus capable d’autre chose, quand bien même Black Jack se retrouvait parfois à croire naïvement qu’elle pourrait le laisser approcher et que lui arriverait à chasser sa rancœur, sa colère, quand bien même il lui arrivait de se laisser aller, comme il le faisait à présent.

Elle cherchait à lui faire mal, surement, à empirer les choses physiquement. Il pissait le sang par sa faute et alors qu’elle le soignait, utilisant un de ses t-shirt, la garce, pour lui faire un bandage, il se surprit à apprécier les contacts. Il lui en fallait plus pour souffrir, il avait pris trop de coups pour que les doigts viles et agiles de Pilot ne changent la donne. Elle pourrait bien appuyer de toutes ses forces qu’elle ne lui ferait pas vraiment mal mais, pour la forme, il afficha un rictus… avant qu’elle ne se décide à chopper la lampe qui trainait sur la table de nuit pour lui filer un coup, mettant trop de zèle dans la manœuvre, ayant trop envie de le faire grimacer de douleur. Autant lui faire croire, c’était plus rapide. Et en effet, elle eut bientôt terminé de le soigner, râlant à nouveau, demandant avec un sourire qui se voulait angélique mais qui sembla narquois « La prochaine fois, va saigner ailleurs que sur mes fringues » Il se retint de lui répondre qu’elle n’avait qu’à pas être conne et manquer à ce point de logique en laissant trainer des verres pétés dans l’appartement mais il n’eut pas le temps d’enchaîner. Sans trop comprendre, il se retrouva dans les draps, allongé à nouveau. Elle venait de le pousser sans ménagement, montrant un peu de force, un peu de hargne. Lui aimait ça, parce qu’il se sentait moins coupable lorsqu’il l’attaquait. Elle était à même de se défendre, la plupart du temps du moins… pour le reste, il veillait sans se l’avouer.

Accoudé là, il grimaça pour de bon lorsqu’elle lui envoya le briquet dessus. En plein dans le torse, pièce métallique en premier, de quoi piquer, le genre de contact qu’il n’aimait pas trop, sans se l’expliquer. Il sentait venir l’orage, il avait réveillé la vipère et il serra les dents en la regardant bouger, encore et encore. Elle fouilla dans les affaires sur lesquelles il avait saigné, par sa faute, pendant que lui se demandait une fois de plus pourquoi elle n’avait pas été envoyée dans la même maison que lui, à Poudlard. Ayant porté le rouge et l’or, elle avait tout de Serpentard, pourtant. Egoïste, impulsive, ambitieuse, déterminée, elle était plus garce que toutes les filles qu’il avait pu fréquenter, ce qui n’était pas peu dire lorsqu’on savait à quel point il pouvait aimer les petites connes lui tenant tête… Elle était spéciale, un mystère qu’il n’avait jamais su résoudre, des ailes qu’il n’avait jamais pu brûler. Et ça le frustrait, surement parce qu’elle l’avait pris à son propre jeu. Odieuse.

Finalement, elle déplia ce qui semblait être la plus scandaleuse des tenues qui se trouvaient dans le lot. Il y avait du sang, dessus, son sang à lui, mais il s’en foutait bien. Elle était responsable, d’une, et de deux, ce n’était rien qu’un sortilège ne puisse retirer… quoi qu’en regardant l’appartement, on pouvait deviner que les sorts de nettoyage et de rangement n’étaient pas vraiment leurs forts. Procrastination oblige, il trouvait toujours mieux à faire. Comme boire, dormir, ou l’emmerder. Et puis ce n’était pas comme s’il en avait quelque chose à carrer, au final, parce qu’il ne se voyait pas vivre dans un lieu stérile et ranger. Certes, il existait surement un middle-ground mais pour le moment, il s’en foutait bien. Toujours planté là, il la regarda alors qu’elle lui lançait, déterminée et clairement convaincue de sa demande « Tu me dois une nouvelle robe, au passage ».

Automatiquement, Black Jack leva les yeux au plafond. Bien sûr. Il avait l’impression de ne servir qu’à ça, au fond. Elle exigeait, il payait pour avoir la paix. D’une certaine façon, c’était un peu une relation de prostituée et de proxénète. Elle chauffait ses draps et il raquait en s’en foutant un peu. Il secoua la tête, parce que l’idée lui sembla dégueulasse et vexante. Il n’aimait pas ce dire qu’il avait besoin de la payer pour qu’elle reste, même si c’était surement le cas. Pour Pilot, il ne valait rien, probablement. Et voilà, à nouveau il avait envie de la bousculer, de la frapper, parce qu’elle n’avait pas le droit d’ainsi ruiner son égo, sa confiance, son estime personnelle. C’était injuste et même si à présent il le cherchait, à la base, il n’avait rien fait. Rien d’autre que de tomber connement pour la pire fille possible, surement. Il détestait se sentir aussi faible, aussi petit, obligé de la provoquer pour avoir un peu de respect mais puisqu’elle le réclamait à chaque fois, il se retrouvait à le faire sans même y penser. Habitude bien installée à présent. Il souffla, blasé mais au lieu de l’ignorer, il décida de faire un effort, un dernier.

Peut-être parce qu’elle lui plaisait vraiment, parce qu’il l’aimait encore et ne savait pas se passer d’elle, peut-être parce qu’il avait déjà payé tout ce qu’elle possédait ou presque et jugeait donc qu’il n’avait pas besoin d’en faire plus, peut-être parce qu’ils n’avaient rien de mieux à faire de la matinée ou de ce qu’il en restait du moins, il n’avait pas envie de simplement hocher la tête. Il voulait jouer, un peu, la faire chier mais sans insultes. Montagne russe et bipolarité. Il se redressa vivement, sans pour autant se lever et tendant les bras, il l’attrapa par les poignets pour l’attirer et la faire tomber à côté de lui, dans les draps. Elle avait encore sa clope aussi se méfia-t-il mais il lâcha bien vite sa prise, la surplombant. Il avait la supériorité physique et il le savait, tant qu’elle ne virait pas harpie il pouvait largement la maitriser. Petite et menue, elle ne faisait pas le poids car même s’il n’était pas très épais, ses bras étaient ceux d’un batteur et il aimait cogner, il avait de la force. Il ne s’en servit pas vraiment pourtant, pas cette fois, la bloquant juste entre ses jambes pour qu’elle ne se sauve pas trop vite.

D’un geste vif, il attrapa la cigarette qu’elle tenait et tira sa première latte de la journée, un petit sourire aux lèvres, la regardant. « Ah ? » murmura-t-il en crachant la fumée, faussement dubitatif. L'espace d'une seconde, il glissa ses mains contre elle, sous ses fringues, ajoutant après un silence :« C’est con, moi je te trouve quand même mieux sans rien » Sourire angélique, sous-entendu lourd qui le fit sourire plus fort. C’était presque… gentil. Et lorsqu’il le réalisa, il changea un peu la donne. Se tordant, il plongea sans la lâcher jusqu’au cendrier qui trainait par terre, près du lit et écrasa la cigarette qu’il lui avait volé, se redressant ensuite en regardant sa main blessée. Il hésita un instant avant de lui jeter un regard sombre, le sourire n’étant plus. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se rapprocher. Il n’y avait plus rien de calme dans la façon dont il la bloquait dans les draps, tout comme elle dû sentir la force qu’il mit lorsqu’il lui releva le menton pour aller asséner un baiser brutal dans son cou, laissant surement une marque. Il n’avait jamais abusé d’elle, pas de cette façon du moins. Il préférait lui faire peur et la ruiner mentalement, ne voulant pas devenir un bourreau de ce genre, un pervers la brutalisant pour prendre son pied. Elle pouvait le gifler, le griffer, s’il perdait son sang-froid il ne rendait jamais les coups de cette façon, ne s’imposait pas comme ça et ne comptait jamais le faire, surement parce qu’il était trop humain en dépit de tout ce qu’elle lui avait fait, surement parce qu’elle comptait encore. Mine de rien, à cette pensée, il planta légèrement ses dents dans sa peau, sans réellement la mordre mais forçant un peu quand même, juste assez pour la faire trembler avant de se redresser.

Il avait à nouveau saisit ses poignets lorsqu’il demanda, trop vite, dardant sur elle le même regard mauvais que précédemment « C’était quoi, cette nuit, la petite crise là ? Besoin d’une veilleuse, d’un doudou ? » Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu’il s’était trahit en voulant la faire chier mais tant pis. Il ne s’était pas levé, il l’avait ignoré, il l’avait laissé gérer, il ne perdrait pas trop la face, pas même en se montrant trop curieux et concerné pour que cela soit ‘normal’.

Sauf peut-être si elle se souvenait de la façon dont il l’avait lové contre lui pour la protéger juste après son retour.



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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyMar 22 Mai - 23:09

Il est bien connu qu'à force de fréquenter des gens, on finit par adopter leurs tics, leurs petites manières désagréables, leurs expressions même. Et Pilot n'échappait pas à la règle. Avant de vivre avec Black Jack, elle était déjà impulsive et tranchante mais depuis qu'elle avait emménagé dans son appartement elle était devenue pire. Il ne lui fallait qu'une simple étincelle pour s'enflammer, qu'une simple petite remarque pour qu'elle prenne la mouche et se mette à tout casser dans l'appartement. Quand elle entrait dans ce genre de colère, rien ne semblait pouvoir la stopper et pourtant il suffisait que le jeune homme s'énerve à son tour -parce qu'elle l'entraînait toujours dans ces crises de nerfs- et quand il entrait dans une colère noire, elle finissait par se calmer et se mettait à ramper devant lui. Et c'était comme ça tout les jours que Merlin leur accordait. C'était fatiguant, usant à la longue et pourtant pour rien au monde elle aurait voulu arrêter en si bon chemin. Elle se sentait plus vivante que jamais quand elle s'époumonait sur lui ou quand il la bousculait un peu brusquement, formant des ecchymoses violettes sur son corps. Il ne la battait pas mais n'y allait pas avec le dos de la cuillère quand il s'y mettait mais ça lui était égal. Alors qu'elle agitait toujours sa robe sous le nez du jeune homme, celui-ci leva les yeux au ciel et une subite envie de le frapper avec le morceau de tissu la saisit mais elle préféra économiser son énergie, il avait l'air d'avoir envie de la faire chier et elle ne devait pas perdre de précieuse goutte de hargne dans de vaines agressions.

Alors qu'elle allait passer à autre chose, qu'elle cherchait autre chose sur quoi râler ou encore quelque chose à casser, elle sentit les mains du jeune homme se refermer sur ses poignets et avant même qu'elle ne puisse comprendre ce qu'il se passait, elle se retrouvait -pour la troisième fois en trop peu de temps- allongée dans le lit, à ses côtés. Enfin, pas pour bien longtemps car il prit un malin plaisir à la bloquer avec ses jambes et à lui piquer sa cigarette. Progressivement elle sentait la tension monter en elle mais ne laissait rien transparaître. Elle attentait le bon moment pour exploser et faire le plus dégâts et surtout elle attendait d'être dans une situation où elle se sentirait moins dominée. Pour l'instant elle avait l'impression de n'être qu'une gazelle entre les pattes d'un lion et cela ne lui plaisait absolument pas. « Ah ? » lâcha-t-il, d'un ton trop innocent pour être honnête tandis qu'il lui recrachait la fumée de sa cigarette à la figure. « C’est con, moi je te trouve quand même mieux sans rien » Et malgré le fait qu'elle était censée être en colère contre lui, le détester parce qu'il lui menait la vie impossible et désirait garder un contrôle sur tout ce qu'elle faisait, cette simple phrase lui arracha un sourire. C'était peut-être sa façon à lui de lui faire un compliment, avec ce sourire bien trop angélique et ces mains qui perversement se faufilaient sous son tee-shirt, venant caresser sa peau pâle en lui arrachant un frisson. C'était dans ce genre de moment qu'elle se détestait aussi, qu'elle sentait le pouvoir qu'il pouvait exercer sur elle et qu'elle voulait à tout prix retrouver sa liberté. Mais comme à son habitude, le jeune homme ne lui laissa pas le temps de réfléchir à une répartie cinglante et passait déjà à autre chose, la laissant en plan aussi rapidement qu'il avait posé ses mains sur elle. Par Merlin qu'il était chiant par moment.

Elle n'eut le temps de rien faire car déjà il avait écrasé la cigarette dans le cendrier et revenait à la charge, bien moins doux et innocent que tout à l'heure. D'un geste qui ne montrait aucune équivoque sur son changement d'humeur, il lui releva le menton avant de faire glisser ses lèvres sur la peau tendre de son cou qui lui déclencha de nouveau des frissons. Parfaite dualité entre sa force et sa tendresse, ce mélange presque parfait qui la faisait tomber à chaque fois. Elle ne savait pas pourquoi mais c'était pour cela qu'elle craquait à chaque fois, le fait qu'il puisse la plaquer contre un mur, lui laisser des bleus sur les bras mais à la fin il finissait toujours par l'embrasser passionnément et elle le laissait faire sans jamais vraiment savoir pourquoi. Peut-être parce qu'elle avait besoin de cette douceur, de cette passion dévorante, de cette tendresse qu'elle avait fuit depuis bien trop longtemps. Elle se crispa légèrement quand elle sentit les dents du jeune homme s'amuser avec sa peau et en sourit une nouvelle fois. De nouveau il passait de la douceur à la force, la perdant en chemin ne sachant plus si elle devait toujours être en colère ou simplement le vouloir en elle. Le choix fut décidé quand il l'attrapa par les poignets et qu'il lui posa la question, la lui crachant presque au visage. « C’était quoi, cette nuit, la petite crise là ? Besoin d’une veilleuse, d’un doudou ? » Colère ce sera donc.

Ce n'était pas tant le fait qu'elle l'ait réveillé avec son cauchemar qui la dérangeait, mais c'était plutôt ce poids énorme qui revenait au grand galop quand elle repensait à son songe. Ça et le fait que Black Jack formait des menottes autour de ses poignets trop fragiles la mettait trop mal à l'aise. Il lui faisait mal sans vraiment forcer, appuyant sans le vouloir sûrement sur des anciennes cicatrices autant physiques que mentales. Elle portait encore les traces de son voyage au foyer quand la directrice l'avait attaché à cette chaise pour la punir d'avoir frappé une autre orpheline. Elle tenta de se délivrer de cette emprise mais, prenant ça sûrement pour de la rébellion, le jeune homme la plaqua contre le lit. Pas mieux. Se mordant les joues pour ne pas lui hurler de la lâcher, elle ferma un moment les yeux pour tenter de se calmer. Il ne fallait pas qu'elle explose, pas alors qu'il était si près et qu'elle pouvait lui faire mal, comme il la faisait souffrir sans s'en rendre compte. Elle détestait être faible, surtout devant lui alors plutôt que de le laisser gagner sans se battre -parce qu'il gagnait toujours à la fin- elle rendait les coups, mordante et brutale. Rouvrant les yeux, elle les planta dans ceux du jeune homme et un rire un peu fou, un peu dément franchit ses lèvres. « Oh, tu veux parler du rêve que j'ai fait et dans lequel j'te torturais à mort ? » annonça-t-elle sur le ton de la conversation. Menteuse, menteuse, menteuse. Elle haussa légèrement les épaules comme si de rien n'était avant d'ajouter. « Mon pauvre Benjen, tu ne vois même pas la différence entre une femme qui fait une crise et une qui prends son pied. »

Elle se tortilla un moment, essayant toujours d'échapper à la poigne de fer qu'il lui imposait mais elle avait beau jouer les anguilles, cela ne servait à rien. Elle restait coincée entre ses jambes et sous ses mains sans pouvoir y remédier. Seul sa bouche était libre et c'était avec ça qu'elle allait le faire partir en vrille. Avec un peu de chance, il la lâcherait et elle aurait le temps d'aller se cacher autre part pendant qu'il s'énerverait. « Mais bon, j'te pardonne. C'est pas comme si tu avais déjà vu la tête que je fais quand j'ai un orgasme. » Menteuse, menteuse, menteuse. Un sourire vint orner son visage tandis qu'elle passait sa langue dans un geste provocateur sur ses lèvres. Ce n'était que des mensonges destinés à le blesser, pour qu'il s'éloigne, pour qu'il la gifle et qu'il parte dégoûté. Tout plutôt que de lui montrer qu'elle pouvait être humaine elle aussi, qu'elle avait le droit de faire des cauchemars comme tout le monde.

Tout plutôt que de lui montrer qu'au fond, elle commençait à tenir à lui.
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyVen 25 Mai - 20:50


Il aurait sûrement dû la lâcher.

Sans trop savoir pourquoi, alors que la prise n’était ni violente ni douloureuse, il sentait que l’étau qu’il maintenait sur elle la dérangeait. C’était au-delà du seuil qu’il aimait d’ordinaire atteindre pour la faire chier et pourtant, il continuait, il ne desserrait pas les doigts, la regardant se tordre, s’agacer, paniquer. C’était étrange, comme tendre une main vers une bougie allumer et regarder les flammes danser sur sa peau, c’était comme sentir la morsure atroce du feu mais ne pas retirer ses phalanges, c’était comme assister à un crash et ne pas être foutu de détacher ses yeux du carnage… Il sentait que ça la gênait et à vrai dire, il avait l’impression que cela rentrait doucement dans la catégorie des maux dont il ne pouvait pas s’empêcher de la protéger, même quand elle lui tapait sur le système. Sauf que c’était lui qui infligeait la pression, c’était lui qui la tenait, geolier sans vergogne qui ne comprenait pas ce syndrome de Stockholm inversé. A moins qu’il ait été la victime, au fond. Il secoua la tête, n’aimait pas l’idée. Victime impliquait faiblesse et ça, il s’y refusait, pas devant Pilot. Elle était assez nocive, toxique, cadeau empoisonné, pour qu’il ne lui offre pas, en plus, de quoi se faire blesser d’avantage. Masochiste, oui, mais jusqu’à un certain point, il ne fallait pas non plus déconner. Dans la seconde suivante, elle prouva qu’au fond, elle n’était pas si perturbée que ça, de toute façon. Ce n’était pas une supplique qui quitta ses lèvres, pas une requête pour qu’il la libère, pour qu’il arrête, qu’il se pousse, la laisse filer, non… C’était bel et bien du sarcasme : « Oh, tu veux parler du rêve que j'ai fait et dans lequel j'te torturais à mort ? » Biatch. Il avait l’habitude de ce genre d’attaque, cependant, ça commençait un peu à lui passer au-dessus.

Quand bien même, ça lui apprendrait à essayer d’être un peu plus aimable, ça lui apprendrait à s’inquiéter un peu et à tenter de le montrer. Pilot n’en avait rien à faire, des taquineries gentilles, elle ne voulait pas de ça. Elle voulait juste sa place dans le groupe et si coucher avec lui était nécessaire pour ça, alors elle s’y abaisserait. Quelque part, ça brisait doucement ce qu’il restait d’humanité en Black Jack mais ça non plus, il ne pouvait pas le montrer, c’eut été se trahir et lui avouer que son avis importait. Jamais. Décidée à le faire chier, elle continua, moqueuse, mauvaise : « Mon pauvre Benjen, tu ne vois même pas la différence entre une femme qui fait une crise et une qui prends son pied. »

Ce qu’il pouvait la haïr lorsqu’elle agissait comme ça. Elle le traitait comme un gamin, utilisait ce prénom qu’il détestait juste pour le faire chier… garce, garce, garce. Il la toisa alors qu’elle était encore à sa merci, réalisant qu’il n’aurait pas le dessus tant qu’elle aurait encore des piques à balancer. Et ça, Pilot en avait des kilos, au grand dam du jeune homme. S’il savait être sarcastique, s’il savait blesser, ce n’était pas non plus automatique… ou bien si, mais il arrivait à l’atténuer. Chez la petite blonde, cela semblait viscérale, comme si on allait la priver de repas si elle ne balançait pas son quota d’atrocité… N’aurait-elle pas pu faire un effort, au moins une fois, quand lui essayait d’agir normalement ? Probablement pas, non, cela aurait pu laisser à penser qu’elle en avait quelque chose à foutre de lui. Des années de preuves et d’expérience pouvaient témoigner quant au fait que ce n’était aucunement le cas. Pilot était la jeune femme la plus égoïste au monde et elle commençait à lui déteindre dessus. Avec ce qu’elle lui balançait, en même temps, le contraire eut été étonnant. « Mais bon, j'te pardonne. C'est pas comme si tu avais déjà vu la tête que je fais quand j'ai un orgasme. » Il serra les dents, instinctivement, lui jetant un regard noir.

Il n’avait jamais été un enfant de cœur, c’était évident, mais il avait un bon fond, contrairement à elle. Plus le temps passait, plus il se rendait compte de l’abysse qu’elle se trimbalait, puis sans fond de cruauté. Si on grattait la peinture de cette carapace de Badboy qu’il abordait, on trouvait un mome blesser, mais lorsqu’on s’attaquait à une couche de méchanceté de Pilot, on tombait sur encore plus mauvais… il le savait parce qu’il s’était pété les dents en creusant, idiot. Les traumatismes qu’elle pouvait avoir été bien caché, trop loin pour qu’il puisse y toucher. Et à force, il devenait comme elle. Voir pire, parce qu’il avait la force physique.

Faisant exprès de lui faire mal dans la manœuvre, il se redressa à moiti, la bloquant à nouveau. Le commentaire était là pour faire mal, pour signifier qu’elle n’était pas à lui, ne l’avait jamais été, qu’il n’arrivait pas à la combler, qu’elle s’en foutait. C’était frapper dans son égo, dans sa virilité, un coup verbal dans l’entrejambe, merci Pilot. « Faut dire, t’es surement meilleure actrice que chanteuse, même si c’est pas bien compliqué » lâcha-t-il alors qu’il cherchait à la blesser l’air de rien. Pauvre con, à vouloir frapper, étrangler, faire saigner, faire pleurer une fille. Il ne valait rien. Hargneux, il se redressa et la repoussa plus loin dans les draps, l’abandonnant là et traversant l’appartement avec sa main blessée contre son torse, reflexe. « Toute façon, j’peux toujours demander à la moitié des mecs de Londres quelle tête tu fais quand tu prends ton pied, y’en a bien un, dans tous ceux qui te sont passés dessus, qui aura échappé au mensonge… » Il poussa la table basse avec son pied pour passer et se dirigea jusqu’à la chaine stéréo, brutalisant un peu l’installation moldue trafiquée pour qu’elle fonctionne à coup de sort. Par-dessus son épaule, il acheva sa petite diatribe, sentant ses mains trembler, ce qui n’était jamais bon signe « Parce qu’autrement, si en plus d’être une trainée, t’es frustrée comme ça, j’en viendrais presque à te plaindre, pauvre petite catin frigide »

Finesse et douceur du matin. Il chercha à continuer comme si sa voix n’avait pas manqué de craquer au milieu de la phrase, comme si ses mains ne tremblaient pas de colère, de cette envie de la plaquer contre un mur pour lui prouver qu’il pouvait lui plaire, qu’il pouvait la prendre de court et lui arracher des soupirs… l’indifférence valait mieux. Ca et un riff de Led Zeppelin pour emplir l’appartement et ne plus l’entendre, arriver à passer outre sa présence. La musique s’éleva et il baissa les épaules, déjà épuisé.

Elle finirait par le tuer.


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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptySam 26 Mai - 21:34

Elle était consciente qu'elle pouvait être méchante quand elle le voulait mais elle s'en foutait de blesser les gens. On ne lui avait pas appris à être gentille et mignonne, d'écouter les autres avec leurs problèmes sans importances ou encore à faire attention à mesurer ses propos parce que ça pouvait piquer des fois. Non, de tout ça elle était au courant, elle n'avait juste pas envie de faire des efforts pour des gens qui ne les méritaient pas. Et puis c'était tellement plus facile de repousser les gens plutôt que des les faire rentrer dans sa vie et d'essayer de les garder. Elle n'avait jamais été douée pour discuter de tout et de rien avec ses « amis » de Gryffondor, elle préférait faire un tour sur son balai, seule, quand il faisait beau ou s'enfermer dans la bibliothèque à lire un bouquin un peu nul quand il pleuvait. Elle n'avait jamais été douée non plus pour garder contact, envoyer quotidiennement des lettres pour savoir si tel ou tel allait bien. Non, elle vivait au jour le jour, prenait ce que la vie voulait lui offrir et se couchait en se demandant si demain elle serait toujours vivante après avoir avalé une substance inconnue et un peu suspecte. Et elle aimait cette façon de vivre, elle ne voulait pas être enfermée dans une routine qui allait la tuer au final, jouer à la petite-copine bien docile, ne pas avoir d'aventures extra-conjugales, tout ça ce n'était pas elle, ce n'était pas dans son tempérament et plus on essayait de la plier à ses règles, plus elle devenait agressive et vicieuse.

Et pourtant, depuis quelques mois, tous les soirs elle revenait dans cet appartement et finissait dans les bras du même jeune homme. Ce même jeune homme qui au réveil la malmenait comme si elle avait fait quelque chose d'impardonnable dans son sommeil alors elle rendait les coups. Parce qu'elle n'aimait pas se laisser faire, parce qu'elle avait une grande gueule et savait l'ouvrir quand il le fallait -et même quand il ne le fallait pas d'ailleurs. Il n'y avait pas de place pour l'amitié ou l'amour dans le cœur de Pilot car la méchanceté et l'envie de liberté prenait déjà tout l'espace. Alors qu'elle allait se mettre à rire nerveusement, le regard noir de Black Jack la refroidit bien vite et elle tourna la tête comme soudainement absorbée par la décoration murale qu'avait fait le brun. « Faut dire, t’es surement meilleure actrice que chanteuse, même si c’est pas bien compliqué » Bim, elle l'avait bien cherché après tout. Elle haussa les épaules comme si ce commentaire ne la touchait pas sans poser le regard sur lui et grimaça quand il se redressa, faisant exprès de lui faire mal au passage. Le poids sur son torse s'évapora au même moment que le jeune homme se relevait et la blondinette se frotta les poignets comme enfin libérée d'une longue peine de prison. Elle roula sur le côté, attrapant un coussin au passage et le serra contre elle alors qu'elle attendait la suite. Oui, parce qu'il n'allait sûrement s'arrêter en si bon chemin. « Toute façon, j’peux toujours demander à la moitié des mecs de Londres quelle tête tu fais quand tu prends ton pied, y’en a bien un, dans tous ceux qui te sont passés dessus, qui aura échappé au mensonge… »

Elle ferma les yeux un moment et enfouit sa tête dans le coussin, frappée d'une soudaine envie de pleurer. Elle savait qu'elle n'avait pas vécu ces dix-huit dernières années de la plus religieuse des manières mais jamais elle n'avait regretté sa façon de vivre. Elle avait connu beaucoup de garçons et de filles même, elle avait passé des bons et des mauvais moments avec eux mais au matin elle se sentait bien, libre, parce qu'elle faisait ce qu'elle voulait. Bien sûr, certaines fois elle aurait pût lever le pied mais non, elle était trop impulsive pour ça. « Parce qu’autrement, si en plus d’être une trainée, t’es frustrée comme ça, j’en viendrais presque à te plaindre, pauvre petite catin frigide » Alors quand on la traitait comme ça, elle voyait rouge. Serrant les dents, elle enfonça ses doigts dans le morceau de coton qu'elle tenait encore dans ses bras et quand elle sentit les coutures craquer, elle se releva. D'un pas décidé, elle se dirigea vers la table de nuit et s'empara de sa baguette qu'elle déposait là tout les soirs histoire de ne pas la perdre dans le bordel monstre de l'appartement. Elle se planta sans prononcer un mot, la main fermée serrée sur le manche de sa baguette, le bras tendu en avant, elle la pointait directement sur le dos du jeune homme tandis que la musique commençait à s'élever de l'appareil moldu trafiqué. D'un simple geste du poignet, elle fit voler une pile de CD qui était à peu près rangée pour attirer l'intention du brun. Ce qui ne manqua pas.

« Si tu supportes pas les femmes avec de l'expérience pourquoi tu te cherches pas une petite prude bien coincée dans son jean que tu pourras peut-être faire grimper au rideau ? » Le ton était cassant, la phrase sifflée entre ses dents serrées et pourtant derrière tout ça on pouvait bien sentir qu'elle se posait vraiment la question. Pourquoi elle ? Pourquoi s'acharnait-il à la garder elle alors qu'il pouvait avoir toutes les autres filles qu'il voulait. Des têtes sans cervelles qui serait immédiatement attirées par le prestige du nom et la pureté de la lignée. Des idiotes qui se feraient un plaisir de le combler chaque nuit, plusieurs fois s'il était nécessaire contrairement à elle qui avait besoin de lui gueuler dessus un bon coup avant de pouvoir le supporter contre sa peau. Elle fit un pas en avant, pointant toujours son arme sur lui, comme si elle était assez folle pour s'en servir contre lui. Non elle n'allait rien lui faire mais ça il ne le savait pas encore et autant garder ça comme ça. « Oh encore mieux, pourquoi tu demandes pas à ton paternel de te trouver une fiancée propre sur elle avec qui tu pourras faire des chieurs dignes de la grande lignée des Dolohov ? » Elle pencha légèrement la tête sur le côté, un sourire en coin étirant ses lèvres et se rapprocha encore un peu pour que la pointe de sa baguette effleure la peau du jeune homme, juste au niveau de son cœur.

Menace latente comme si elle était capable de formuler le sort à lumière verte. Pauvre gamine.
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyDim 27 Mai - 12:01


Deux choix possibles.

Soit elle écrasait à moitié et, vexée, en colère, quittait la pièce après avoir attrapé des fringues, désertant pour la journée, la nuit suivante même, soit elle lui sautait à la gorge. Il savait qu’il n’échapperait pas à une réaction mais il était trop en colère pour la craindre, trop blasé, trop blessé pour s’en vouloir de lui balancer des horreurs. Ne sachant pas sur quel pied danser mais ne voulant pas montrer qu’il en avait quelque chose à foutre, il resta longtemps de dos, l’entendant bouger, chopper ses affaires. Soit, la fuite, du moins c’est ce qu’il en conclut. Elle allait attraper un sac, le bourrer de fringues et se tirer avec ses dernières clopes, prétendant ne plus vouloir jamais remettre les pieds ici, claquant la porte derrière elle, petite idiote impulsive. Elle reviendrait, pour une répétition, pour de la thune, par ennui… elle revenait toujours parce qu’il avait fait en sorte que sa vie, sa misérable petite vie de serveuse à la rue, tourne autour de lui. Il savait qu’il aurait peut-être droit à un semblant de crise avant qu’elle ne file, des hurlements, une chaise renversée, quelque chose, tout comme il savait que lorsqu’elle reviendrait, il n’aurait pas le droit de la toucher parce qu’elle se braquerait dans sa fierté farouche, dans son orgueil froissé. Elle n’aimait pas dépendre de lui, c’était d’ailleurs surement pour ça qu’il continuait son petit manège.

Ca et pour la garder, aussi, jalousement, illusoirement. C’était à se demander lequel était le plus con des deux, par moment.

Il s’était préparé à des mots mais une explosion attira son attention. La pile bordélique de disque qui se trouvait près de la vieille chaine stéréo s’écroula sous l’effet d’un sortilège. Il fronça les sourcils, se tournant un peu, assez pour la voir, là, harpie plantée dans son appartement, baguette à la main. Elle était à la fois effrayante et touchante, petite sorcière brisée par ses soins, se défendant de son mieux contre son bourreau. Ce qu’il pouvait lui en vouloir d’arriver à lui tordre le cœur comme ça. Ce qu’il pouvait la détester, alors qu’elle n’y était pour rien. Aussi loin qu’il s’en souvienne, il avait toujours été le seul avec des sentiments à la con, dans l’histoire. D’une voix cassante, terminant de lancer correctement le jeu le plus débile du monde, celui qui consistait à blesser le plus possible la personne en face, elle lâcha, toujours aussi odieuse, sale peste : « Si tu supportes pas les femmes avec de l'expérience pourquoi tu te cherches pas une petite prude bien coincée dans son jean que tu pourras peut-être faire grimper au rideau ? » Et il choisit d’ignorer la question, simplement, de ne pas y répondre ouvertement. Dans sa tête, en revanche, les pensées tournaient. Pourquoi ? Parce qu’il l’aimait mais n’était pas apte à le dire, elle n’en voulait pas de toute façon, elle l’avait prouvé des années plus tôt, elle avait fait en sorte qu’il comprenne qu’à jamais, il pourrait courir et il ne l’aurait pas. Il avait trouvé ça injuste et déchirant, qu’elle ne lui laisse même pas une foutue chance et dans la foulée, il s’était juré de lui faire regretter, de lui prouver qu’avec lui, elle aurait été heureuse et qu’à présent, il pouvait lui arracher n’importe quelle bribe de bonheur et de stabilité. Elle n’était plus qu’une poupée délavée avec laquelle il jouait, gosse sadique… il n’avait pas de remords parce qu’il savait qu’elle l’avait bien cherché. C’était là une des maigres certitudes qu’il possédait. Premièrement, il avait été fou d’elle et n’arrivait pas à supprimer cet attachement. Deuxièmement, c’était entièrement de sa faute à elle, quand bien même il avait dû merder quelque part pour ne pas savoir gagner sa confiance, son attention, être le seul dont elle avait besoin. Troisièmement, elle n’aurait jamais la force où le courage de mettre à exécution la menace qu’elle portait sur lui. Baguette dirigée sur lui, elle annonçait un sortilège qui ne vint pas, remplacé par des mots acides, par une nouvelle attaque. Teigne, foutue teigne qu’il adorait détester et détestait aimer. « Oh encore mieux, pourquoi tu demandes pas à ton paternel de te trouver une fiancée propre sur elle avec qui tu pourras faire des chieurs dignes de la grande lignée des Dolohov ? »

Candide, elle pencha la tête et il sentit la baguette sur sa peau alors qu’elle s’approchait. Le sort ne viendrait pas, il le savait, il était plus fort qu’elle, elle n’oserait pas. Pilot était certes violente, imprévisible et impulsive, mais il était persuadé que ça, elle n’en était pas capable. Et stupidement, il y voyait un attachement quand c’était juste de la lâcheté.

Il lui fallut presque une minute pour bouger. Une minute d’éternité où il se retrouva planté devant elle, musique à fond, disque à ses pieds, la regardant d’un air défiant. Elle semblait légèrement pantelante, contente de sa manœuvre, persuadée de lui faire peur, là, ne portant qu’un t-shirt immense lui appartenant probablement, les cheveux en vrac à cause de la nuit, la baguette à la main. Une minute pour rassembler ses idées, pour trouver un peu de force et lâcher dans un murmure à peine audible « parce que je m’en fous, de tout ça… » noyant le suite, l’aveux, le ‘parce qu'il y’a que toi que j’veux comme ça’ dans un relent de fierté alors qu’il lui tordait le poignet pour éloigner la baguette. Il n’était ni doux, ni tendre, ni précautionneux. A vrai dire, il sentait qu’il était surement en train de lui faire mal mais il s’en foutait bien et rapidement, elle se retrouva plaquée contre un mur, entre le plâtre et lui qui venait écraser ses lèvres sur les siennes, brutal, impérieux, mordant sa bouche, se moquant de tout. Il ne supportait plus qu’elle l’insulte comme ça, quand bien même il répondait. Il en avait marre, il voulait lui prouver quelque chose, montrer qu’il n’était plus le gosse mal assuré et colérique qu’elle avait tourmenté, montrer qu’à présent, il n’y avait plus qu’un immonde connard, un jeune homme impulsif, violent mais dont elle avait besoin. Plantant ses dents dans sa lèvre inférieure, il fila ensuite et ses mains lâchèrent la prise temporaire, seulement pour en prendre une autre. Il eut bien vite fait de la soulever, brindille, l’acculant un peu mieux contre le mur, les mains sous ses cuisses, pressé contre elle, contre son corps frêle, ses formes délicates qu’il malmenait. Bientôt, il fut à nouveau dans son cou, contre sa gorge, fronçant le nez parce que ce foutu t-shirt la gênait, parce qu’il en voulait à sa peau sur fond de The Immigrant Song, parce qu’il voulait être contre elle, lui faire l’amour, la faire trembler pour la faire taire, enfin, pour lui faire ouvrir les yeux avant qu’il ne soit trop tard.

Parce que quelque part, il était encore foutu de l’aimer sans la détruire totalement, de supporter ses sautes d’humeur, son côté volage si de temps en temps, elle revenait dans ses bras. Quelque part, il était prêt à lui filer une seconde chance, ou bien était-ce la centième, si elle savait la décrocher… Dans l’instant, il cherchait à le faire comprendre, la couvrant d’une attention brute, trivial, de tout le désir qu’elle éveillait, de toute l’humanité dont il cherchait à se rassasier, ne se sentant vivre pleinement que lorsqu’elle s’abandonnait un peu à lui, lorsqu'elle était entre ses bras, cambrée et le souffle court.



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Pilot D. Keegan
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyDim 27 Mai - 16:30

La manœuvre n'avait pas été des plus intelligente, il fallait bien l'avouer.

Alors qu'elle aurait pût le surprendre et l'assommer d'un simple mouvement du poignet pendant qu'il était encore de dos, elle avait cru bon d'attirer son intention et de s'approcher assez près pour qu'il lui attrape le bras. « Parce que je m’en fous, de tout ça… » C'était tout ce qu'elle avait pût entendre, sans vraiment comprendre, avant qu'il ne lui attrape de nouveau le poignet et qu'il le lui torde sans ménagement. Elle grimaça une nouvelle fois et lâcha sa baguette la seconde suivante, le maudissant d'avoir toujours cette supériorité physique contre elle. Mais elle n'eut pas le temps de pester plus que ça car l'instant d'après elle se retrouvait coincée entre le mur et lui, le souffle déjà court. Il n'était pas délicat, ne voulait pas se montrer doux car bien vite il plaqua ses lèvres contre les siennes, lui mordant la lèvre inférieure, lui arrachant un premier soupir. Elle se débattait, plus pour la forme que pour vraiment lui échapper parce que même si elle était encore furieuse contre lui, elle ne pouvait pas, n'arrivait pas à lui résister. C'était frustrant et excitant, comme ressentir une vive douleur après une coupure mais qui s'atténue progressivement grâce à l'endorphine. Elle ne se mutilait pas, ne connaissait pas cette addiction mais quand il la malmenait comme ça, c'était presque la même chose. Elle jouait toujours les sauvages, tentant de le repousser de sa main libre mais le geste était trop tendre, trop faible pour qu'il s'en préoccupe vraiment. Et puis finalement le geste de recul se fit caresse et elle laissa sa main se perdre dans le dos du jeune homme.

L'instant d'après, elle sentait ses pieds décoller du sol et les mains du jeune homme glisser sous ses cuisses. Comme un réflexe, elle croisa ses jambes autour de sa taille tandis que sa main à nouveau libre se glissait le long de son cou pour venir caresser la base de ses cheveux et finit par s'y perdre complètement, refermant ses doigts sur des mèches, tirant doucement sans abuser pour ne pas l'éloigner trop de son cou. Elle sentait son cœur battre plus vite, son corps se réchauffer, le désir monter mais elle ne voulait pas s'emballer. Il était tout à fait capable de la laisser en plan aussi vite qu'il venait de la plaquer contre le mur. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Elle le voulait, horriblement, terriblement, que ça lui en crevait le cœur et lui vrillait l'estomac. Comme pour extérioriser cette douleur, elle plaqua sa main gauche à plat sur le dos du jeune homme et sans le prévenir planta ses ongles dans sa peau pour tenter de lui faire comprendre qu'il n'avait pas intérêt à s'arrêter, qu'elle avait envie de lui même après toutes les horreurs qu'ils s'étaient échangés il y a quelques minutes à peine. Laissant sa main glisser sur le dos de Benjen, elle savait qu'elle y laisserait des marques, perfide vipère qui même dans ces moments, voulait lui faire mal à sa façon.

Finalement, peut-être trop pressée ou trop impatiente, elle se détacha de lui, très peu, juste pour avoir l'espace de retirer elle-même le t-shirt de Black Jack qu'elle avait ramassé juste après son cauchemar. Elle le balança à terre sans se préoccuper de l'endroit où il pouvait atterrir, après tout ce n'était pas une fringue de plus ou de moins qui allait les déranger. À présent entièrement nue, elle se sentait beaucoup moins fière et farouche, comme une gamine exposée aux regards d'adultes un peu trop curieux. Pourtant, elle ne laissa rien transparaître et avant de lui laisser le temps de trop la détailler, elle passa ses bras autour de son cou et déposa son front contre le sien, leurs bouches à quelques centimètres l'une de l'autre et murmura une fois son prénom. Pas un simple « Benjen » banal, elle venait de susurrer son surnom, ce qu'elle ne faisait presque jamais parce qu'elle savait qu'utilisé son prénom usuel l'énervait ou quand justement c'était elle qui était en colère, elle utilisait son patronyme. Mais il était rare qu'elle prononce un « Black Jack », surtout sur ce ton là, dangereuse tentatrice. Et puis lentement, comme pour se faire désirer, elle pencha la tête sur le côté, frôlant ses lèvres sans déposer de vrai baiser, lui mordillant à son tour la lèvre inférieure pour finir par enfouir sa tête dans son cou et déposer sa marque, un large suçon qui lui arracha un sourire.

Ce n'était pas parce qu'elle allait s'abandonner pendant un moment dans ses bras, contre sa peau, qu'elle ne restait pas une garce dans l'âme qui aimait mettre une étiquette sur tout ce qu'il lui appartenait. Et même s'il elle ne voulait pas se l'avouer, elle aimait l'idée que le jeune homme ne soit qu'à elle et à elle seule.
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B. 'Black Jack' Dolohov
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyLun 28 Mai - 22:34

Et voilà qu’il se retrouvait là, planté devant elle, entre ses cuisses, à réclamer ses lèvres, son attention, ses doigts, à la vouloir juste pour lui, toute entière et sans concession. Voilà qu’il passait de la colère au désir sans se calmer, donnant à ce début d’étreinte un gout de chaos, une ombre d’anarchie. C’était une tempête, un orage, c’était intense et ça serait glorieux, parce qu’ils étaient comme ça, parce qu’ils se jetaient toujours à corps perdus dans ce qu’ils entreprenaient, se tuant un peu au passage, s’abîmant mais s’en foutant. Il pouvait bien ressortir couvert de bleus, courbaturé, crevé, il s’en foutait, il aurait un sourire aux lèvres. Parce qu’il valait mieux vivre trop fort que vivre à moitié. C’était peut-être pour ça qu’il s’accrochait à elle. Parce qu’elle était la seule à pouvoir comprendre ce besoin d’adrénaline et de puissance, ce besoin de vivre. Parce que dans ses manigances et fourberies, dans ses caprices de princesse des rues, il trouvait cette insolence qu’il considérait comme un trésor, comme quelque chose de précieux. Mieux que la loyauté, mieux que la pureté du sang, cette impunité, cette impudence qui construisait chaque parcelle amochée de Pilot faisait de lui un putain d’esclave, un esclave qui rampait à ses pieds sans oser se l’avouer.

Il se foutait bien des ongles qu’elle avait planté dans son dos, cela n’avait pas d’importance, outre le fait, peut-être, que ça la trahissait un peu. Prit dans l’instant, il se retrouva à imaginer qu’elle avait réellement envie de lui, qu’elle ne faisait pas ça par simple défiance et dans la foulée, il redoubla de force et de hardiesse, s’approchant, la regardant alors qu’elle se déshabillait sous ses yeux, dévorant ses formes du regard et crevant d’envie de pouvoir se comporter comme un mec normal, pas comme le bâtard qu’elle le forçait à être. Il aurait pu, l’aimer, la protéger, la calmer, il aurait pu lui laisser toute la liberté du monde mais parce qu’elle lui sautait à la gorge trop souvent, il n’y arrivait pas. Parce qu’il était trop tard, parce qu’elle avait eu le temps de lui prouver que tout ça n’était pas important pour elle, il n’était qu’un pantin cherchant à se rebeller, un pantin s’étant enfin emparé des ciseaux de son sadique d’artisan et qui après avoir coupé ses ficelles s’apprêtait à faire du dégât. Mais pas tout de suite. Pas alors qu’elle murmurait son surnom à son oreille, pas alors qu’elle le tentait et le faisait trembler. Sans sa rage, sans sa hargne, il en aurait probablement perdu ses moyens mais à l’inverse, il revint l’embrasser, se pressant sur elle, serrant ses cuisses entre ses mains et la soulevant un peu mieux, assez pour enfin la décoller du mur.

Dans ce genre de moment, le bordel de l’appartement semblait illusoire. C’était comme s’il arrivait subitement à naviguer sans se prendre les pieds dans les fringues, sans marcher sur un cendrier, sans taper dans une bouteille vide. Il esquiva la table basse par réflexe, passa à côté du canapé et l’instant d’après, il se sépara légèrement d’elle, quittant ses lèvres pour la laisser tomber sur le lit. Les fringues qui trainaient volèrent, avec le draps de surcroit, ne laissant que la jolie blonde sur le matelas, les oreillers contre le mur. Il se foutait de tout, il ne voulait qu’elle, il se tordait sous les assauts qu’elle menait sans même le toucher, juste à être là, juste à respirer, à avoir murmuré son prénom comme ça… Comment une si petite créature pouvait-elle provoquer des réactions si forte ? Il la toisa, venant à genoux devant elle et passant ses mains sur son ventre, ses côtes, avant de se pencher. Sur sa peau, il alla laisser des traces de dents, des morsures qu’il effaçait aussitôt avec des baisers brulants, si chauds qu’ils auraient pu décoller la peau de la jeune femme, la séparer de sa chair. Il voulait la sentir frémir, la faire trembler, il voulait qu’elle l’appelle à nouveau pour ne pas être seul dans ce carnage de sentiments et de désir mélangés. Remontant sur son cœur, il s’arrêta sous sa poitrine pour laisser au niveau de son cœur glacé une réplique de cette marque sale qu’elle avait laissée dans son cou. Lui s’en foutait bien, ou du moins il essayait de s’en foutre. S’il ne craignait pas la douleur, s’il ne craignait pas la souffrance et les coups, ça il le sentait, l’impact cuisant des lèvres de Pilot sur sa peau trop pâles… comme une plaie létale, comme un poison lent.

Le même genre d’agonie qu’il alla bientôt insuffler. La bloquant un peu, plus par peur qu’elle ne se dérobe avant qu’il n’ait pu faire ses preuves qu’autre chose, il descendit à nouveau sur sa peau si tendre, si douce, sur ses formes, ses courbes, cajolant son ventre puis ses hanches du bout des lèvres, passant ses mains sur ses jambes, ses cuisses et se penchant enfin assez pour aller déposer sous son nombrils des baisers brulants et indécents, pour la faire trembler, pour la faire céder un peu. Il n’y avait pas que de la douceur dans ses gestes et même si la chaleur de ses souffles et de ses caresses s’avérait évidente, il pouvait sentir l’ardeur qu’il avait à transmettre, ce besoin de plaire, de la faire taire, de lui arracher des suppliques plutôt que des sarcasmes, des gémissements plutôt que des insultes.

Si elle n’avait pas été sa première, elle était arrivée peu après dans la liste et dans ses bras, il avait découvert d’autres mondes, il avait perdu sa candeur gênée. Aujourd’hui, alors que la matinée continuait de s’égrener sur Londres, il choisissait d’ignorer le monde. Elle s’abandonnerait, elle s’abandonnerait et il saurait que tout n’était pas totalement perdu, que la seule chose qui comptait était qu’au final, il soit assez solide pour lui résister et elle assez tarée pour lui survivre. Une glorieuse destruction, une extase meurtrière, l’univers s’embrasant pour deux gamins cramés et insupportables, une paire de petits cons qui surement, se détestaient trop fort pour ne pas s’aimer tout autant.


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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyMar 29 Mai - 11:36

Les bruits extérieurs de la chambre comme les gens que l'on pouvait entendre se prendre la tête sous la fenêtre ou encore la musique qui crachait péniblement les dernières notes d'une chanson qu'elle n'avait pas pris le temps d'écouter, semblaient disparaître peu à peu comme si dès l'instant où il la touchait plus rien ne pouvait compter. Comme si le fait de le sentir trembler entre ses cuisses par le simple son de sa voix lui conférait un pouvoir sans mesure qui la grisait jusqu'à en oublier tout ce qu'ils les entouraient. Elle n'était pas stupide, peut-être pas la gamine la plus intelligente de tout Londres certes, mais elle était bien consciente de l'effet qu'elle pouvait avoir sur lui et ne se gênait pas pour en profiter. Elle n'était pas sûre de comprendre pourquoi il continuait de s'accrocher à elle comme ça après tout ce qu'elle lui faisait subir mais elle savait qui lui suffisait de se transformer en odieuse tentatrice pour qu'il revienne vers elle. Il n'était qu'un mec comme les autres après tout, guidé bien souvent par la partie basse de son cerveau que celle du haut. Enfin, comme les autres. C'était peut-être s'avancer sur le sujet car aucun autre homme qu'elle avait connu avant ne lui avait fait ressentir les choses comme lui le faisait. Elle avait beau essayer de se convaincre qu'elle n'était pas comme lui, plus forte que ça, qu'il lui fallait plus qu'un murmure pour lui faire tourner la tête mais elle ne faisait que se voiler la face. Plaquée contre ce mur, coincée entre ses bras, elle ne désirait qu'une chose, lui. Plus violemment qu'elle n'avait jamais voulu personne, ça lui tordait l'estomac, lui brûlait le bas-ventre, elle aurait même été capable de pleurer si elle avait sût comment faire. Mais au lieu de tout ça, elle continuait son jeu d'enjôleuse empoisonnée pour lui faire perdre la tête plutôt que de s'abaisser à lui réclamer une marque de tendresse.

Poupée de chiffon entre ses bras puissants, elle se laissa faire quand il la porta à travers l'appartement, ne cessant pas un instant de l'embrasser, de lui mordiller la lèvre, la peau de son cou jusqu'au moment où il la laissa tomber dans le lit, l'arrachant un peu trop vite à sa peau. Ils restèrent un moment à se juger en silence alors que le corps de la jeune femme semblait se mouvoir de lui-même. Bras au-dessus de la tête, elle s'exposait à lui, impudique et libidineuse comme si elle se refusait à faire le premier geste vers lui. Finalement, elle le vit s'agenouiller devant elle et un sourire étira ses lèvres un instant. Il n'y avait bien que dans cette situation où il se permettait ce genre de geste, ce genre de faiblesse. Elle en jubilait d'avance. Avant qu'elle ne sente ces mains parcourir son corps, puis ses lèvres laisser des traces brûlantes sur sa peau. Son ventre, ses hanches, ses côtes, il ne lui laissait pas le temps d'apprécier chaque geste qu'il lui prodiguait, la noyant sous un trop plein de sensations qu'elle ne pouvait pas encaisser. Elle ferma les yeux un moment, si fort qu'elle cru se fendre les paupières tandis que ses mains se refermait sur le drap, seule prise solide qui lui permettait de garder un semblant de stabilité. Elle tentait de réprimer ses gémissements, son souffle trop court, son cœur qui battait trop vite pour ne pas lui offrir le plaisir -pas encore du moins- de voir à quel point elle crevait d'envie de l'avoir en elle. Il s'arrêta un moment pour déposer à son tour sa marque sous son sein, juste au-dessus de son cœur et cela lui arracha un soupir. La jeune femme se décrispa un moment, ouvrant de nouveau les yeux et relâchant le drap qu'elle malmenait depuis un moment pour focaliser son attention sur le jeune homme qui repartait à l'assaut de son corps.

Beaucoup moins bienséant que tout à l'heure, il laissa traîner ces lèvres sous son nombril, s'approchant dangereusement de son intimité. Elle se surpris à ne plus respirer et lentement, sentit une de ses mains glisser le long de son corps pour attraper celle du jeune homme qui reposait encore sur sa cuisse. Dans un geste presque désespéré et sans savoir d'où il lui venait, elle laissa ses doigts s'emmêler aux siens tandis que son autre main venait doucement caresser la joue du jeune homme. Le bout de ses doigts coururent sur son visage un instant pour se perdre dans sa masse de cheveux indomptables prodiguant là aussi des caresses d'une douceur qu'elle ne se connaissait pas. Et puis dans un moment de relâchement, elle sentit un gémissement franchir ses lèvres, comme une supplique amère qu'elle regretta presque instantanément. Elle qui se pensait au-dessus de ça, n'était au final qu'une esclave comme lui. Elle se mordit alors la lèvre inférieure d'avoir laissé échapper ce geignement mais cela ne l'empêcha pas de sentir son corps se arquer sous les baisers toujours aussi ardents qui finiraient par lui brûler la peau. Après tout, sous cette épaisse couche de glace et d'insolence se cachait bien profond, une jeune femme qui se laissait guider par ses instincts les plus primaires.

Elle aussi était humaine, malgré les apparences.
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyMer 30 Mai - 18:25


Il aimait la sentir trembler sous ses baisers, ses assauts, ses attaques.

Il aimait savoir qu’elle pouvait s’abandonner, laisser tomber les armes et être entièrement à lui, que ce n’était là qu’une question de patience, de savoir –faire, qu’en lui faisant tourner la tête, il pouvait avoir un peu d’emprise sur elle, quelque chose de doux et d’intense à la fois, quelque chose de chaud et d’humain contrairement aux chantages divers et variés qu’il avait été obligé de mettre ne place pour la faire rester près de lui. Il ne voulait pas songer à tout ça, cependant. Pas maintenant, pas comme ça. Il voulait garder un semblant de tendresse dans ses gestes, quand bien même les assauts qu’il menait étaient de plus en plus audacieux, de plus en plus brûlants, assez pour lui arracher des sursauts, assez pour qu’un gémissement heurté passe ses lèvres. Il retint un sourire alors qu’elle se cambrait dans les draps, tendant une main fébrile pour la passer sur ses tempes, ses joues, instant si étrange qu’il en releva doucement la tête pour poser son regard sur elle, sentant son cœur se tordre et son ventre se vriller.

Bordel, ce qu’il pouvait avoir envie d’elle. Ce qu’il pouvait avoir besoin d’elle, aussi, et ce qu’il pouvait en souffrir.

C’était atroce, de devoir se comporter en sale con avec elle. Avec le reste du monde, c’était devenu naturel, comme pouvait l’être les exceptions, les gens qu’il tolérait. C’était habituel de se battre, de répondre, de foutre la merde et certes, avec Pilot, cela restait ordinaire de partir au quart de tour, seulement il changeait tellement vite d’envie, d’idée… tantôt il voulait l’étrangler et la faire taire, tantôt la garder jalousement contre lui. Il n’avait pas la moindre idée de pourquoi il restait, car l’excuse de la vengeance semblait bien maigre quand elle arrivait encore à le blesser si facilement… peut-être parce qu’il avait décidé de s’en foutre et de prendre tout ce qu’il pouvait sans réellement se soucier du reste, de profiter de sa présence, de ses souffles, de ses doigts sans réfléchir d’avantage…

Alors il passa ses bras autours d’elle et revint poser ses lèvres sur son ventre, son buste, ses formes, s’acharnant sur sa peau sans pour autant la blesser, voulant juste sentir son épiderme se tendre, ses souffles se raccourcir. Il la souleva alors qu’il remontait sur son corps, passant sur sa poitrine, la tentant, la découvrant à nouveau, faisant par moment sentir ses dents et lui arrachant des frissons alors que dans son dos, il appuyait sur ses reins, ses tendons, la faisant bouger, la faisant danser, ondoyer contre lui. Elle ne devait pas savoir, jamais, elle n’avait pas le droit. Elle avait perdu le privilège de connaître un jour ce qu’il ressentait pour elle mais dans la façon qu’il avait de se rapprocher, il y avait mille trahisons. Chaque souffle appuyé était une promesse, chaque sursaut étouffé une confession, une série d’aveux qu’elle ne comprendrait surement pas mais que lui, par acquis de conscience, ne cherchait même plus à cacher. Il avait essayé, il en devenait aigrit, violent, plus que d’ordinaire, il refusait. Alors la façon dont il passait ses mains sur elle, dont il l’attirait, la surplombant et passant de son cou à ses lèvres devait suffire, quitte à ce qu’il se perde dans la bagarre, dans une étreinte flamboyante qu’il menait encore quelques peu.

La lâchant doucement, fronçant les sourcils alors qu’il l’éloignait d’elle sans le vouloir, il profita d’un appui quelque peu stable pour saisir la main de la jeune femme et la poser sur sa hanche, guidant pour qu’elle pousse l’élastique de son caleçon. D’une certaine façon, il était surement pathétique, petit garçon perdu en manque d’attention, obligé de réclamer des contacts, des caresses, des attentions, forcé à la tenir prisonnière avec des menaces vides. Il ne voulait pas y penser cependant, aussi ses baisers se firent plus ardent et il alla poser la main qui ne lui servait pas à se tenir au dessus de la jeune femme contre la gorge de cette dernière. A nouveau, il lui releva la tête afin d’accéder à son cou, impérieux, puissant, avide et surement un peu trop brusque. Dans la panique de l’instant cependant, dans la précipitation et l’envie, il ne jugea pas nécessaire de se corriger, continuant sa manœuvre, encore et encore, voulant que seul le point de son corps légèrement appuyé sur elle et ses lèvres contre sa peau suffisent à lui en faire demander plus… comme un idiot voulant trop bien faire, il céda avant qu’elle ne le réclame cependant et quelques secondes plus tard, bougeant pour envoyer son caleçon voler sur le parquet, il s’allongea en attirant Pilot au-dessus de lui, ne se redressant à la force de ses bras que pour l’enlacer. Une main sur sa nuque, l’autre à sa taille, il exerçait une certaine pression, comme pour affirmer quelque chose… probablement qu’il n’irait nulle part et tenait beaucoup trop à elle.

Son front contre le sien, profitant qu’elle soit assise sur ses cuisses pour la tenter encore un peu, trouvant ses lèvres alors que sournoisement, il glissait sa main sur les reins de la jeune femme, passant sur ses fesses et se rapprochant pour glisser jusqu’à ses chairs, entre ses jambes, osant appuyer quelques caresses. Et il se montrait doux, patient, trop surement, trop lent, trop sensuel, trop attentif, n’en donnant probablement pas assez pour ne pas s’attirer les foudres de Pilot… Perdu dans un halo de cheveux blonds, longues mèches cascadant autours du visage et ses épaules de la petite chanteuse, il ne voulait pas que l’instant passe trop vite, malgré la colère brulante qui lui tordait les tripes, se mêlant à son envie, à ce besoin de chaleur et d’humanité, de tendresse. Il était bien, étrangement bien, là, contre sa peau, à l’observer, à la faire frissonner, à attendre qu’elle s’impatiente et à guetter ses soupirs.

Il ne l’aurait surement jamais avoué mais ça le rendait fou, de l’entendre souffler et hoqueter dans ce genre de moment, minuscule victoire, emprise douce et fugace. Lorsqu’elle s’abandonnait, il pouvait laisser tomber les masques pendant quelques secondes. Une poignée d’instants qui valaient bien toutes les galères à côté, la façon dont il pouvait la lover contre lui lorsqu’elle perdait pied par sa faute.



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Pilot D. Keegan
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyJeu 31 Mai - 20:48

Jamais personne ne l'avait touchée comme lui la touchait. Personne encore n'avait mis autant de douceur et d'ardeur pour la garder, pour la voir s'abandonner un moment alors presque comme une faveur, elle le laissait faire. Ce n'était pas non plus une corvée mais parfois elle se sentait étouffer sous toutes ces attentions, ces baisers, ces caresses. Elle ne faisait rien pour les mériter, elle le traitait comme un chien, le mettait plus bas que terre parfois et pourtant il était toujours aussi tendre avec elle dans ce genre de moment, toujours brûlant et désireux de l'avoir rien que pour lui. Il ne fallait pas croire qu'elle abhorrait ces moments-là, parfois même elle entrait dans son jeu, prodiguant des caresses là où habituellement elle aurait mis les ongles, prolongeant un baiser un peu plus longtemps, mais elle ne se sentait pas méritante de ces marques d'affections quand elle, n'était pas capable de lui en offrir de temps en temps. Alors quand il remonta ses lèvres le long de son corps, passant un bras sous elle, elle se cambra un peu plus pour que leurs peaux restent en contact et ne rechigna pas à onduler tout contre lui quand elle sentit la pression de son bras sur ses reins. Elle frissonna même à chaque fois qu'elle sentait les dents du jeune homme jouer avec sa peau, le souffle de plus en plus court et elle se mordait la lèvre inférieure avec plus de hargne pour ne pas lui faire le plaisir de laisser un autre gémissement sortir de sa bouche. Quand enfin elle retrouva ses lèvres, elle posa ses mains autour de son visage, le capturant un instant pour y déposer un baiser tendre et doux. C'était presque nouveau pour elle, plus grisant qu'avant quand elle se laissait aller dans ce genre de petit jeu mais c'était aussi dangereux car elle s'y perdrait sûrement, brûlant un peu ses ailes tordues à chaque fois.

D'un geste presque autoritaire, le jeune homme s'empara de sa main et la guida jusqu'à l'élastique de son caleçon. Seul vêtement qui se dressait encore entre-eux et le Dolohov semblait plutôt pressé de s'en débarrasser, comme agacé d'être le seul à ne pas en profiter totalement. Joueuse, la blondinette s'amusa un moment avec le caleçon, passant ses doigts sous l'élastique, appliquant des caresses par dessus le tissu sans jamais le retirer mais quand la main impérieuse de Black Jack enserra sa gorge, elle cessa tout jeu, oubliant même de respirer. Le geste était implacable mais pas douloureux, encore moins gênant et avant même qu'elle fasse un geste pour se racheter, il avait envoyé le sous-vêtement plus loin et roulait sur le côté, l'embarquant dans la manœuvre. Elle se retrouvait à présent au-dessus de lui, un fin sourire sur le visage et les cheveux en avant, cachant leurs visages au reste du monde. Elle prit un instant pour apprécier la situation puis se crispa légèrement quand elle sentit la main du jeune homme entre ses jambes, lent et sensuel. Alors qu'elle continuait à l'embrasser, un gémissement lui échappa, un autre, tout contre sa bouche et elle se détacha légèrement de lui, prenant appui sur ses mains toutes deux à côté du visage de Black Jack, juste un instant pour croiser son regard. Lentement, elle fit glisser ses doigts le long de la main posée sur sa nuque et d'un geste qui se voulait dominateur, elle plaqua le bras du jeune homme sur le lit, au-dessus de sa tête. Elle fit pareil pour l'autre main perdue entre ses cuisses mais plutôt que le plaquer sur le lit, elle porta la main à sa bouche et d'un mouvement terriblement sensuel, elle glissa deux doigts sur sa langue et imposa un mouvement de va-et-vient sans équivoque.

Profitant du fait qu'elle n'était plus coincée sous la pression du jeune homme, elle se releva, toujours assise sur les cuisses de ce dernier et le toisa un moment, un sourire en coin sur les lèvres. Elle retira la main du Dolohov de sa bouche et laissa glisser ces doigts le long de corps, penchant la tête en arrière pour mieux apprécier ce contact d'un nouveau type qui courait entre ses seins, sur son ventre, pour finir la course à l'endroit même où elle avait commencé. Les mains à plat sur le torse du jeune homme, elle les faisait glisser de temps en temps, offrant tantôt une caresse sur ses côtes, tantôt des griffures sur son ventre tout en donnant de temps à autre un léger coup de rein. Elle laissait échapper un soupir à chaque fois qu'elle ondulait, fermant les yeux pour apprécier un peu mieux, se mordant la lèvre pour ne pas trop en laisser échapper. Elle espérait le rendre fou -même si c'était sûrement déjà fait-, du moins le rendre un peu moins sensuel, un peu moins patient. Alors qu'elle resserrait ses cuisses autour de lui, elle se pencha de nouveau, s'emparant de ses lèvres pour les délaisser aussi rapidement, se perdant dans son cou, sur sa clavicule, jouant à son tour avec sa peau, redessinant le contour de son torse tout en continuant d'appliquer parfois de lent mouvement de bassin.

Il finirait par craquer c'était certain, même elle finirait par se laisser emporter dans ce flot de chair, de désir et de plaisir, jusqu'à en oublier le monde, les insultes et les cris. Pour s'affronter de nouveau dans un futur proche.
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B. 'Black Jack' Dolohov
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyVen 1 Juin - 20:40


Donner à Pilot la possibilité de reprendre la main et d’avoir la supériorité physique avait été une connerie de débutant, surtout lorsqu’elle avait menacé de le tuer quelques minutes plus tôt. Si elle n’avait pas le courage de lancer un sort pour en finir avec lui, peut-être aurait-elle la force de l’étrangler, de chopper un coussin pour l’étouffer avec ou d’arracher son cœur à coups d’ongles… Ou bien elle ferait pire. Tellement pire.

Planté dans les draps, il se retrouvait à sa merci alors qu’elle lançait la plus cruelle des tortures. Il aurait pu la repousser, la gifler, l’insulter si elle n’avait pas réussi, habituée, à lui couper le souffle de la sorte. Il n’avait fallu que quelques secondes à la jeune femme pour renverser la situation, pour prendre le contrôle et le plaquer dans les draps, lui bloquant les draps, le couvrant de baisers et de morsures, s’imposant, de seconde en seconde afin de faire comprendre qu’elle n’était pas d’accord avec le fait qu’il mène plus de cinq minutes. La hargne était passée, pour le moment et malgré l’intensité des gestes, il n’y avait plus vraiment de colère… ou alors, c’était quelque chose de latent qui n’avait absolument rien à voir avec toutes les attaques balancées ce matin. Black Jack n’était de toute façon pas à même de réfléchir correctement. Pas quand elle agissait comme ça… Il avala difficilement sa salive, essayant de profiter du spectacle sans perdre pied mais c’était presque trop.

Perchée au-dessus de lui, tout contact, Pilot bougeait, laissait filer de légère plainte, passait ses mains sur lui avant de suçoter ses doigts, encore et encore, suggestive, tentante, presque obscène, laissant à penser à d’autres caresses bien moins décentes quand déjà, ce qu’elle présentait était tout juste moral. Et lui, perdu dans les draps, accablé par trop d’envie, il se retrouvait à respirer avec peine, l’observant, la bouffant des yeux, tremblant sous ses assauts. Il n’y avait là que des ébauches, des soupçons d’étreinte, trois fois rien mais venant d’elle, c’était brutal, tout juste supportable.

Comme par reflexe, il passa sa main devant sa bouche, tic habituel, cherchant à se redresser un peu sur ses coudes mais se retrouvant coincé par une vague d’envie. Elle le tentait et pendant une seconde, il se demanda si elle ne cherchait pas à lui faire perdre ses moyens, vile créature. Le voir partir en vrille si tôt, lui foutre un coup dans l’égo, remettre en doute sa virilité et pouvoir le faire chier avec ça pendant des semaines, c’était probablement une mine d’or. Il fronça les sourcils, se demandant si elle feignait cette attitude délurée juste pour le faire tomber dans le panneau ou si réellement, elle était en train d’y trouver son compte. Sans qu’il ne puisse s’en empêcher cependant et alors que ses capacités à réfléchir semblait avoir filés en même temps que toute sa bonne volonté, il se surprit à penser à ce qu’elle avait dit, un peu plus tôt, ce commentaire quant au fait qu’il n’avait pas la moindre idée de la tête qu’elle pouvait faire lorsqu’elle prenait son pied, sous-entendu que tout était feint… Il dû secouer la tête pour ne pas y songer mais c’était trop tard. Une envie soudaine de la faire mentir s’empara à nouveau de lui et l’instant d’après, d’un mouvement brusque, il inversa les rôles et se retrouva sur elle, la foutant à sa merci, allongée dans les draps, sa tête entourée d’un halo de cheveux parfaitement blond.

Il ne perdit pas de temps, parce qu’elle l’avait déjà trop tenté et qu’il avait beau vouloir se venger et la faire languir, il ne pouvait pas. La hantise de se ridiculiser était bien trop grande aussi se fit il rapidement une place entre ses cuisses, venant immédiatement asséner un baiser brusque, presque cruel, dévorant ses lèvres sans douceur alors qu’appuyé au dessus de son corps, il commençait à bouger avec elle, à ondoyer pour la faire céder, pour lui prouver qu’il valait quelque chose et qu’elle avait tort, ô combien tort, de le traiter comme ça, comme s’il n’était pas capable de la faire sourire, de lui arracher des soupirs, de la faire trembler. C’était surement très puéril, il y avait là comme une vengeance d’enfant délaissé, en manque d’attention et c’était particulièrement con lorsqu’on savait qu’il l’avait sorti de la rue… il se retrouvait à écraser devant elle, même lorsqu’il dominait, même lorsqu’il quittait ses lèvres pour venir poser sa bouche contre les épaules et la poitrine de cette gamine qui le rendait fou.

Il détestait, agir avec hargne. L’intensité, la précipitation, tout ça il pouvait gérer, c’était même dans sa nature d’impulsif mais il n’aimait pas mêler Pilot à sa violence, pas pendant les étreintes du moins… Relent de galanterie ou d’instinct protecteur qui faisait surement de lui le dernier des faibles. Plus fort, il s’approcha, refusant de songer à tout le mal qu’elle pouvait lui faire depuis des années, sur le plan de l’estime personnelle…

Si elle n’avait pas le cran de lui jeter un sortilège, elle était bien moins peureuse lorsqu’il s’agissait de le briser mentalement… Et lui rendait les coups, cherchant à être pire.

Bienvenue en enfer. Destination finale : la mort. Arrêt prévu : jouissance.



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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyMer 6 Juin - 23:01

Depuis bien longtemps, Pilot avait compris qu'elle n'avait et n'aurait sûrement jamais la carrure pour affronter physiquement les autres. Chétive et plutôt petite pour son âge, elle ne se faisait aucune illusion quand à l'issue d'un combat si elle venait un jour à en provoquer un. Elle préférait nettement se cacher derrière sa baguette ou détruire quelqu'un avec des mots que de se servir de ces poings. Et avec Black Jack c'était plus que nécessaire que de bien savoir manier les mots. À l'aise avec sa force, il avait beaucoup plus de mal quand il fallait se concentrer sur une joute verbale, il était son exact opposé tout en lui ressemblant horriblement. Mais quand il s'agissait de torturer tout en douceur, personne ne pouvait égaler la belle blonde. Il ne lui fallait pas longtemps pour trouver le point faible d'une personne et s'en servir à son avantage. Elle aurait très bien pût trouver sa place chez les Serpentards si elle n'avait pas eu ce culot, ce courage complètement déplacé et ce manque d'ambition. Mais là n'était pas le sujet, elle était en pleine démonstration de son talent de tentatrice quand le jeune homme, n'ayant pas l'air d'apprécier d'être ainsi soumis à la jeune femme, retourna de nouveau la situation à son avantage. Encore une preuve de sa supériorité physique qui énervait passablement la belle. Frustrée d'être ainsi coupée dans son petit manège, Pilot n'eut pas vraiment le temps de rouspéter contre le jeune homme car bien vite, elle le sentit se caler en elle et elle ne pût s'empêcher de laisser sortir une plainte tandis qu'il venait écraser ses lèvres contre les siennes, plus brutal qu'auparavant.

Pendant un instant, elle resserra ses cuisses autour des hanches du jeune homme, étouffant à chaque coup de reins un soupir qui menaçait de franchir ses lèvres. Elle bougeait avec lui, plantant ses ongles dans son dos par moment, laissant des marques rouges apparaître de temps à autre mais n'en oubliait pas pour autant la rage qu'elle avait ressenti un peu plus tôt, avant qu'il ne la plaque contre le mur. Elle était consciente de la précipitation dans laquelle il se trouvait, il ne pouvait pas lui cacher à quel point ses paroles avaient fait mouche. Elle avait tapé dans un sujet sensible, c'était sa virilité toute entière, ce qui faisait de lui un mâle alpha qu'elle avait ébranlé en lui insinuant qu'il ne lui avait jamais procuré le moindre plaisir. Et le pire dans tout ça c'est qu'elle s'en foutait complètement du mal qu'elle pouvait lui faire. C'était à lui de voir si oui ou non, il avait envie de la croire, s'il estimait que sa parole valait le coup d'être entendue et bien il n'avait plus qu'à souffrir des conséquences. Un sourire qui n'annonçait jamais rien de bon étira ses lèvres et tandis qu'elle passait sa langue sur ces dernières, elle laissa une de ces mains glisser jusqu'au visage du jeune homme pour la passer dans ses cheveux. Elle le força un peu à remonter vers elle, pour qu'elle sente le poids de son corps contre le sien, qu'elle puisse apprécier au maximum des efforts qu'il fournissait pour lui plaire. Joue contre joue, elle plaqua sa main contre sa nuque, tordant un moment sa peau sous ses doigts, laissant une griffure dans son cou avant de lui murmurer simplement à l'oreille. « Tu penses y arriver cette fois ? »

Sa voix, déformée par son souffle court et par le désir brûlant qui émanait d'elle la trahissait un peu mais il y avait dans la question une véritable interrogation, comme si malgré tout ces efforts et les signes contradictoires qu'elle envoyait, rien n'était gagné à la fin. Elle ne pouvait pas s'en empêcher dans le fond, depuis toute petite elle avait appris à se faire détester à cause de sa grande gueule et de son sadisme évident alors ce n'était pas aujourd'hui, pas avec lui qu'elle allait commencer à se laisser faire. Elle ne voulait pas lui laisser le plaisir de croire qu'il la tenait du bout des doigts alors que c'était pourtant le cas. Comme si elle jouait un rôle, elle laissa ses mains se balader sur son corps, lui faisant croire qu'elle n'était pas réellement à lui alors qu'elle se laissait aller petit à petit, s'abandonnant à ses baisers trop brutaux, ses caresses trop appuyées qui lui laisserait sûrement des marques. Mais elle ne voulait pas qu'il voit ça, elle ne voulait pas qu'il sache qu'au final elle pouvait être une gamine comme les autres, qu'elle pouvait tomber pour un mec, pour lui, qu'elle était capable de se laisser faire et de ne pas avoir tout le temps à le blesser dans son égo. Il est dur de laisser tomber dix-huit ans de mauvaises manières après tout.
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyVen 8 Juin - 19:11


She’s used to be the person on my dreams
Now she’s just a demon in my nightmares

Garce. Garce. Garce.

Pilot n’était qu’une garce. Une horrible peste, la saleté ultime, une trainée confirmée, une atroce créature… Un cauchemar ambulant, vivide et récurent, l’enfer à portée de main. Il brulait d’une colère sale, détestable, ayant oublié son désir, sa fougue, ne pouvant plus songer à rien d’autres qu’à ce dernier coup bas en date. Il rêvait de lui faire mal, de la détruire, il rêvait de fermer ses mains autours de sa gorge et de serrer, encore et encore, afin que plus jamais elle ne puisse prononcer ce genre de mots, ce genre d’attaque. « Tu penses y arriver, cette fois ? » avait-elle murmuré au creux de l’étreinte, pour le blesser encore d’avantage, pour lui faire mal. C’était son égo qui en prenait un coup, c’était sa confiance, son estime personnel, c’était le peu d’humanité et d’attachement qu’il restait en lui, c’était cette envie de faire les choses correctement, de la protéger, d’être là pour elle. C’était toute la force qu’ils pouvaient mettre dans la haine qu’ils se vouaient qui soudain lui revenait en pleines dents.

Elle se tordait, pourtant. Sous ses assauts, sous ses caresses et sous ses baisers, contre son corps, lovée entre ses bras, perdue contre sa peau, elle tremblait et enfonçait ses ongles dans son dos. Il pouvait sentir ses souffles, irréguliers, et les battements fous de son cœur, il pouvait sentir l’effet qu’il lui faisait et la façon qu’elle avait de s’accrocher à lui mais ce n’était pas ça, l’important. La seule chose qui comptait, c’était qu’au cœur d’un moment pareil, elle ne cherchait qu’une chose : être détestable et lui faire mal une fois de plus. Le briser quelques années plus tôt n’avait donc pas été assez et il n’avait pas été suffisamment efficace dans ses plans de vengeance si elle osait encore agir comme ça… sur le champ, il aurait aimé qu’elle écrase, qu’elle se taise, qu’elle entretienne à son égard une peur latente. Non, il était encore trop gentil. Pas pour longtemps. Il n’en pouvait plus, de se prendre des coups comme ça, il était fatigué, épuisé, elle le ruinait doucement, elle le poussait dans ses derniers retranchements.

Il avait pourtant envie de la faire mentir, presque autant qu’il avait envie de la frapper, de la repousser, de la jeter contre le mur pour se venger, pour lui faire comprendre à quel point il pouvait la haïr. A cet instant précis, il n’était rien d’autre qu’un triste petit garçon faisant un caprice et pourtant, il était déterminé à lui faire payer. Il voulait qu’elle se torde, qu’elle se cambre, il voulait qu’elle s’abandonne et qu’elle oublie cette attaque, qu’elle ne soit plus sur ses gardes. Il voulait qu’elle s’alanguisse contre lui, fourbue et souriante, juste histoire de pouvoir la repousser, juste histoire de pouvoir lui rire au nez. Il se fera mal dans la manœuvre mais ça, ce n’était pas grave, tant pis. Il n’était de toute façon plus à ça près. Il bougea, cependant, la délaissant subitement, partant trop fort entre ses chairs, entre ses cuisses et ne se souciant plus de rien, trop remonté pour ça. Elle était odieuse, elle était toxique, elle était la raison de toutes les conneries qu’il pouvait faire et il le fit comprendre dans le regard sale qu’il porta sur elle. Pantelant, en équilibre au-dessus de son corps, il glissa une main là où il s’était trouvé quelques secondes plus tôt, allant la tenter sans douceur, sans ménagement, brusque, voulant faire mal, même. Et d’une voix mauvaise, rocailleuse, trimbalait toute cette frustration et toute cette rage qu’elle provoquait, il souffla, vicieux « Ah quoi bon ? C'est pas comme si t’étais autre chose qu’une trainée, c’est pas comme si tu m’servais à quoi que ce soit d’autre qu’à ça… » . Elle comprendrait ce dont il parlait, cette façon immonde qu’il avait eu de prendre son pied sans elle, de s’en foutre. A nouveau, il la délaissa, la plantant là sans plus la toucher, se retenant une fois de plus de la gifler. Il détestait ça, il haïssait être comme ça, si faible, si enclin à se laisser avoir de la sorte. Il aurait aimé lui tenir tête, il aurait aimé pouvoir l’envoyer balader sans en souffrir, mais ce n’était pas le cas.

La poussant au passage, il se redressa et en quelques secondes, il eut traversé l’appartement et saisit son caleçon abandonné plus tôt, l’enfilant à nouveau, se sentant crade, n’arrivant même pas à se regarder dans le miroir qui trônait sur la porte de la salle de bain. Ce qu’il semblait con, ce qu’il semblait chétif, esclave d’une fille cruelle et détestable, à vouloir l’aimer sans en avoir le droit. Son poing parti dans la glace, à défaut de s’écraser sur Pilot et dans un fracas incroyable, le miroir tomba au sol, dizaine d’échardes, alors qu’il enfonçait le contre-plaqué derrière. Un râle haineux passa ses lèvres et il fit deux pas en arrière, secouant sa main et restant planté là, comme un idiot, la nuque courbé, les épaules tendues, le souffle court. Il en tremblait, il en tremblait et ça ne passait pas, parce que quoi qu’il fasse, Pilot trouverait toujours le moyen de le rabaisser et ça, il ne pouvait pas le supporter.

Ce n’était pas une question d’égo. C’était un besoin viscéral pour combler le froid pas possible qu’elle laissait derrière elle après chaque attaque, chaque insulte. C’était, même s’il ne l’avouait pas, la complainte effrayée de quelqu’un ne pouvant pas vivre sans la savoir là.



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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyMar 12 Juin - 11:32

Parfois il lui arrivait de ressentir du remord. C'était rare et ténu mais des fois elle s'en voulait de pousser les gens jusqu'à ce qu'ils craquent. Et cela revenait souvent quand il s'agissait de Black Jack. Elle ne savait pas exactement pourquoi mais quand elle le brisait, ça la faisait rire, jusqu'à ce qu'il arrive à ces derniers retranchements et arriver à ce moment, il lui faisait peur. Quand il entrait dans ces colères noires qui lui avaient valu son surnom, alors elle tremblait et semblait redevenir plus douce, plus docile. Du moins dans la mesure de ses moyens. Alors qu'il la quittait, la laissant pantelante en plein milieu du lit, qu'il la tentait salement, en lui faisant mal, elle eut une violente envie de le gifler mais en fut tout simplement incapable. Elle pouvait se résoudre de le briser à coup de mots mais le frapper c'était tout bonnement à bannir. Il était trop fort, trop en colère pour ça, il la briserait en rien de temps et elle ne voulait pas se rendre sur une défaite. « Ah quoi bon ? C'est pas comme si t’étais autre chose qu’une trainée, c’est pas comme si tu m’servais à quoi que ce soit d’autre qu’à ça… » lui balança-t-il sur un ton qui ne faisait plus aucun doute sur la colère latente qui commençait à l'envahir. Oui, elle y avait été un peu fort. Comme d'habitude elle n'avait pas sût s'arrêter et elle s'en prenait plein la tête, tout ça à cause de sa grande gueule et du fait qu'elle ne supportait pas l'idée d'appartenir à quelqu'un.

Et pourtant, quand il partit et traversa l'appartement sans lui jeter un dernier regard, elle réalisa que malgré tout ces efforts, elle était sous son contrôle. Pas seulement parce qu'il l'avait sortit de la rue, lui avait donné un toit, un boulot et lui achetait tout ce qu'elle voulait -même si tout ça contribuait au fait qu'elle n'avait pas pris ses affaires dès les premières semaines- mais dans le fond, elle commençait à apprécier le fait de vivre avec lui. C'était pas facile tout les jours et parfois elle partait plusieurs jours l'oublier dans les bras de quelqu'un d'autre mais toujours elle revenait vers lui au final. Attrapant le drap qui avait glissé hors du lit, elle s'enroula dedans avant de souffler doucement. Tous les efforts qu'elle mettait à le briser n'avait servir à rien dans le fond parce qu'elle n'était pas capable de se passer de lui et lui n'avait pas été apte à la détester assez pour la laisser partir. Jetant un regard par la fenêtre, elle remarqua que la mâtinée touchait pratiquement à sa fin quand un bruit de verre brisé la fit sursauter et elle laissa échapper hoquet de surprise. Elle fit un rapide demi-tour sur elle-même quand ses yeux se posèrent sur le jeune homme et bien vite elle comprit qu'au lieu de s'énerver sur elle, il avait passé ses nerfs sur le miroir de la salle de bain. Et après il s'étonnait de se couper avec des morceaux de verres cassés. Mais elle préféra garder cette réflexion pour elle quand elle vit ses épaules trembler. Il était pas loin de la crise et ce n'était jamais bon signe.

« T'as raison. » finit-elle par souffler alors qu'elle se rapprochait lentement de lui. « J'suis qu'une traînée. Une garce. Une salope. » elle enchaînait les insultes, laissant un temps de pause entre chaque mot comme pour qu'il les impriment et que dans le tourbillon de sa colère, il prenne conscience de ce qu'elle faisait. « J'suis tout ça et bien pire. » La phrase sonnait comme un jugement, au moins elle était lucide quant à sa situation. Prenant soin de ne pas marcher sur un bout de miroir cassé, elle se planta derrière lui et referma brusquement ses bras autour de lui, posant son visage au creux de ces omoplates. « Mais surtout j'suis à toi. » Pour Pilot, c'était ce qui se rapprochait le plus d'une excuse ou d'une demande de pardon. Elle ferma les yeux un moment, craignant qu'il la repousse et que dans sa rage, la balance dans les morceaux coupants de miroir. Finalement ne le voyant pas réagir, elle se décolla un peu, juste pour qu'elle ait l'espace de passer sa bouche sur les traces qu'avaient laissé ses ongles, ces marques encore brûlantes qu'elle caressait du bout des lèvres. C'était une bien piètre façon de se faire pardonner, mais au moins elle essayait.
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B. 'Black Jack' Dolohov
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyMer 13 Juin - 8:32

Il fulminait. Une colère sourde, atroce, sale, dérangeante, parcourait ses veines à une vitesse incroyable, le faisant trembler. Il voyait rouge, à tel point qu’il avait l’impression que cette rage avait fait exploser des vaisseaux sanguins dans ses yeux et que le liquide vermeille se répandait à présent sous sa cornée. Planté dans l’appartement, en face de ce miroir à présent exploser, il avait du mal à respirer tant l’envie de tout casser était viscérale. Il ne pouvait penser à rien d’autre. Peut-être était-ce pour le mieux, car en songeant aux différentes méthodes pour saccager l’appartement, il ne pensait pas à son désir de blesser Pilot, physiquement du moins. Il se doutait que les mots balancés, même si elle ne le montrait pas, feraient leur effet, auraient un impact… Ce qu’il pouvait être con. Refusant de baisser la tête, il serra les poings un peu plus fort en songeant à ce qu’il avait dit. Bordel, ce qu’il pouvait les penser, ces insultes, ces attaques. Il savait que c’était vrai, qu’elle le malmenait et qu’elle les méritait surement, mais ça le rendait tout aussi faible qu’elle, d’en venir à de telles méthodes… surtout, cela manquait de crédibilité, parce qu’il avait bien du mal à ne pas s’excuser immédiatement, penaud, gamin étant allé trop loin. Pilot pouvait bien le ruiner qu’il reviendrait encore en rampant, surement parce qu’il avait trop besoin de la savoir là, dans sa vie, minuscule victoire dans cette guerre à la con.

Quelque part, Black Jack s’attendait à l’entendre bouger, se lever, s’habiller, attraper son sac et claquer la porte derrière elle. Il était persuadé qu’elle partirait, pour la journée ou plus, qu’elle ne voudrait plus le voir. Il aurait le temps de se calmer, le temps d’hurler, de se remettre les idées en place. Il pourrait la haïr dans son coin et ça passerait, tout seul, jusqu’à ce qu’elle revienne et que la mécanique déglinguée ne reprenne ses mouvements, les brisant un peu plus à chaque tour de manège. Elle remua derrière lui et il l’entendit faire, malgré le sang qui battait fort dans ses tempes, seulement elle le surprit. Bientôt, il sentit qu’elle s’approchait et il se méfia, se souvenant de l’attaque matinale avec la baguette. Cela semblait loin, tellement loin, probablement une heure avait filé depuis ce moment décisif où elle avait cherché à le menacer… l’assaut fut plus doux, cependant. « T'as raison. » souffla-t-elle sans hargne, sans agressivité, d’une voix fluette et presque timide alors que lui se sentait prêt se briser les cordes vocales en criant. « J'suis qu'une traînée. Une garce. Une salope. » Il serra les dents, encaissant toutes les injures qu’il avait pu lui lancer, comme si ces mots étaient à présent de retour pour le blesser lui. Il se surprit à vouloir subitement se retourner et la prendre dans ses bras pour s’excuser mais il ne bougea pas. Tant mieux, car elle n’avait pas terminé, tout comme elle ne se jugeait pas assez près. A pas feutrés, elle se rapprochait, soufflant tout bas. « J'suis tout ça et bien pire. » Il y avait un jugement atroce dans cette phrase, une acceptation totale de la situation qui aurait presque pu pousser Black Jack à lancer que non, ce n’était pas vrai, elle n’était pas pire que ça… seulement sur le coup, il n’était pas en état de la reprendre, ayant pris trop de coups pour revenir à l’assaut. There’s only so much pain a man can take.

Peut-être était-ce une manipulation, un énième tour detestable, ou peut-être y avait-il un semblant de sincérité dans le geste qui suivit… Il n’était même pas foutu de le dire, mais il réalisa qu’il avait oublié de respirer lorsqu’elle passa ses bras autours de lui, appuyant son visage dans son dos, douce comme elle ne l’était jamais. Les mots qui suivirent lui trouèrent le cœur mais il ne broncha pas immédiatement. « Mais surtout j'suis à toi. » avait-elle soufflé, lui tordant le ventre et le poussant dans ses derniers retranchements. Elle n’avait pas le droit, d’utiliser ses faiblesses contre lui, c’était trop facile, trop simple, injuste. Bien entendu, il ne valait pas mieux, mais ce n’était pas sur ses sentiments, qu’il jouait, lorsqu’il menaçait de la foutre à la rue, lorsqu’il faisait du chantage. Il sentit qu’elle bougeait un peu, derrière lui et bientôt, il crut fondre tant les baisers qu’elle appliqua sur sa peau était doucereux. Comme des caresses, comme des soins, elle passait ses lèvres sur les traces encore brulantes qu’elle avait laissé avec ses ongles, façon trop douce de les effacer, de les apaiser. Et lui se sentait minable, misérable, tout cela se mélangeait à sa colère.

Longuement, il inspira pour tenter de se calmer, ne laissant en lui que la douleur, chassant la violence pour ne plus être tenté de lui faire mal. S’eut été simple, pourtant. Il n’aurait eu qu’à faire volte-face pour pouvoir la gifler et avec sa force, il l’aurait foutu par terre dans la seconde… Il ne voulait pas être ce type, pourtant. Et c’était là tout le problème. Il voulait détruire une jeune femme qu’il ne savait pas blesser physiquement, qu’il aimait trop pour attaquer… C’était une impasse et il le savait.

Tout comme il avait pris la mouche lorsqu’elle avait prétendu se foutre de lui quelques minutes plus tôt, ce n’était pas de savoir si elle mentait ou non qui lui importait à cet instant. Elle était à même de faire un effort, même totalement feint, pour le retenir et c’était tout ce qui comptait. C’était un pas en avant, c’était autre chose que son dédain glacé, que cette froideur distante et méprisante qu’elle pouvait lui servir parfois… C’était assez pour que malgré sa rancœur, il se retourne, doucement. Il ne croisa pas son regard et ne murmura pas un mot, encore profondément blessé, en colère, meurtri. Vexé, aussi, mais ça c’était secondaire. Ce n’était pas tant qu’elle remette sa virilité en doute qui l’emmerdait, c’était plus de savoir que même dans ce genre de moment, elle était foutue de le blesser de la sorte, de se défendre bec et ongles pour en rajouter, pour continuer la destruction entamée à Poudlard. Black Jack souffla longuement, remontant autours de lui des murailles qu’elle savait bien trop facilement faire tomber et après un instant, il esquiva les morceaux de verre en la poussant doucement. Les mains par-dessus le drap qui la couvrait, sur ses hanches, sa taille, il la poussait sans l’éloigner de lui, la faisant juste retourner dans la partie de l’appartement où elle ne risquait pas de s’ouvrir le pied. L’instant d’après, il l’avait soulevé, poids plume qu’elle était, la posant sur le bar de la cuisine faussement à l’américaine qui, pour une fois, était à peu près rangée.

Elle dû sentir, la colère dans ses veines, parce que ses mains tremblaient, parce qu’il était fuyant à sa façon, silencieux, refusant de la regarder dans les yeux. Doucement pourtant, il s’approcha, assez pour appuyer sa tête contre le ventre de la jeune femme, se recroquevillant contre elle, les épaules encore tendues. Il ressemblait à un gosse, paumé, fragile, il savait qu’elle en tirerait surement avantage, il savait qu’il lui offrait une chance de virer plus peste encore. Cependant, il ne rendait pas les armes, elle pouvait surement le deviner. Il tremblait encore, ses doigts bougeaient pour chasser la douleur du coup de poing dans le miroir, il était silencieux et renfermé, blasé. Surement comprendrait-elle qu’elle était allée trop loin, cette fois, trop loin pour qu’il enchaine comme si de rien n’était, trop loin pour qu’il n’ait pas envie de l’étrangler mille fois. De la tuer pour pouvoir la garder jalousement, poupée de chiffon entre ses mains, lovée contre son torse. Inoffensive, at last.

Il en avait marre, de ne pas savoir l’aimer correctement, mais elle ne facilitait pas la tâche… et lui, il restait, malgré tout, et c’était à se demander qui était le plus stupide des deux. Peut-être était-ce cela, qu’il aimait chez elle… surement, d’ailleurs. C’était ce feu, ce poison, ce petit truc qui le rendait malade, qui le rendrait fou, chien enragé. Peut-être était-ce parce qu’elle ne cédait pas qu’il continuait. Toujours est-il qu’un peu de paix lui aurait fait du bien. Il n’en demandait pas beaucoup, à peine quelques heures… quelques heures pour pouvoir se poser, rester tout contre elle, le front appuyé contre son ventre, lové dans sa chaleur, perdu dans son odeur, à l’abri des blessures, enfin.


Dernière édition par B. 'Black Jack' Dolohov le Jeu 18 Oct - 11:05, édité 1 fois
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Pilot D. Keegan
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyVen 15 Juin - 13:18

Toutes les histoires finissent mal, en général.

Les belles fins « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants » c'est bien pour les gamins mais quand on atteint la majorité comme Pilot et que l'on a grandit un quartier malfamé où les femmes sont traités comme des objets desquels ont peut disposer à sa guise, alors on apprends à voir la vérité en face. Au début ça fait mal et puis au final on s'y habitue. On apprends à faire des choix en écoutant que son cerveau et jamais son cœur, on frappe en premier avant que l'autre n'ait le temps de vous blesser et on est odieuse pour que personne ne veuille vous garder trop longtemps. Mais Black Jack n'était pas comme les autres et c'était bien ça le problème. Habituellement les mecs qu'elle fréquentait craquait pour son côté déluré, un peu facile et dangereux mais il comprenait aussi bien vite qu'ils n'avaient pas intérêt à rester trop longtemps dans sa vie. Rapidement, elle devenait odieuse et se barrait tout simplement quand elle le pouvait et si ce n'était pas le cas alors elle faisait tout pour faire de la vie de son compagnon, un véritable enfer. Jamais personne ne lui avait résisté quand elle était dans ce genre d'humeur mais le Dolohov lui s'accrochait. Pilot avait pensé pendant un moment qu'il était peut-être adepte de ce genre de traitement mais quand elle arrivait à le blesser comme ça et à capter son regard, alors elle y voyait vraiment de la souffrance et de la colère. Il ne pouvait sciemment pas aimer ce genre de comportement alors pourquoi restait-il ? Pourquoi s'accrochait-il à elle alors qu'elle lui pourrissait la vie jour après jour ?

Elle avait beau tourné cette question encore et encore dans sa tête, plus le temps passait, moins elle trouvait de réponse et le sens même de cette interrogation se perdait dans son esprit. Peut-être que la sensation qu'il ressentait à la torturant à son tour était meilleure, plus forte que la souffrance qu'il pouvait ressentir quand elle s'acharnait sur lui ? Toutes ces réflexions partirent en éclat quand il se retourna vers elle. Elle ferma les yeux un moment, se préparant à ressentir une vive douleur dans la joue ou à la tête, signe qu'il aurait décidé de la frapper pour son geste insolent. Finalement rien de tout cela vint et elle ouvrit timidement un œil tandis qu'il posait ses mains sur ses hanches et la guidait dans un endroit qu'elle ne pouvait pas voir. Elle évita quelques bris de miroirs sur le sol et ils finirent par atterrir dans la cuisine où, encore une fois, il la souleva aussi facilement qu'il aurait soulevé une poupée et la posa sur le bar, le regard fuyant. Les bras toujours tremblants et les épaules tendues, il se pencha vers elle et posa sa tête contre son ventre, laissant la jeune femme sans voix. C'est vrai qu'il n'était pas habituel qu'elle soit à l'origine de gestes tendres comme celui de tout à l'heure mais lui non plus à vrai dire et toute cette situation était étrange. Pas vraiment désagréable, mais tout cela ne leur ressemblait vraiment pas et c'était déroutant.

La blondinette resta un moment sans bouger, les pieds ballants dans le vide et le dos un peu crispé de cette attention qu'elle ne méritait pas. Finalement, elle réussit à se détendre et baissa le regard sur le jeune homme qui ne bougeait pas. Elle passa doucement ses mains sur ces bras pour remonter sur ces épaules et, d'un geste un peu trop maternel, un peu trop protecteur, elle commença à lui caresser les cheveux. C'était bizarre mais plutôt agréable. Elle était ignoble avec lui et au final, c'était lui qui venait réclamer des gestes de sa part. Elle réalisait là qu'elle pouvait presque le mener à la baguette si, de temps en temps, elle se montrait un peu plus douce, un peu moins sauvage. Un fin sourire apparu sur ses lèvres tandis qu'elle continuait à démêler lentement ces mèches une par une. Ça serait difficile pour elle de se tempérer mais si c'était pour l'avoir, rampant ainsi à ses pieds par la suite, elle saurait faire des sacrifices. N'en faisait-elle pas depuis le début ? Penchant légèrement la tête sur le côté, elle se dit que ce n'était pas vraiment des sacrifices parce que ce n'était pas si terrible que ça de vivre avec lui, mais si elle pouvait améliorer quelques détails en papillonnant des paupières et en lui faisant un câlin alors elle en serait capable. Effaçant son sourire, elle finit par doucement prendre le visage du jeune homme entre ses mains et aussi délicatement qu'elle pouvait, comme si c'était lui à présent la poupée fragile dans l'histoire, elle le força lui faire face. Elle ne pouvait pas vraiment le forcer à la regarder dans les yeux mais au moins elle pouvait déposer ses lèvres sur les siennes, dans un baiser tendre qu'elle n'avait jamais donné avant. Goûtant pour la première fois à la douceur d'un geste qui la grisait bien plus que toutes les bagarres dans lesquelles ils avaient pût s'affronter.
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MessageSujet: Re: BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] BlackPilot ; why does love always feel like a battlefield ? [NC -17] EmptyJeu 28 Juin - 9:57

Il avait l’impression de se perdre dans la bagarre et c’était probablement la sensation la plus désagréable du monde. Le plan était simple, pourtant, manipuler Pilot, l’amener à se croire en sécurité, la laisser s’installer dans un bonheur illusoire même si bien différent et loin des clichés pour ensuite la briser, la détruire. C’était une vengeance longue, c’était facile et il n’avait pas à tergiverser… seulement, il avait oublié un paramètre et c’était ce qui faisait toute la différence. Comment pouvait-il la casser efficacement si, dans le combat vil et bas, il retombait pour elle ? Comment la tuer à petit feu s’il ne rêvait que de sa peau, ses lèvres, s’il ne voulait qu’emmêler ses doigts dans ses cheveux blonds et l’attirer doucement à lui ? Il perdait, il détestait ça mais il perdait et il se retrouvait, faible et fragile, tourmenté par un amour incongru, par un attachement dont elle se foutait. Elle l’avait trahie une fois, elle recommencerait, il le savait et pourtant… pourtant il arrivait qu’il oublie sa mission et se laisse aller, doucement, à vouloir la rendre heureuse, à vouloir la combler, la voir sourire, à chercher à effacer toutes les peines, tous les maux, tous les démons qui la hantait…

Ils se ressemblaient, il le savait, tout comme il savait qu’elle était probablement la seule à pouvoir le rendre heureux… le souci, c’est qu’il savait également que ça n’arriverait pas, surement parce qu’ils se ressemblaient trop, justement.

Se faisant violence, il chassa cette envie trop forte d’être celui vers qui, toujours, elle revenait. Déjà, elle cherchait à l’amadouer, il pouvait le sentir. Ses mains sur lui, sur sa peau, contre ses tempes, dans ses cheveux, ses mains le forçant à se redresser, un peu, doucement, pour qu’elle puisse venir trouver ses lèvres, trop douce, trop tendre. Il trembla face au baiser, déstabilisé. Ce n’était pas normal, ce n’était pas ce qu’ils se connaissaient, il n’y avait rien d’eux là-dedans, rien d’elle surtout. Cherchait-elle à lui prouver que ce n’était pas ce qu’il leur fallait ? Cherchait-elle à prouver, en un baiser, qu’ils se laisseraient bien vite de tant de tendresse ? Il se sentit frissonner plus fort et s’approcha un peu, accentuant le baiser pendant une seconde. Ses mains glissèrent sur les cuisses dénudées de la petite blonde, sur sa peau qu’il connaissait par cœur, allant se perdre sur ses reins, appuyant dans son dos pendant quelques instants, pour qu’elle se cambre, pour qu’elle bouge, réagisse sous les assauts… et puis il tourna la tête, baissant le regard et ses mains revinrent se poser à plat sur le comptoir où elle était assise.

Un calme, un silence à découper au couteau s’installa entre eux. Il ne pouvait pas, il ne pouvait pas se permettre d’être si attentionné avec elle. Il se redressa, l’air de rien, sans la libérer de sa petite prison pour autant, restant juste devant elle, semblant soudain l’ignorer… Il lui en voulait, quelque part. Elle était responsable de tout ou presque. Ses colères, il les avait eu avant, ses mauvaise habitudes aussi, mais elle avait rendu tout ça tellement plus naturel, évident, facile. Elle faisait ressortir le pire chez lui, parce qu’il n’avait pas le droit de jongler entre cette passion trop forte et les sentiments réels derrière. Ca devait rester intense, brulant, destructeur mais superficiel, toujours, sinon elle lui filerait entre les doigts avant d’avoir réalisé qu’elle avait besoin de lui, avant qu’il n’ait pu la briser. Le pire dans tout ça, c’était surement de se dire qu’une fois qu’elle serait réellement tombée, il aurait un mal de chien à refuser de la voir, de la toucher, à l’abandonner, à la trahir comme elle avait pu le faire. Il le faudrait, pourtant… et à vrai dire, il fallait déjà qu’il commence, parce qu’il savait très bien que le seul moyen de la garder, c’était de lui faire mal, de la faire courir, c’était de l’ignorer. Il avait beau le refuser, il voyait bien ce qu’il se passait lorsqu’il tentait d’être doux, patient et attentionné, lorsqu’il cherchait à prendre soin d’elle… Elle lui foutait des coups pas possible dans l’égo, la garce, elle le rendait encore plus détestable et mauvais, elle faisait de lui un monstre… autant prendre les devants, autant être le responsable de sa monstruosité, ça serait un accomplissement comme un autre.

Tout bas, blasé, il souffla alors « Joue pas à ça, Pi’ » et tendit une main pour attraper le paquet de clope qui trainait. Il ne lui en proposa pas, non, il attrapa une clope, un briquet et alluma le tout en la portant à sa bouche. Il ne regardait plus la petite blonde, ne voulant pas qu’elle voit les tourments qu’elle provoquait chez lui. « C’est pas comme si je te connaissais, hein. Je sais très bien que tu minaudes juste pour que je ne te foute pas à la rue… » Il tira sur la cigarette, restant tout contre elle, finissant par se redresser pleinement, immense, imposant malgré la finesse de ses muscles, malgré sa maigreur. Il croisa son regard, posant sur elle ses iris glacées et affichant un sourire mauvais « Le truc, c’est qu’à dix-sept ans, j’avais quelques scrupules et ça aurait pu marcher, mais tu t’es assurée toi-même de changer ça, alors j’suis pas certain que ça suffise à te garder en sécurité, tu vois… » et dans l’instant d’après, il fit un pas en arrière, la plantant là, jetant la clope entamée dans une bouteille de bière qui trainait là et filant sous la douche.

Au passage, il marcha sur les morceaux de verre qui trainaient, restes du miroir, mais il s’en moquait tellement…
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