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| NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains deadly disaster - this is war | |
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ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 17/05/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 17 ϟ POINTS : 18 ϟ DC : Pas Schyzo non ϟ EMPLOI : Tueur à gages OPEN YOUR MIND Δ DISPONIBLE POUR RP ?: oui Δ RELATIONSHIPS: Δ INVENTAIRE: Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 0:35 | |
| ❝ Hannibal Néron
de Saint-Just
Ainsi qu’un débauché pauvre qui baise et mange Le sein martyrisé d’une antique catin, Nous volons au passage un plaisir clandestin Que nous pressons bien fort comme une vieille orange. ►AU LECTEUR — Baudelaire.
BEHIND THE SCREEN PSEUDO/PRÉNOM → Anarchy ÂGE → seize ans et toutes mes dents (ou presque). COMMENT T'ES ARRIVÉ(E) SUR DD ? → C’est une bien longue histoire, mais je peux vous dire qu’elle implique mon bro’ d’organe génital. TON AVIS ? → c’est tout vilainpasbô voyons. RESPECTERAS-TU LE SERMENT INVIOLABLE ? → Wesh j’suis un rebelle, moi. -out- J’serais là quasiment tous les jours, en bon geek que je suis. AVATAR → Harvey Newton Haydon. SOUHAITES-TU LE RÉSERVE ? → ouais, l’premier qui essaie d’m’le piquer j’le mord, t’vois ? CRÉDIT DES IMAGES → tumblr ? *pan* | i’m a thestral Eh bien misérable petit curieux, je suis sûr que tu seras ravi d'savoir que j'ai décidé d'me confier à vous aujourd'hui. Donc mon nom, c'est Hannibal Néron de Saint-Just, j'te conseille vivement d'retenir ça comme ça parce que j'toleéerais aucune déformation. Je suis né le vingt-quatre février mille neuf cent soixante dix-sept à Paris qui reste la capitale de la France au cas où tu ne le saurais pas, comme j'suis certain que tes capacités d'calcul mental laissent à désirer j'te dirais même que j'ai donc vingt-trois ans. Je ne suis pas peu fier de mon sang-pur, d'ailleurs, c'est grâce à ça que j'ai pu rejoindre les meilleurs, les Black Hood, t'vois rien que l'nom ça en jette. Dans la vie, je suis un ancien étudiant en médicomagie reconverti en tueur à gages ce qui représente un sacré changement, j'm'employais à maintenir les gens en vie et maintenant la mort est devenue mon nouveau métier. Actuellement, je suis célibâtard, plus interessé par ton cul qu'par la chose immonde qui bat dans ta poitrine et je suis aussi pansexuel, parce que j'aime faire profiter tout le monde, t'sais ? Dans mon entourage, on dit que je suis intelligent, franc, courageux, rusé, professionel mais aussi instable, violent, possessif, rancunier et camé, mais je le vis bien. Si un épouvantard croise mon chemin, il prendra sûrement la forme d'un certain macchabé que trop connu pour être celui d'mon ex et si j'croise un d'ces vilains détraqueurs ou que j'ai l'besoin irrépressible d'vous faire passer un message, la forme lumineuse qui s'échappera d'ma baguette est celle d'un joli chat majestueux. Mon arme, en ces temps de troubles, est une baguette (vingt-six virgule deux centimètres, bois se lierre, venin de serpent) mais j'possède aussi un flingue et un poignard, au cas où. Enfin, je dois ma belle gueule et mon corps de dieu grec à mes origines françaises et accessoirement à Harvey. |
the rised mirror comment avez-vous réagi lorsque le gouvernement magique a révélé au monde moldu l'existence du monde magique ? ▲ T’as d’abord cru à une blague. Une blague de très mauvais goût, certes, mais une blague tout de même. Il t’a bien fallu une demi-douzaine de minutes pour réaliser que ce n’était pas le cas. Tu ne comprenais pas. Comment l’idée même de dévoiler ce secret a pu ne serait-ce qu’effleurer leur esprit ? Dans l'absurdité du moment et le désagréable sentiment qu'tout n'faisait qu'aller d'mal en pis et jamais rien ne s'arrangerait, t'as préféré aller t'réfugier dans quelques paradis artificiels baudelairien. avez-vous participé à l'attentat de Bristol ? quelle est votre opinion sur la question ? ▲ Tu t'souviens nettement d'ces éclats d'lumière vertes, d'ces corps qui tombaient avec un bruit mat sur d'autres gisant ou agonisant déjà par terre. D'cette ombre encapuchonnée que tu étais devenu. Horloge infernale tuant tout ce qui avait l'malheur d'se retrouver désigné par l'goût ta baguette. Vulgaires moldus comme elle, ils crèveront tous. qu'est-ce qui vous pousse à vouloir l'extermination des moldus ? ▲ la vermine n'récolte que ce qu'elle mérite. Tout est d'leur faute, de sa faute, elle qui t'a fourvoyé, écarté du droit chemin, démarrant la machine bien huilée d'la vengeance. avez-vous foi en votre gouvernement ? pourquoi ? ▲ il est bien connu que la démocratie étant illusoire, la vaste majorité de la population a toujours été gouvernée par une petite minorité, seulement il est temps de la changer. êtes-vous capable de tuer pour vous faire entendre ou préférez-vous les moyens plus subtils pour parvenir à vos fins ? ▲ Tout moyen est bon à être utilisé pour parvenir à tes fins, les quelques morts qui joncheront le chemin de ta réussite n'seront que tout au plus quelques dommages collatéraux | |
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Dernière édition par H. Néron de Saint-Just le Mer 15 Aoû - 12:42, édité 23 fois |
| | | ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 17/05/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 17 ϟ POINTS : 18 ϟ DC : Pas Schyzo non ϟ EMPLOI : Tueur à gages OPEN YOUR MIND Δ DISPONIBLE POUR RP ?: oui Δ RELATIONSHIPS: Δ INVENTAIRE: Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 0:35 | |
| BORN VILLAIN
Je préfère au constance, à l'opium, au nuits, L'elixir de ta bouche où l'amour se pavane ; Quand vers toi mes désirs parte en caravane Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis. ► SED NON SATIATA — Baudelaire Can I Play with Madness ? « Imaginez un dîner entre amis, les convives s’attendrissent devant le ventre arrondi d’une des femmes. Bientôt, survient l’inévitable question. « Avez vous déjà choisi un prénom ? » Le couple s’échange alors un sourire, avant que la future mère ne réponde, une pointe de fierté dans la voix. « Oui, il s’appellera Clotaire si c’est un garçon et Astrid, si c’est une fille. » Un silence gêné s’installe pendant quelques instants, un autre convive, se forçant à sourire. « Ça sera peut-être difficile à porter, non ? » demande-t-il timidement. Mais le couple est sûr d’eux. « C’est original et j’ai envie de lui donner un prénom de roi ou de reine. » Ils sont persuadés d’offrir à leur progéniture un destin exceptionnel, voir royal. Pauvres naïfs. Toutefois, il est vrai que venant de celui qui porte le surnom d’un empereur romain, cela peut paraître malvenu. Sachez tout de même que je me demande autant que vous, si ce n’est plus, ce qui est passé dans la tête de mes parents pour me donner un prénom pareil. Quitte à me donner un nom d’empereur, ils auraient pu m’appeler César, mais non il a fallu qu’ils choisissent Néron. Ils auraient pu trouver quelqu’un qui avait encore plus mauvaise réputation, peut-être que s’ils avaient eu un rejeton de plus le pauvre aurait été affublé d’un nom de nazi... Néanmoins, la mauvaise réputation de Néron est surtout dû à une seule œuvre, Quo Vadis, qui le présente comme un tyran particulièrement sanguinaire. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était totalement infondé, mais ce n’était pas un si mauvais gouverneur que ça, son règne fut même assez positif pour l’empire, pas de guerres ni d’inflations massives, il s’efforça même de promouvoir la paix autour de ses frontières. Il faut toutefois avouer, que compte tenu des rumeurs folles qui courent à son sujet, ses choix dans le domaine privé qui semblent pour le moins discutables. Enfin bon tout ceci est futile, comme ce que vous vous apprêtez à lire, Invité. Mais vous savez, je n’ai jamais choisi de naître dans une famille comme la mienne, au même titre que je n’ai point choisi mon nom. Alors peut-être que si j’avais eu la chance d’avoir des parents "normaux", je n’aurais pas fait toutes les erreurs que j’ai commis dans ma vie. Mais avec des si on pourrait refaire Paris... Welcome To The Family. Vu par Aliénor, la mère. « Mesdames et messieurs nous sommes réunis ici pour célébrer l’union de deux âmes fidèles... » La voix du sorcier présidant la cérémonie s’est élevée dans la salle, les autres se sont tus. Tous les visages qui auparavant étaient occupés à déblatérer de choses et d’autres entre eux se sont tournés vers vous. Tu sens tous ces regards se braqués sur toi, ton corps enveloppée de la magnifique robe blanche qui avait bien dû coûter le salaire annuel d’un français moyen et doucement tes dents se plantant dans la chaire rose que constituent tes lèvres. Tu es si nerveuse que tu as l’impression que tu pourrais exploser à tout moment. Reprends-toi, Aliénor. Respire. Tu te demandes si tu n’es pas en train de commettre la pire erreur de ta vie. Tu ne te reconnais plus. À peine deux ans plus tôt tu déclarais à qui voulait bien l’entendre, que jamais tu consentirais à un mariage arrangé par tes parents, pour passer le restant de tes jours enfermé en tant que femme riche bien sous tous les rapports, dont la seule distraction serait d’aller ricaner avec les autres. Non, toi tu rêvais de liberté, de rencontrer l’amour peut-être, de bonheur. Seulement tu es née dans une famille qui ne te permettait rien de tout cela. Tu as un rang et des apparences à tenir. C’était le prix à payer pour être née avec une cuillère en or dans la bouche. T’as tellement aspiré à cette vie normale, qu’un beau jour, tu t’étais enfui. Tu étais partie, t’as voulu vivre ta vie toute seule et tu avais lamentablement échoué. Alors tu étais revenue, la queue entre les jambes et la tête baissée, les suppliant de te reprendre. Ils avaient finalement accepté à condition que tu te ranges. Le mariage n’était que la première étape, tu le savais, bientôt ils voudront plus, des enfants par exemple. T’étais retombée dans le mécanisme bien huilé de ta propre famille. Mais peut-être que ce n’était pas encore trop tard, peut-être que tu pouvais encore t’enfuir. Instinctivement, tes yeux se posèrent sur la porte de sortie, comme s’il avait interrompu ton regard, ton futur mari, Charles sembla se rapprocher de toi pour t’empêcher de partir, ses lèvres s’étirèrent alors d’un sourire. « Oui. » Tu le regardais un instant légèrement sonné, t’avais complètement décroché et t’avais à peine entendu le discours de l’officiant. Merde. Bientôt, ce fut à ton tour de répondre. « Oui. » avais-tu dis, presque mécaniquement, attestant officiellement la fin de ta liberté. « Je vous déclare donc unis, jusqu’à ce que la mort vous sépare. » Mais il fallait relativiser, tu n’avais pas à te plaindre, après tout, ton mari était riche et dire qu’il était agréable à regarder eut été un énorme euphémisme... Ledit mari qui vient de poser ses lèvres sur les tiennes, scellant ainsi votre union aux yeux de tous les invités présents. Vu par Charles, le père. « Mesdames et messieurs nous sommes réunis ici pour célébrer l’union de deux âmes fidèles... » Enfin, les babillages incessants de toutes les commères de la salle cessent. Qu’est-ce qu’elles étaient chiantes tout de même, c’est ton mariage quand même, merde. Elle pourraient, non, elles devraient faire un effort. Dardant leur regard sur toi et ta fiancé, te donnant enfin l’attention que tu mérites. T’as toujours aimé ça, toi, tout ses regards envieux qui se glissaient sur ta personne. Car, fallait l’avouer, tu avais toujours eu tout pour toi, la jeunesse, la beauté, l’argent et la puissance. Tu savais très bien que tu étais privilégié, faut dire qu’on te l’a très souvent répété durant ton enfance. Tu es le meilleur Charles, tu fais parti de l’élite, la crème de la crème, ne l’oublie jamais. Pourtant, t’en voulais toujours plus, tu visais toujours plus haut. Et cette union avec la fille d’une des familles les plus riches et influentes de France n’était qu’une marche de plus dans ta réussite. Bien sûr, on t’avait prévenu qu’Aliénor risquait de montrer quelques réticences envers ton égard, vu son passé. T’avais d’ailleurs beaucoup de mal à comprendre les motivations de sa fugue. Comme toi, elle avait tout, alors pourquoi partir ? Tu n’aurais laissé tout cela pour rien au monde. Tu sens encore cette hésitation dans ses jolies dents blanches qui mordillent sa lèvre inférieure, ce regard qui dérive vers la porte de sortie. Alors tu lui souris, tu te rapproches d’elle, tu te veux rassurant en apparence. Car il est bien évidemment hors de question à ce qu’elle coupe court à la cérémonie, l’humiliation que pareil scandale engendrerait serait bien évidemment cuisante pour toi et porterait un sacré coup à ton ego. Tu n’oses même pas imaginer tout ce qui se dirait sur toi après un coup pareil. Enfin, le sorcier a fini son long discours que tu n’as écouté qu’à moitié, pour te poser LA question, à laquelle tu réponds par un « Oui. » assuré et confiant, portant ton regard sur ta belle future épouse, qui à ton plus grand soulagement répond également un « Oui. » certes, moins enthousiaste, presque machinal, mais peu importe, c’est l’intention qui comptait. « Je vous déclare donc unis, jusqu’à ce que la mort vous sépare. » C’est alors que tu l’attires contre toi, pour l’embrasser pour la première fois. Vous vous connaissiez à peine jusqu’à aujourd’hui, mais vous avez le restant de vos jours pour apprendre à le faire. S’il y a bien une chose que tu détestes dans les mariages c’est bien cette pensée désagréable de savoir très clairement l’occupation à laquelle le jeune couple se livrerait en cette soirée, cela était d’autant plus horrible lorsque tu étais l’un des deux concernés. Il te semblait d’ailleurs voir quelques sourires grivois se peindre sur certains visages, alors que vous vous retiriez un peu plus tard, chose que tu trouvais hautement exaspérante. Qui t’en blâmerait ? Love, Hate, Love. Vu par Aliénor, la mère. Vous savez l'instinct maternel n'est qu'une connerie. Un concept inventé par l'humain pour se faire encore plus de fric. Ça n'a jamais existé que dans l'imagination de ces femmes crédules. Et pourtant, t'en as fait partie de ces naïves. Lorsque tu es tombée enceinte, pour la première fois, il y a quelques années de cela – comme ta famille l'avait prévu – t'y croyais dur comme fer. Tu pensais vraiment que lorsque tu verrais ton gosse, il y aurait quelque chose de magique et t'en tomberait follement amoureuse. Tu voulais pouvoir donné à ces enfants l'affection que tes propres parents n'ont jamais daigner t'accorder, tu voulais être une véritable mère pour eux. Toutefois, lorsque le médicomage a retirer l'horrible chose sanguinolente d'entre tes jambes pour le foutre devant tes yeux avec un grand sourire au lèvres, tu n'as en aucun cas ressenti quelque chose de semblable à la magie que le moment est censé te procurer. Pire, tu as même éprouver un profond dégoût. Une révulsion si intense que tu as eu du mal à la cacher, malgré ton éducation qui t'avait enseigné comment rester impassible en toute circonstances. Bien évidemment tu as refusé de prendre le monstre dans tes bras, réprimant un mouvement de recul et une grimace alors que le médicomage insistait. Charles lui semblait assez content d'avoir un fils, au vu du sourire qui ornait ses lèvres, un spectacle plutôt rare chez lui, il s'était même exceptionnellement excusé de son travail au Ministère pour vous rendre visite. Toi, tu voudrais seulement t'enfuir loin de tout cela, loin de ton mari que tu n’aimes même pas. Toutefois, tu es resté auprès d’Auguste, puis quelques années plus tard, lorsque Néron est né, tu es resté pour lui aussi. Enfin "rester" est une façon de parler, tu ressemblais plus à une sorte de fantôme errant dans les couloirs de votre immense demeure familiale installée près de la capitale française qu’à une véritable figure maternelle rassurante et aimante. À vrai dire, tu tentais toujours d’éviter tes enfants au maximum, comme si leur simple vue te débectait au plus profond de ton être. Non qu’ils te ressemblaient beaucoup, ayant tout deux garder le physique très avantageux de leur père et même si Auguste avait tout du portrait craché de son paternel, Néron, lui, semblait s’apparentait davantage à ta personne. Tu décelais toujours cette jalousie teintée d’admiration alors que son regard se portait sur son frère, le brillantissime adoré de son papa et surtout son désir de liberté qui allait non sans rappeler le tien. C’est bien ça qui te faisait peur, tu redoutais qu’il ne suive ton exemple en tentant de voler de ses propres ailes pour finir s’écraser lamentablement, tel un Icare moderne... Et tu ne pouvais ou ne voulais pas faire quoi que ce soit pour l’en empêcher. Vu par Néron lui-même. T’avais onze ans, Auguste douze. C’était à l’heure du dîner, vous savez, ce moment où toutes les personnes normalement constitués sont à table à se remplir la panse de manière répugnante pour effacer les fatigues de la journée, tout en bavardant allègrement avec leurs les autres convives. Les dîners familiaux n’ont jamais été que synonymes d’ennui et de silence pour toi. Occasionnellement, alors que vous étiez tous quatre répartis dans l’immense salle à manger, ton père posait quelques questions à ton frère, jamais à toi. Tu n’étais que la mauvaise graine, celui qui n’arrivera jamais à la hauteur de son illustre frangin. On eût presque dit que tu n’existais pas aux yeux de l’homme qui t’as donné naissance. Ta mère, elle, était différente, elle semblait vous détester aussi allègrement tous les deux, comme semblait témoigner cet espèce de dégoût qui s’allumait dans son regard lorsqu’elle daignait le poser sur l’un d’entre vous deux. Aucun d’entre eux n’avait fait un seul geste pour toi jusque là, tu avais pratiquement été élevé par des elfes de maison et le précepteur qu’ils t’avaient assignés. Et Dieu sait que tu détestais ça. T’aurais donné n’importe quoi, pour un peu de tendresse de la part de tes parents. Était-ce vraiment trop demander ? Et puis il y avait Auguste. Le Grand Auguste. Le favori. Le chouchou. Tes relations avec ton frère ont toujours été des plus tumultueuses, oscillant entre rivalité, haine et admiration. En l’occurrence, lors de cette soirée, tu n’avais pas très fin, ton regard qui d’habitude restait fixé sur la nourriture contenue dans ton assiette avait commencé à dériver, d’abord vers ta mère puis vers le visage froid qui dégageait pourtant d’un certain charme. T’as souvent entendu les "amies" de ta mère émettre une sorte de gloussement immonde lorsque l’une d’entre elles prononçait son nom, ce qui avait le don d’agacer ta mère, comme leur présence tout court en réalité. Tu lui avais d’ailleurs demandé un jour, après l’avoir entendu pester contre ces femmes après leur avoir refermé la porte, pourquoi elle continuait de les fréquenter si elle ne les aimait pas, ce à quoi elle avait répondu : « Pour les apparences, Néron, pour les apparences, tu comprendras bien vite, crois-moi. » Et elle avait raison. C’est ce moment là que choisi un grand hibou élégant pour venir frapper au carreau d’une des fenêtres de la salle à manger. L’un de vos elfes de maison, s’empresse de l’ouvrir, laissant entrer l’imposant volatile qui se dirige tout droit vers toi pour y déposer son courrier. Tu as onze ans, et tu viens de recevoir ta lettre de Beauxbâtons, l'école de sorcellerie, à quelques jours de la rentrée. C'est sans surprise mais avec un large sourire fier que tu l'as lue de bout en bout, car l’entré dans une école de magie est toujours un grand moment pour un préadolescent. Cela n'a pas été une révélation, étant donné que tu avais toujours montré des pouvoirs magiques. Tu te rappelles alors d’un de ces rares moments que vous aviez passés en famille, ton père qui vous disait, à toi et à ton frère, que vous étiez des princes et que votre destin était de les dominer tous, de regarder de haut tous ces êtres sales et impurs. Il vous a appris comment poser un regard dédaigneux sur tous ceux qui s'imagineront valoir mieux que vous, que vous êtes de vrais "Sang-Pur" et qu’il faut en être fiers. À cette époque-là, tu ne comprenais pas tout à fait la mesure de ce dont il parlait avec tant de fierté, le sang, mais tu comprenais déjà que tu devais en être fier toi aussi, avoir de l'orgueil d'être un sorcier "pur". Il vous raconte aussi que ces êtres dépourvus de pouvoirs magiques, les Moldus, ne méritent que votre indifférence, sinon votre dédain, voire votre haine, puisqu’après tout, n’est-ce pas eux qui vous ont massacré durant cette sombre période de l’Inquisition ? Puis, ton père ajouta que ce sont les Cracmols, ces erreurs de la nature, qui méritent d'être traités comme de la vermine ; qu'ils sont la honte de la société sorcière. Du haut de tes six ans, tu n’osais pas imaginer quel aurait été votre sort à Auguste et à toi si vous n'aviez pas hérité des pouvoirs magiques de papa, et tu te sens fier d'en être un : un sorcier. Mais tout ceci n’est plus qu’un lointain souvenir à présent que tu tiens la lettre tant attendue dans tes mains, tu as même cru voir l’ombre d’un sourire se dessiner sur les lèvres de ton père. Heart Shaped Box. Saint-Just. Une famille. Un nom qui résonne dans les couloirs, qui revient dans les conversations, dans les murmures des élèves. Saint-Just, c’est le nom de deux frères. Éternels rivaux si semblables et pourtant si différents. Mais les gens pas ne comprennent pas. Ils ne sauront jamais ce que c’est de vivre dans l’ombre d’un frère aussi parfait, aussi brillant que le tien. Quoique tu fasses tu ne pouvais que rester l’éternel deuxième. Et tu vises toujours plus haut, sans jamais l’atteindre. Frustration, que tu extériorises sur les autres. Comme si tu espérais te décharger ainsi ne serait-ce qu’une infime partie de ton mal-être. Tu ne supportes pas de voir le bonheur se peindre sur leurs visages alors que toi tu n’as rien. Alors, tu les entraînes dans ta chute, dans ta décadence et ta déchéance. Tu n’es qu’un sale égoïste, Néron. Tu utilises ceux qui t’entourent, tu les manipules et tu les jettes. Ils deviennent de simples jouets dont tu te serais lassé. Indubitablement volage. Tu te fiches bien de la personne, de leur personnalité et même de leur apparence. Tout ce que tu veux, c’est prendre ton pied. Ils ne sont que de simples pantins. D’autres instruments pour parvenir à tes fins. C’est peut-être là, l’une des grandes différences avec ton frère, comme s’il était trop parfait pour le libertinage. Lui et sa greluche de copine/fiancée qui t’insupportait au plus haut point. Tu ne comprenais pas tous ces petits soupirs niais après leur passage ces murmures horripilants qui les qualifiait de "mignons", alors que tu toi tu les qualifiais volontiers de "vomitifs". Tu soupires légèrement, agacé par le bruit incessant de tes camarades de classe, et ce prof merdique qui à défaut de savoir rendre ses cours intéressant, n’était même pas foutu d’asseoir son autorité sur des adolescents qui devaient bien avoir la moitié de son âge. Pitoyable. « Tu vois la brune tout devant à gauche, elle s’appelle Lisbeth et elle est nouvelle, c’est une né-moldue qui vient de transférer ici de Poudlard. » te glisse soudainement ton voisin de table. Lentement, ton regard se tourne vers ton interlocuteur, un air blasé peint sur le visage. « Et ? » Il te sourit, il a visiblement une idée derrière la tête. « Je te parie que t’arriveras pas à la mettre dans ton lit. » Tu hausses les épaules, peu convaincu. « Pourquoi est-ce que je voudrais coucher avec une Sang-de-Bourbe ? » Il semble légèrement exaspéré par ton manque d’intérêt. « Parce qu’elle n’est pas du genre à écarter les jambes rien que pour tes beaux yeux, Néron. Et depuis quand tu t’arrêtes à ce genre de préjugés ? » Alors tu tournes ton regard vers la direction indiquée, le posant pour la première fois sur la jolie brune, c’est à ce moment-là – quel heureux hasard, n’est-ce pas – qu’elle choisit pour se retourner pour regarder la pendule accrochée au mur juste derrière toi. Vos regards se croisent pendant quelques infimes secondes. Il n’y a pas à dire, elle est très belle et de ce que tu vois, très bien faite aussi et elle a quelque chose en plus, quelque chose que tu ne saurais décrire mais dont tu sens très bien la présence chez elle. « Et j’y gagne quoi ? » demandes-tu. Il semble réfléchir un instant à la question. « Tout ce que tu veux. » finit-il par répondre. Enfin, la sonnerie libératrice retentit et tu te diriges vers elle, un sourire charmeur étirant tes lèvres fines. « Tu es Lisbeth, non ? Bienvenue ici, je suis... » Tu n’as pas le temps de finir ta phrase qu’elle t’interrompt en te lançant un regard froid. « Néron. Je sais et je ne suis pas intéressée pour être l’une de ces nymphettes qui partage tes draps, donc maintenant si tu pouvais te ôter de mon horizon, je m’en porterais bien mieux. » dit-elle sèchement. Tu vois ton voisin te lancer un sourire narquois et bien que tu t’écartes de son chemin, tu n’abandonneras pas.
Et tu ne l’as pas fait. Tu as réussi. Certes, ce fut pour le moins ardu mais tu y es quand même parvenu. Innombrables sont les répliques froides, cassantes ou refus pur et simples que tu as dû essuyer, venant de sa part. Pourtant, ta persévérance avait fini par payer. Seulement, à trop vouloir jouer avec le feu, tu avais fini par te brûler. Ce qui ne devait être qu’une nuit sans lendemain s’est prolongé. Trop longtemps. Et tu avais fini par les sentir ses horribles papillons qui te virevoltaient dans l’estomac à chaque fois que tu la croisais. Sentiments. Ce mot qui te paraît si étranger, si incongru. Tu ne connais qu’à peine sa signification et voilà qu’ils te tombent dessus, sans crier gare. Tu te sens tellement impuissant en cet instant. Tu ouvres les yeux, tu es presque nez à nez avec elle, elle est déjà réveillée et te sourit, alors doucement le coin de tes lèvres les imite en se soulevant également. C’est un de ces moments parfaits, où vous vous sentez un peu seuls au monde, enfermé dans votre petite bulle de bonheur éphémère, que vous voudriez prolonger pour toujours. Cependant, très vite, le temps reprend le pas sur vous. Les cours commencent dans à peine une demi-heure et c’est avec beaucoup de regret que vous vous extirpez de votre nid d’amour de fortune au milieu d’une salle de classe désaffecté. Si romantique. À l’abri des regards. Elle sort de la pièce, tu attends une dizaine de minutes avant de faire de même, hors de question que l’on vous voit ensemble, ta réputation comme la sienne en prendrait un sacré coup. Alors en dehors de cette salle, vous vous contentez de vous ignorer royalement. Tant de précautions pour... « Néron, faut qu’on parle. » C’est ton frère qui vient de t’attraper par le bras, t’entrainant vers un coin moins peuplé que les couloirs. « C’vrai ce qu’on dit sur toi et la Sang-de-Bourbe ? » te demande-t-il alors. Tu sens ton cœur comme rater un battement. « Depuis quand le grand Auguste s’intéresse-t-il à la vie de ses loyaux sujets ? » ricanes-tu, imperturbable en apparence alors que la panique s’insinue en toi. « Arrête tes conneries deux minutes Néron et réponds-moi. » grogne-t-il, visiblement énervé. Si ton frère découvrait votre relation, alors tout serait foutu. « En quoi les personnes avec qui je couche ou non te regarde, Auguste ? Est-ce que moi, je te demande les performances de la pimbêche au lit ? » répliques-tu sur le même ton. « Néron, pour la dernière fois, est-ce que tu te tapes la Sang-de-Bourbe, oui ou non, merde ! » Tu comprenais à quel point il semblait sérieux à l’entente du juron, lui qui habituellement était si poli. Alors, tu serres les dents, le regardant droit dans les yeux. « Je ne vois pas de quoi tu parles, Auguste. Tu sais bien que jaamais je ne toucherais à ce genre de vermine. » Il semble soulagé par tes paroles, un léger sourire se dessinant même sur ses lèvres, il te donne une petite tape sur l’épaule. « Bien. » lâche-t-il avant de s’éloigner. Toi aussi tu l’es. Il ne s’est même pas aperçu que tu venais de lui mentir à la gueule.
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Dernière édition par H. Néron de Saint-Just le Mer 15 Aoû - 12:44, édité 37 fois |
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| TAINTED LOVE
J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime, Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé. C'est un univers morne à l'horizon plombé, Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème. ► DE PROFUNDIS CLAMAVI — Baudelaire. Whole Lotta Love. « Lisbeth et Néron. Néron et Lisbeth. C’est une histoire pour le moins hors du commun, bizarre diront d’autres. C’est l’une de ces jolies histoires qui connaîtront une fin tragique, puisque tout le monde sait que le bonheur n’est qu’éphémère. Mais avant tout c’est deux âmes fondamentalement différentes qui se retrouvèrent étroitement emmêlées par le fruit du hasard. Puisque comme vous l’avez sans doute compris – à moins que vous ne soyez un parfait crétin, mais dans ce cas-là vous ne devriez pas être en train de lire ces mots – le fameux camarade de classe de notre protagoniste ne se serait jamais douté des proportions énormes qu’allait entraîner son vulgaire petit pari de rien du tout. Ce qui ne devait qu’être une blague adressé à Néron, à signer le début d’une idylle que ni l’un ni l’autre des principaux concernés n’auraient jamais pensé connaître. En effet, si l’un était un dépravé de première élevé parmi la haute société puriste de Paris, comme vous devriez avoir vu précédemment, l’autre est issue d’une famille nombreuse typiquement british de classe moyenne uniquement composé de moldus. Lisbeth a grandi parmi cinq frères et sœurs, troisième enfant de ses parents. Or vous vous doutez bien que dans ce genre de famille, la jalousie est très présente. Comme Lisbeth étant la seule à avoir déclarer des pouvoirs magiques, ses frangins virent très vite ce sentiment les ronger. Faute d’autre chose, ils commencèrent tout naturellement à l’exclure, la pauvre fillette en vint alors naturellement à vouer une certaine haine à cette magie qui faisait d’elle une sorte d’étrangère, un énergumène anormal, au sein de sa propre famille. Plus les années passaient, plus ses relations avec ses frères et sœurs se dégradaient. C’est pourquoi lorsque son père fut muté en France pendant une année, elle en profita pour le suivre, ne supportant plus l’ambiance étouffante. Cependant, avec cet épisode, sa haine envers les sorciers n’en est que sortie renforcée. Ce qui explique en partie pourquoi elle n’a pas accueilli Néron à bras ouvert, si l’on peut dire. Toutefois, au grand dam du lanceur du pari, elle fini par céder devant tant de persévérance – qui à vrai dire étonnait Néron lui-même – après tout quelle fille n’avait jamais rêvé de voir un "mauvais garçon" changer pour elle ? Au départ ce n’était ni plus ni moins une simple relation physique, puis au fil du temps, quelque chose de nouveau est apparu et après avoir tenté le déni, ils ont dû se rendre à l’évidence de la nouvelle dimension qu’avait pris leur "couple". Néanmoins, vous aviez décidé, d’un commun accord, de ne point révéler cette relation. Après tout, pour vivre heureux, vivons cachés. Mais, au bout d’un certain temps, cela commençait à leur peser... » About A Girl. Aéroport Charles de Gaulle. Tous ces bruits. Tous ces magasins. Tous ces gens. Tous ces moldus qui t’entouraient. Tu avais l’air presque visiblement mal à l’aise, alors que vous faisiez la queue pour enregistrez vos valises, enfin celles de Lisbeth puisque les tiennes avaient déjà été expédiées à la capitale londonienne au moyen de la magie. Tu commençais d’ailleurs à ressentir quelques regrets d’avoir accepter de prendre un engin moldu pour te rendre à Londres. Surtout que tu venais de passer ton permis de transplanage il y a à peine quelques mois. Plus simple, plus rapide et plus efficace. Tu n’avais pas besoin de toute cette paperasse qui t’avait pris des mois à obtenir. Un petit carnet contenant quelques informations sur ta personne ainsi qu’une minuscule photo immobile et donc sans grand intérêt pour toi. Au fur et à mesure que vous traversiez l’édifice en passant par divers queues de toutes sortes dans ce qui te sembla être d’interminables dédales de couloirs et d’escaliers électroniques qui avaient le don de t’angoisser légèrement avant d’arriver à ce qu’ils appellent une "porte d’embarquement" bien que ce ne soit en aucune sorte une porte mais bien une passerelle qui mène tout droit à un espèce d’énorme truc blanc qui, d’après Lisbeth, était censé vous amener jusqu’à Londres en moins d’une heure. Et pourtant malgré tout, tu lui faisais confiance, parce que tu l’aimais, aussi mièvre que cela puisse paraître. Et tu adorais le fait que tous ces inconnus qui t’entourent n’aient jamais entendu parler de vous et que vous pouviez vivre votre vie comme vous le vouliez, comme le témoigne la tête coiffée d’une chevelure brune qui reposait tranquillement sur tes épaules pendant que ton bras derrière son dos se terminait par ta main posée sur sa hanche. Tu avais l’impression de jouir d’une nouvelle liberté, d’être débarrassé d’un lourd poids. Tu étais heureux tout simplement. Néanmoins, lorsqu’arriva le temps de l’embarquement, l’angoisse de monter dans cette bécane blanche qui ne fonctionnait sans aucune magie reprit le dessus. C’est donc légèrement nerveux que tu t’installais dans le siège bleu marine et beige de la classe "business", hors de question que tu tapes les sièges pourris de la classe bas de gamme, même pour une heure. Ton bras se crispait sur l’accoudoir alors que les moteurs grondaient et que la machine prenait de la vitesse sur l’immense route qui avait été mise en place exprès. « C’est bon détends-toi, Néron, le pilote sait ce qu’il fait, c’est son métier après tout. » Elle posa alors sa main sur la tienne, d’un geste qui se voulait rassurant. Pour lui faire plaisir, le recoin de tes lèvres s’était alors soulevé en un sourire forcé assez convaincant, du moins c’est ce que tu croyais. Tu éprouvas alors soudain le besoin de justifier cette peur, bien que toi-même tu la trouvais tout à fait rationnelle, soit dit en passant, comment faire confiance à un truc pareil mis au point et développé par des êtres que tu avais toujours considéré comme des inférieurs à ta personne ? « J’suis sûr que si tu avais été à ma place, tu réagirais de la même façon... » rétorquas-tu alors. C'est ce moment là que choisi la bécane pour quitter le sol et prendre les airs. Tu déglutis. Évidemment ce n'est pas comme si tu n'avais jamais volé, comme tout jeune sorcier digne de ce nom tu t'étais déjà essayé au Quidditch et donc au balai volant. Mais il est vrai que tu n'as jamais vraiment accroché à cette discipline que tu trouvais tout à fait médiocre et tu n'aimais encore moins regarder quelques matchs. La passivité dont le spectateur devait faire preuve te faisait horreur. Aussi, l'idée de voler aussi haut dans le ciel ne te bottait guère. Pendant tout le voyage tu rassurais par la pensée que s'il y avait le moindre problème, tu te transplanerais sur le champ et ça sera comme si rien ne s'était passé. Ni vu ni connu. Toutefois tu n'eus pas besoin de recourir à cette pratique drastique pour te tirer d'affaire puisque le vol se déroula exactement comme prévu. Même si tu ne te sentais pas très bien lorsque l'avion entama sa descente vers la capitale anglaise, tu avais une très désagréable sensation au niveau des oreilles qui semblaient comme bouchées. « C'est normal ça, suffit de bâiller un coup pour que ça parte. » avait répondu Lis' lorsque tu lui en avais parlé et il s'avéra qu'elle avait effectivement raison. Au bout d'une cinquantaine de minutes les roues de la machine retrouvèrent enfin le plancher des vaches t'arrachant un petit sourire de soulagement. Tu sentis alors une main féminine s'agripper à ton cou et t'attirer contre elle, posant ses lèvres aux tiennes. Tu approfondissais alors le baiser, mêlant ta langue à la sienne.
« Vous savez, Néron est une personne foncièrement contradictoire. Capable du meilleur comme du pire. Comme si deux entités totalement opposés habitaient en lui, tout en se livrant une bataille sans merci pour savoir qui prendra le dessus. Si Lisbeth réussi à amener la meilleure part de sa personne, son frère, entre autres, fera exactement le contraire. Mais l'un comme l'autre se leurre sur sa personne, n'ayant pas le recul nécessaire pour une vue d'ensemble. Pour Lis', Néron, malgré son éducation et son statut de sang qu'elle a du mal à accepter voit en lui le jeune homme charismatique, intelligent, franc et même jovial qu'il devient en sa présence. Tandis qu'Auguste ne le voit que comme le mouton noir de la famille, empli de cynisme et d'agressivité, l'éternel rival qu'il ne peut s'empêcher de jalouser, puisqu'il représente tout ce qu'il n'est pas. Car oui, Auguste a beau être cet être qui vous semble si parfait sur le coup, mais c'est avant tout un lâche, c'est celui qui lors d'une guerre laissera les autres se tuer devant alors que lui-même se terrerais quelque part pour éviter ces combats. Ce n’est pas un homme d’action mais de réflexion, c’est celui qui vous fera toujours faire le sale boulot à sa place de peur de se salir les mains. Il tente compenser cela en se disant que tout cela est indigne de lui ce qu’il essaie d’ailleurs de faire comprendre à son frère à travers son mépris. Néron apparaît donc pour lui aussi sombre qu’il est lumineux pour Lis. Ce que les deux n’arriveront jamais à comprendre c’est que Néron ne correspond ni à l’une ni à l’autre de ces images qu’ils se sont construits dans leurs tête mais un véritable mélange des deux. »
Knockin' On Heaven's Door. Officiellement, tu étais venu à Londres pour tes études de médicomagie. Tes brillants résultats dans les matières concernés t’avaient tout naturellement dirigés vers cette voie. Quoique toi-même n’y aspirais pas plus que ça. Cependant, tu n’avais aucune envie de travailler pour un organisme gouvernemental comme ton frère. Lisbeth, elle, était retournée parmi les moldus pour une dernière année dans leur lycée de sorte à obtenir leur diplôme. Quand bien même tu n’approuvais pas cette décision que tu jugeais avilissante, tu t’étais bien gardé de lui dire, ne voulant en aucun cas déclencher une dispute pour ce genre de détails futiles. Vous viviez encore séparément, ne voulant pas précipiter les choses. Elle dans un petit studio et toi dans un appartement assez spacieux pour le centre de Londres près du quartier sorcier que ta mère, à ta grande surprise, avait tenu à t’offrir lorsque tu lui avais annoncé ton départ. Certes, elle n’était toujours pas au courant de la nature de ta relation avec Lis’ ou même de son existence. Mais tu ne lui connaissais aucun accès de soudaine générosité de ce genre-là. À tel point que pour une fois, ce fut le regard teintée de jalousie d’Auguste qui s’était posé sur toi, lui qui n’avait jamais connu tout comme toi – du moins jusqu’à ce jour – que l’indifférence maternelle. Tu suivais les cours assez assidûment, l’absentéisme entraînerait de graves conséquences sur ton apprentissage. Pour l’instant tu restais dans le cursus général, tu choisiras une spécialité plus tard. Ce jour-là, installé dans la bibliothèque, tu bossais un des cours que tu avais du mal à comprendre, faut dire que tu es si studieux... À force de relecture et de concentration, tu n’eus pas trop de mal à finalement en saisir le sens. Or, au moment où tu t’apprêtais à partir, tu ne pus t’empêcher de saisir une conversation qui se déroulait un peu plus loin. « C’quoi cette manie qu’ont les traître à leur sang français de venir squatter chez nous ? » commença une voix. « De quoi tu parles ? » demanda une autre. « Du Saint-Just là. Tu te rappelles pas, y’en a eu une de la même famille y’a un petit bout de temps. Elle a fini par se caser avec un moldu. La honte, t’sais ? » reprit le premier. « Ah oui, c’pas eux qui sont morts dans un accident douteux d’ailleurs ? » répondit l’autre. Tu t’avances alors vers la source de la conversation, espérant en savoir un peu plus. Cependant, ils ont déjà changé de sujet de conversation. Tu soupires légèrement. Du plus loin dont tu te souviennes, personne ne t’avait mentionné une histoire pareille. Ce qui n’était pas très étonnant ce genre de fait "honteux" avait probablement été soigneusement dissimulé par le restant de ta famille. Toute traces de son existence ayant disparu des archives familiales et probablement même des archives magiques toute entières. Tu étais cependant très curieux de savoir qu’est-ce qu’elle avait pu devenir. Tu imaginais déjà un pan entier de ta famille résidant à Londres. Dans la réalité, tes recherches furent assez compliquées. Tu avais beau fouiller dans toutes les archives qui te tombaient sous la main, toutes les données, les arbres généalogiques concernant de près ou de loin les Saint-Just – et il y en avait beaucoup – étaient strictement conformes à ce que tu connaissais déjà. Ils avaient visiblement bien fait leur travail. Toutefois, loin de te résigner tu préféras te plonger dans les archives moldues, espérant encore trouver la perle rare. Lis’ ne comprenait absolument pas ton acharnement pour retrouver cette femme que tu n’avais jamais connu. Mais, à force de persévérance, tes recherches avaient finalement porté leur fruit. L’acte de mariage de Monsieur et Madame McFear, née Saint-Just. Ton cœur avait presque bondi ta poitrine en lisant ces mots. Tu t’étais alors empressé de chercher du côté des McFear qui avaient donné naissance à un fils avant de mourir tragiquement dans un accident. Il te fut plutôt difficile de retrouver la trace du fils en question, qui avait été balancé d’orphelinat en orphelinat, tu avais déniché quelques suivis médicaux qui indiquaient un genre de trouble mental mais il était également décédé, à croire que la longévité de cette branche familiale avait été maudite par la trahison d’Anne-Louise de Saint-Just. Lui aussi avait eu un fils qui avait plus ou moins le même âge que toi et dont aucun acte de décès attestait sa mort, ce qui voulait dire qu’il y avait de grandes chances pour qu’il soit encore en vie. Un certain Ezer-Grant McFear. Tout content, d’avoir retrouvé ton cousin éloigné – ou peu importe le nom qu’on est censé donner au petit-fils de la sœur de ta grand-mère – tu avais même réussi l’exploit de dégoter une adresse à Londres. C’est donc avec un grand sourire aux lèvres – ou presque – que tu t’y étais rendu. Après avoir frappé à la porte plusieurs fois, ne recevant pas de réponse tu décides quand même d’ouvrir la porte par tes propres moyens. « Alohomora. » murmuras-tu, pointant discrètement ta baguette sur la serrure, après avoir vérifié que personne ne t’observait. Tu débarquais alors dans le salon d’un appartement, certes peux spacieux et assez miteux mais pas trop mal entretenu. Tu lançais juste quelques nouveaux sorts de sorte à réparer un peu le mobilier cassé et le trou dans le plafond. C’est ce moment là que choisi la silhouette fine du jeune homme propriétaire des lieux pour apparaître, te regardant faire l’air légèrement interloqué. « Ezer ? » demandas-tu en sa direction, histoire de savoir si c’était bien ton cousin et non un parfait inconnu, tu aurais eu l’air malin pour expliquer la raison de ta venue après. « T’es qui toi ? Et comment t’es rentré chez moi d’abord, j’suis sûr d’avoir fermé à clé. » C’est qu’il était légèrement agressif, le petiot, un léger sourire narquois se peignit alors sur tes lèvres. « Je suis Néron de Saint-Just, ton cousin éloigné ou si tu préfères, le petit-fils de la sœur de ta grand-mère paternelle, Anne-Louise. Et je suis entré grâce à ma baguette magique, bien sûr, quelle question ! » Il te regarda alors encore plus bizarrement. C’est alors que tu fis enfin le lien entre son incompréhension visible avec le délabrement de son appartement, un éclair de compréhension te traversa l’esprit. « Attends, ne me dis pas que t’es un cracmol ? » Question rhétorique dont tu connaissais déjà la réponse. Un rire s’éleva alors dans ta gorge ce qui énerva Ezer qui ne devait toujours pas savoir de quoi tu parlais. Ce n’est que lorsque ta crise de fou rire fut enfin terminée que tu daignas lui expliquer le monde de la sorcellerie dans toute sa splendeur et son histoire de famille. Putting Holes in Happiness. Tu te rappelles de cette journée comme si c’était hier. Tu te rappelles du son de la pluie ruisselante qui martelait les carreaux de la fenêtre, annonciatrice d’une journée morose. Tu n’avais jamais aimé ça, tu n’avais jamais réussi à t’y habituer, depuis que t’habitais dans la capitale londonienne. T’avais comme cette espèce de petit sentiment d’impuissance face à la colère céleste. Lis était venue passer la nuit chez toi. Toute trace de bonne humeur envolée, tu t’étais levé difficilement pour te traîner jusqu’à la douche. Lorsque tu ressors, tu vois Lis’ en train de s’habiller et de se préparer. « T’vas où ? » demandes-tu plus par habitude que pour autre chose. Tu serres les dents tu connais déjà la réponse, elle va rejoindre son groupe d’amis qui veut tout révéler aux moldus, cela va sans dire que tu désapprouves totalement. Qu’est-ce qu’elle croyait ? Que vos deux mondes allaient pouvoir cohabiter en paix, comme si de rien n’était ? Quelle naïveté. Ne comprenait-elle pas que dès que les moldus auront vent de ces pouvoirs magiques, ils voudront à tout prix, l’étudier, se l’approprier et à défaut de pouvoir le faire, l’exterminer. C’était ce qu’avait fait l’inquisition. Et de l’autre côté, il y aurait ces sorciers qui ne veulent surtout pas avoir affaire aux moldus, le reste de ta famille entre autres. D’ailleurs, la jolie brune te lance un regard entendu. « Tu devrais venir pour voir un peu. » Tu arques un sourcil. « Non merci, pas envie d’entendre toutes ces conneries sur une possible entente pacifique et pas envie qu’on me voit dans ce genre de trucs. » assènes-tu, froidement, sans vraiment réfléchir à la portée de tes actes. C’est tellement toi ça, Néron. Agir avant de réfléchir. Elle te fusilla du regard. « C’est vrai que Monsieur à sa réputation à tenir, il serait dommage de le voir accompagné d’une Sang-de-Bourbe comme moi. » ricana-t-elle. « Arrête ça, Lis’, tu sais très bien que c’pas comme ça. » Tu soupires, bien que tu tentes encore de la calmer, t’as le pressentiment que cette petite discussion allait mal se terminer. « Non justement je ne sais pas, Néron. On ne sort quasiment jamais de cet appartement ensemble ! Je te demande juste de m’accompagner une fois pour voir mes amis et tout ce que tu trouves à me dire c’est qu’ils ne disent que des conneries ! » Le ton de sa voix s’élevait au fur et à mesure de ses paroles, tu sentais la colère, monstre ravageur, monter en toi. « Merde, Lis’ ! J’ai déjà quasiment abandonné ma famille pour toi ! Qu’est-ce que tu veux de plus ? Tu crois vraiment que c’est si simple que ça ? Je ne veux pas être ce traitre à son sang que les gens pensent déjà que je suis. Alors cesse de remuer le couteau dans la plaie, putain ! » rétorquas-tu. « Ta famille, ta famille, Néron ? Ces gens qui n’ont jamais témoigné une once d’affection envers toi ? » Ses paroles sont d’autant plus vrai, qu’elles te blessent aussi sûrement qu’un poignard. « Et la tienne qui te rejette parce que tu es une sorcière, c’est mieux peut-être ? Tu crois vraiment que si les moldus apprennent notre secret, ils réagiront mieux ? Non ! Ça va se terminer en guerre ! Alors maintenant, si mademoiselle veut bien m’excuser, mais moi j’ai cours. » Tu ne lui laissa pas le temps de répliquer que tu étais déjà sorti, claquant la porte d’un geste tout à fait mature. Tu estimais que ce n’était pas la peine d’envenimer encore plus la situation. Pendant toute la journée, tu eux beaucoup de mal à suivre tes cours, ressassant les paroles échangées pendant la matinée. Quelques remords. Tu décidais de sécher ton dernier cours pour lui faire la surprise de rentrer plus tôt en faisant un détour et aller acheter une jolie chaîne d’argent que tu savais qu’elle convoitait depuis un petit moment. Comme si l’argent et les cadeaux pouvaient tout régler. T’en étais persuadé, à vrai dire. La faute à ton éducation et la cuillère en argent que t’avais dès la naissance sûrement. Toujours est-il alors que tu débarquais dans son studio, tu ne t’attendais sûrement pas à la trouver dans son lit avec dans le gosier, la langue d’un autre mec à moitié dénudé. Bruit mat du sac qui s’écrase lourdement sur le sol. T’étais sous le choc, ne croyant pas encore à la scène qui se déroulait pourtant sous les yeux. « Néron... » Sa voix n’était qu’un murmure bien différent du ton de ce matin. Tu ne comprenais pas. Trop interloqué. Tu ouvris la bouche, comme pour t'exprimer, cependant aucun son ne daigna franchir la barrière de tes lèvres. Lourd silence finalement brisé par l'intrus qui s'était déplacé jusqu'à la porte, dont tu gardais l'embrasure. « Bon... Je vais vous laisser, hein ? » Ce fut le geste de trop. La goutte d'eau qui fit déborder le vase. La colère, non la rage noire s'empara de toi. C'est cette haine sans borne que tu avais retenu en toi, jusqu'à aujourd'hui qui reprenait le dessus. Quelque chose venait de se briser en toi. Envolé, le gentil Néron tolérant et aimant. Faites donc place au Néron monstrueux, à la créature qui aurait tué sa mère sans l'ombre d'une hésitation comme l'a fait son illustre prédécesseur. Instinctivement tu lui barrais la route. « Reste là où tu es, sale moldu. » Ta voix était revenue, froide et tranchante. Pourtant, le crétin ne saisit pas le ton lourd d'avertissement et continua se s'avancer vers la sortie et toi par la même occasion. « Je t'ai dit de ne pas bouger, connard. Petrificus Totalus ! » Le sort avait fusé frappant le concerné en pleine poitrine avec une précision redoutable. Le maléfice fut si puissant qu'il fut projeté jusqu'au mur avant de retomber lourdement sur le seul, les bras le long du corps. Seul ses yeux qui étaient les seuls parties de sont corps encore aptes à bouger trahissaient sa terreur. Ton attention revint alors vers Lisbeth, un sourire carnassier se dessinant sur ton visage. Son mouvement de recul, elle qui était si courageuse te réjouis encore plus. Rien n'aurait pu décrire l'ampleur de la révulsion qui te parcourait. Tu saisis son cou frêle d'une main la maintenant contre le mur derrière elle. Ta prise se resserrait de plus en plus et elle commençait à suffoquer, la panique se lisait dans son regard. Savez-vous à quel point le cou humain et fragile ? Cela aurait été si facile de la tuer. Là. Maintenant. Tout de suite. Mais le monstre en avait décidé autrement, tu voulais lui faire payer cet affront. Tes lèvres s'écrasèrent sur les siennes, mêlant rage et violence. Elle serait tienne encore une fois. La dernière fois. Le goût métallique du sang avait envahi ta bouche. Tu l'avais mordu. Tu arrachais bientôt le reste de ses vêtements. La haine t'aveuglait alors que tu la prenais contre le mur, sans aucune douceur. La salle s'était emplie de ses cris. Tu voulais la briser de l'intérieur, comme elle venait de briser ton cœur. Quand tu en aurais terminé avec elle tu ne voulais voir qu'une loque sanglante, une poupée désarticulée. DEADLYDISASTER.FRBB.NET
Dernière édition par H. Néron de Saint-Just le Mer 15 Aoû - 12:49, édité 22 fois |
| | | ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 17/05/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 17 ϟ POINTS : 18 ϟ DC : Pas Schyzo non ϟ EMPLOI : Tueur à gages OPEN YOUR MIND Δ DISPONIBLE POUR RP ?: oui Δ RELATIONSHIPS: Δ INVENTAIRE: Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 3:57 | |
| IRRESPONSIBLE HATE ANTHEM
Je ferai rejaillir ta haine qui m'accable Sur l'instrument maudit de tes méchancetés Et je tordrai si bien cet arbre misérable, Qu'il ne pourra pousser ses boutons empestés ! ► BENEDICTION — Baudelaire.
Smells Like Teen Spirit. « Ezer. C'est ce prénom que tu ne mentionnes jamais en public. Plus personne n'est au courant du lien de sang qui vous unit, la seule personne qui ne l'a jamais su en dehors de vous deux a emporté cette information jusque dans sa tombe. Alors à moins d'aller fouiller les archives moldus comme tu l'a fait toi, la probabilité que cela se produise avoisinant aisément le zéro, personne ne pourra le savoir. Non pas que tu ais honte de lui. Cependant, il est dans vos intérêts communs à tous les deux de tenir cette information secrète en ces temps obscurs. Après tout beaucoup pourraient s'en servir contre vous. Ceci étant, tu aurais très bien pu ne garder qu'un mince contact avec lui voir quasiment aucun. Pourtant, dès votre première rencontre, tu lui avais trouvé quelque chose d'attachant. Malgré le fait qu'il n'était qu'un misérable cracmol, quoiqu'à cette époque-là, sortir avec une née-moldu avait contribué largement à accroître ta tolérance. Seulement, cela ne dura pas bien longtemps. D'ailleurs après sa mort, tout n'avait fait que mal en pis et ta haine envers ces êtres dénués de toute magie et que tu considérais donc comme naturellement inférieur à toi, n'avait fait que s'accroître considérablement. Toujours est-il que cette première rencontre n’a pas été la dernière et vous vous êtes revu plusieurs fois. Dans la plus grande majorité des cas, tu préférais arriver directement chez lui, t’assurant ainsi une discrétion et une rapidité que lui n’aurait pas en venant chez toi par un moyen de transport dénué de magie. Ces visites impromptues se faisaient de façon tout à fait irrégulière. Ainsi, il n’était pas rare qu’il ne s’écoule un mois entre deux entrevues et inversement que tu viennes plusieurs jours d’affilée. Tout ceci se faisaient au gré de tes humeurs ou des siennes. On ne pourrait point dire que ce rapport qui vous unit soit très sain. Au contraire même, il était d’ailleurs fréquent que vos tête-à-tête se terminent par de violentes disputes. Pourtant, quelque temps plus tard, l’un de vous deux finissait toujours par interpeler l’autre, comme si vous étiez incapables de vous passer l’un de l’autre. Vous ne vous excusiez jamais, aucun des deux ne voulant reconnaître qu’il ait pu avoir tort, alors vous oubliez. Tout simplement. Parlant de tout et de rien, chacun en savait long sur la vie de l’autre qui était radicalement différentes. Bref, c’est bizarre, c’est malsain, c’est tout à fait vous. Ezer et Néron. » Coma Black. Jet de lumière verte. Un trait. Un coup. Et son souffle la quitta. Et la vie s’envola. Tuée par cette force qu’elle a voulu dénigrer. Et maintenant elle était morte. Partie à jamais. Emportant avec elle une partie de toi-même. La plus douce, sans aucun doute. Plus jamais, tu ne seras le même. Ta colère était toujours présente, plus féroce que jamais. Une deuxième lumière verte. Et le moldu creva aussi. À terre, sans défense. Pauvre victime. Alors, sans un dernier regard, tu fis volte-face, t’éclipsant de ce studio, que tu ne voulais plus jamais revoir. « Incendio. » Murmure dans le vent. Les flammes s’élevèrent. Beautés rougeoyantes et majestueuses. Pendant, un instant tu te perdis dans contemplation. Tu admirais leur puissance destructrice capable de manger tout sur leur passage. Ogres sans merci. Tu ne sais plus trop ce que tu fais, à vrai dire, le choc émotionnel est trop grand sans doute. Puis tu pars. Tes pas se firent rapides. C’est limite si tu ne courais pas. Tu voulais t’éloigner au plus vite. T’enfuir avant que la réalité ne te rattrape et t’écrase de tout son poids. Pourtant au lieu de te mener vers ton appartement, tes jambes t’emmènent dans une toute autre direction. La porte du domicile de ton cousin s’ouvre à la volée, alors que tu y pénètres. Le monstre est toujours là et c’est lui qui le saisit à la gorge, le plaquant durement contre un mur. Ce sont ses mains qui le frappent durement, son poing qui heurte sa mâchoire, ses lèvres et sa voix qui crachent toutes ses insultes. On eût dit que tu avais perdu le contrôle de tes membres qui ne cherchaient plus qu’à détruire et à faire le plus de mal possible au corps qui se trouvait à leur disposition. Tu lis l’incompréhension totale sur son visage. Tu vois bien qu’il a du mal à se défendre. Parce que tu l’as pris par surprise, mais aussi parce que tu restes son cousin, probablement, le seul membre de famille qui lui reste, du moins le seul capable de le fréquenter sans le renier. Et pourtant, tu ne connais en rien la raison de ta présence ici. Pourquoi est-ce que tu le frappes. Pourquoi est-ce que tes lèvres sont venues à la rencontre des siennes. Non tu ne sais absolument pas pourquoi tu l’embrasses et encore moins pourquoi ta langue vient de forcer la barrière de ses lippes. Tout est si confus dans ta tête. Si embrouillé. Un mélange explosif de colère et d’émotions. Et c’est là que tout s’arrête, le monstre repart tout aussi vite et mystérieusement qu’il est arrivé. Tu te recules, presque apeuré par ta propre personne. Tu ne sais pas ce qui t'a prit. Tu te sens comme vidé de toute ton énergie, toute ta force. Tu te mets à trembler. Tes jambes commencent à flancher sous toi. Alors tu te recules jusqu'au lit derrière toi, avant de t'écrouler purement et simplement. Tu te laisses tomber dessus. Perdu. Et alors tu réalises enfin la portée de tes actes. Tu avais tué la seule femme qui t'avait jamais aimé et réciproquement. Cette réalisation installa une tristesse si profonde dans ton cœur que des larmes se mirent à dévaler tes joues, roulant sur ta peau avant de s'échouer sur tes vêtements. Tu pleurais, incapable de retenir ce profond chagrin en toi. Si Ezer te regarda faire un moment, trop décontenancé pour pouvoir réagir, il vint bientôt s'asseoir à tes côtés, tentant avec quelques gestes maladroits de t'apporter un peu de réconfort. Toi, tu avais lâcher prise, tu t'étais abandonner à cette étreinte, laissant tes larmes couler autant qu'elle veulent. Vous aviez fini par vous endormir, l'un sur l'autre, plus ou moins entremêlés. Lorsque l’aube se leva, tu étais sorti des brumes du sommeil avant Ezer. Tu pris alors soin de te lever le plus doucement possible afin de ne pas réveiller. Sans bruit – ou presque – tu sortis de sa chambre, arrivant dans son salon où tu pris le temps de remettre tes chaussures avant de transplaner jusque chez toi. Avant de partir, ton regard accrocha à l’état de délabrement avancé dont été victime l’appartement, sans doute apparenter à l’ébranlement de toutes les certitudes de son propriétaire, qui était en grande partie de ta faute, seulement tu avais d’autres chats à fouetter avant de te préoccuper des autres.
Une semaine plus tard. Tu te sentais si vide. Si inutile. Si infâme. Cela faisait sept jours qu’elle était morte. Sept jours depuis cette fameuse nuit qui avait tout détruit. Sept jours que tu n’étais pas sorti de chez toi, ni même habillé à vrai dire. Tu ne faisais qu’errer dans ton appartement, vêtu d’un simple sous-vêtement dont la couleur douteuse laissait entendre qu’il n’était pas passé à la machine à laver depuis un certain temps. Tu n’étais plus que l’ombre de toi-même, un fauve qui a perdu sa splendeur n’ayant même plus la force de tourner en rond dans sa cage. Ce relâchement se reflétait sur ton apparence. Cheveux sales et barbe naissante qui rappelaient ceux de n’importe quel quidam. Les traits creusés et les cernes qui indiquait ton manque de sommeil. Parce que dès que tu fermais les yeux, tu ne voyais que son visage. Elle que tu avais aimé. Elle que tu avais tué. Quelques coups frappés à ta porte, ta sonnerie qui retentit. Tu ne bougeais pas, vautré sur le canapé tenant à la main une bouteille de whiskey pur feu à moitié vide, qui constituait une grande partie de ton alimentation ces derniers jours. Tu te nourrissais à peine, te privant ainsi de la faible énergie que tu pouvais avoir. Pourtant les coups ne cessèrent pas, devenant même de plus en plus frénétiques. Tu entendais ton visiteur crier ton nom, tout en s’escrimant sur la poignée qui restait résolument verrouillée. C’était Ezer. Tu soupirais, perdant tout courage en voyant la distance qui te séparait de ta porte. Heureusement, ta baguette, elle, était à portée de main. Grâce à un sortilège, la porte s’ouvrit pour le laisser entrer. « Qu’est-ce que tu viens foutre ici, Ezer ? » grognas-tu. Tu aurais tout aussi bien pu lui demander pourquoi ne te laissait-il pas crever en paix. « M’assurer que t’es toujours en vie. » te répondit-il. « Je le suis, tu l’as vu, tu peux te barrer maintenant. » rétorquas-tu, sans prendre la peine de lui accorder ton regard. « Pas avant que tu ne te lave, t’habille et que t’ailles prendre un peu l’air et tu pourrais aérer un peu, parce que là on dirait que tu caches des cadavres rats en putréfaction là. » Il s’était avancé jusqu’aux fenêtres pour les ouvrir. « Qu’est-ce qui te dit que j’ai envie que l’on me voit fréquenter un cracmol, c’mauvais pour ma réputation ça. » S’en suivit une longue discussion, enfin discussion était un bien grand mot, qui se solda par ton abandon. Quelques heures plus tard, après t’être lavé, rasé et habiller, alors que tu t’apprêtais à ouvrir la porte. De nouveaux visiteurs apparurent. Des flics. Des moldus en plus. Décidemment, ce n’était pas ton jour aujourd’hui. Tu réprimais non sans peine une grimace de dégoût, comme si leur sorte t’inspirait désormais une profonde répulsion. Ils venaient pour t’interroger sur elle. Évidemment. « Que faisiez-vous la nuit de l’incendie ? » Bien sûr, tu n’avais aucunement réfléchi à un quelconque alibi, tu fronçais les sourcils. « Il était avec moi. » avait répondu Ezer, tu lui souris légèrement. « Et vous êtes qui, vous ? » avait continué l’officier. « Son cousin. »
Fundamentally Loathsome. Et puis la vie avait recommencé. Doucement. Petit à petit. Cependant, son souvenir était toujours présent, plus que jamais ancré en toi. Elle te hantait de la pire des façons qu’il soit. À chaque fois, que ton regard se portait sur un visage aux traits féminins, elle était là. Cela t’énervait jusqu’au plus profond de ton être. Elle semblait être partout à la fois. Des péripatéticiennes se trainant sur les trottoirs jusqu’aux femme de haut rang, en passant par les jeunes filles tout juste sortis du lycée comme les vieilles à la retraite aux rides profondes et creusés, des tenancières de petite boutiques aux caissières de grande surface, des mannequins à l’affiche des magasines aux actrices dans les films, des femmes d’affaire en costume taillés aux mères de famille nombreuses qui promenaient leur petit dernier à l’aide d’un landau, des meurtrières de la rubrique fait divers aux femmes politiques, des femmes de ménage aux maitresses d’école, des plus normales aux plus originales, des plus grandes aux plus petites, des plus belles aux plus laides. Toutes les femmes te rappelaient Lisbeth, par similitudes ou par contrastes. Et lentement mais sûrement, tu commences à sombrer dans cette douce folie qui semble t’accueillir à bras ouverts. Tu as arrêté la médicomagie, la vue de tes anciens camarades t’insupportait plus qu’autre chose, tu voulais couper les ponts. Totalement et irrémédiablement. Tu occupais alors tes journées à battre le pavé. Tel une âme en peine rongée par ce mal qui t’accable. Morne et creux. Sillonnant les méandres de la capitale anglaise. C’est dans ces moments là, plus qu’une bouteille d’alcool et même si tu ne l’aurais jamais avoué pour rien au monde, tu aurais eu besoin de soutien, de réconfort. Choses que tu finis pas trouver en une personne bien inattendue que tu croisais, un beau jour, au détour d'une ruelle où tu étais parvenu par le plus grand des hasards, au gré de tes divers vagabondages. Ce jour-là, à cet endroit précis et en cette heure précise de la journée, se trouvait ton frère. Le grand et magnifique Auguste en personne. Ce fut lui qui te reconnut le premier, t'interpelant. Tu ne l'entendis pas, perdu dans tes pensées et ta contemplation fort intéressante du macadam sous tes pieds. Cependant, au bout de la deuxième fois, tu finis par relever la tête, alerter par ce bruit lointain qui semblait appeler ton prénom. Alors que vos regards se croisaient de nouveau pour la première depuis quelques années déjà, tu te concentrais soudainement à remettre le masque arrogant qui te seyait si bien. Hors de question qu'il n'ait vent de ta faiblesse. Espérant qu'il n'avait rien remarqué d'anormal dans ton expression. Vu par Auguste, le frère. Cela faisait à peine un mois que tu étais arrivé à Londres, grâce à la promotion que t’avait accordée le ministère de Paris. Tu ne t’attendais pas vraiment à croiser ton frère aussi vite. À vrai dire, il t’était un peu sorti de la tête, tant tu avais été occupé ces derniers temps, d’abord avec le déménagement puis ensuite avec ton nouveau boulot. Pourtant, à l’instant même où tes yeux se sont posés sur cette silhouette familière, au détour de cette rue, lorsque tu l’avais reconnu, tu as tout de suite su qu’il y avait quelque chose qui clochait. Pendant un instant, l’idée que tu t’étais trompé sur son identité et que ce ne fût pas Néron mais un illustre inconnu t’effleura l’esprit, tant il te semblait différent de la dernière fois où tu l’avais vu. Et alors lorsqu’il leva la tête, tu remarquais tout de suite cette lueur de tristesse et de mélancolie que tu ne lui connaissais pas. Éclat qui disparu bien vite au profit de son habituelle étincelle d’arrogance lorsqu’il vit son interlocuteur. Il semblait comme brisé. Voilà, c’était ça. Tu compris très vit, qu’il te serait fort intéressant d’exploiter cette faille pour te rapprocher de lui et en faire ton allié. Car tu avais le sentiment avec tout ce qui se tramait qu’une grave crise allait bientôt s’abattre sur vous et ton frère s’avérerait un atout précieux au cas où les choses partiraient en couilles. Toujours prévoyant, tu commençais déjà à assurer tes arrières. De plus, te disais-tu, plus pour ta pseudo bonne conscience qu’autre chose d’ailleurs, Néron restait tout de même ton frère et même si vos relations n’ont pas jamais été au beau fixe, cela pouvait toujours changer. Toutefois, il fallait que tu fasses très attention et y aller très doucement, car, en bon Saint-Just, même dans ces moments les plus sombres, il ne se laisserait pas facilement manipulé. Après un vague échange de paroles plus ou moins teintée de sarcasmes et ironie, vous vous sépariez de nouveau alors que tu avais promis de l’inviter boire quelque chose avec toi, ce à quoi il avait répondu par un vague haussement d’épaule, ne voulant soi-disant pas m’imposer sa présence. Cependant, il n’avait pas refusé et ça c’était déjà une petite bataille de gagnée. Pendant les semaines qui suivirent, tu t’arrangeais discrètement pour le recroiser, ce qui n’était pas une tâche aisée car, non seulement il avait arrêté ses cours sans en informer sa famille, mais il ne semblait posséder aucune routine vraiment marquer et se contentait de vadrouiller au gré de ses envies. Mais tu n’es pas Auguste de Saint-Just pour rien et tu obtenais toujours ce que tu voulais. Tu finis donc par réussir à lui tirer les vers du nez. Tu fus ainsi réjoui de constater que tu avais eu raison et qu’il y avait bien quelque chose avec la Sang-de-Bourbe et le fait que celle-ci soit morte de ses propres mains lavait son pêché à tes yeux. Enfin, il faut préciser que ce dernier détail n’est que le fruit de tes déductions logiques puisque jamais, même au bord du coma éthylique, Néron ne pourrait ainsi se trahir. Tout allait donc selon tes plans et tu en étais pour le moins ravi. Maintenant que tu avais surmonté le plus ardu, il ne te restait plus qu’à semer les graines de la haine et du doute. Il se retournerait alors contre tous ces être inférieurs que sont les moldus et retournerait sur le droit chemin du bon Sang-Pur qu’il est. Et lorsque sa rage sera trop grande tu pourras te servir de lui pour te débarrasser des gêneurs sur ton chemin, comme la situation s’agitait de plus en plus, cela passerait presque inaperçu. Oui, tu avais déjà tout prévu. Use Your Fist and not your Mouth. Août mille neuf cent quatre-vingts dix-neuf. Il règne une chaleur étouffante en ce jour d’été. Tu te sentirais presque écrasé par les rayons du soleil qui s’abattent sur ta peau. En apparence, t'sembles aller de mieux en mieux, ces temps-ci. L’être humain est capable de s’habituer à tout. Toutefois, on ne peut pas dire que tu ais repris ton train de vie d’avant. Cette période est définitivement révolue et loin derrière toi. Tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Tu es ressorti irrémédiablement différent de cette épreuve. Et si pendant quelques temps, tu t’étais égaré, tu commençais aujourd’hui – du moins c’est ce que tu croyais – à remonter la pente. Ton frère t’avait ouvert les yeux que l’amour avait aveuglés. Tu t’es rendu compte à quel point tu t’étais fourvoyé en la suivant. Car au fond, tout ceci est de sa faute, à elle et tous les autres de son genre. Ces moins que rien, cette vermine qui ne mérite aucunement la vie. Tout ça, ce ne pouvait être que la faute des moldus, alors ils payeront. Un à un, s’il le faut. Et pourtant, il reste ces disparitions régulières, ces soirées qu'tu passes avec Ezer à vous camer ensemble, la coke dans l'nez et l'héro dans l'bras, avec plus de drogues que d'sang dans l'système. Et la matinée suivante à comater pathétiquement sur son canapé. Tu l'détestes pour ça, d't'avoir entrainé dans c'gouffre sans fin et pourtant si agréable. Tu détestes rester aussi dépendant d'lui que d'ces merdes que vous vous injectez. Et puis de nouveau, l’incompréhension. Un gamin. Un sorcier. Un accident. Une révélation. Un journal. Tout ça en si peu de temps. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a bien pu se passer dans la tête de votre ministre, était-ce dû aux températures élevés qui lui ramollissait le cerveau ? Comment expliquer autrement le fait, qu’en cette belle journée d’été, il se lève en voulant tout révéler aux moldus ? Ou peut-être pouvait-on envisager l’hypothèse d’un sortilège d’impérium que lui aurait lancé un extrémiste voulant la cohabitation des deux mondes ? Mais bon, dans la logique des choses, le ministre de la magie est entouré suffisamment de sécurité être protégé contre ce genre d’attentat. À moins que l’extrémiste se soit directement infiltrée dans ladite sécurité ? Toute théorie du complot était préférable à l’idée de ce que toi et ton frère – qui avait encaissé la nouvelle avec autant d’aberration, si ce n’est plus que toi, alors qu’il travaillait au ministère tout de même, c’est dire – voyaient comme une trahison pure et simple. Tu te rappelles la première fois que ton regard avait accroché à cette page de journal immobile qui traitait du scandale qu’avait provoqué le gamin dans un lieu public. Mais ce genre d’incident s’était déjà produit auparavant et toutes sortes de rumeurs semblables à celles qui étaient de nouveau à l’affiche s’étaient propagées dans le monde moldu. Le gouvernement magique s’était alors efforcé d’étouffer l’affaire, attendant que cela se passe. Jamais, ils n’auraient dû révéler le secret. Jamais.
Trente et un décembre mille neuf cent quatre-vingts dix-neuf. Beaucoup de choses avaient changées depuis la grande révélation. Un climat de crainte et de méfiance s’était installé chez les moldus. Ce qui était tout à fait compréhensible si on se mettait à leur place, toi non plus, tu n’aimerais pas savoir que ton voisin ou ce jeune homme que tu croises dans la rue pourrait potentiellement posséder des pouvoirs dont tu ne soupçonnais même pas l’existence à peine quelques mois auparavant. Néanmoins et heureusement pour toi, tu étais du meilleur côté de la balance, le plus puissant et tu avais bien décidé d’affirmer cette supériorité. C’est ton frère qui t’avait présenté ce groupe de sorciers qui revendiquait la même idéologie que la vôtre. C’est ainsi que tu t’étais porté volontaire pour une mission et que tu te retrouvais parmi toute cette populace venue fêté le passage à la nouvelle année, il ne manquait plus que les trouble-fêtes. Vêtu de sombre et flanqués de tes acolytes, vous aviez alors débarqué de pleine nuit pour jouer votre rôle. La fête a enfin pu véritablement débuté. En effet, quoi de mieux pour commencer le nouveau millénaire que de dégommer quelques moldus ? Les sortilèges fusaient de toutes part, frappant les moldus plus ou moins précisément. À ce stade-là des réjouissances, tu avais perdu tout semblant de conscience, seul résidait en toi cette haine et cette rage qui se déversaient sur ces pauvres victimes rassemblées au mauvais endroit au mauvais moment. Un certain apaisement malsain semblait t’emplir lorsqu’un corps s’écroulait sur le sol. Aussi incongru que cela puisse paraître, tuer était devenu pour toi un soulagement de conscience. En effet, chaque nouvelle mort qui venait jalonner ton chemin semblait t’éloigner de plus un plus du premier de tous. Le seul auquel tu tenais vraiment. Le seul que tu regrettais véritablement. Tu en avais même fait ton métier, louant tes services au plus offrant. De plus par les temps qui courraient le gouvernement était bien trop débordé pour s’occuper des histoires de mort "accidentelles" que tu pouvais provoquer où même de la hausse de la criminalité en général en ces temps sombres. Toutefois, il faut savoir que tu ne tuais absolument pas par plaisir ni même avec répugnance, mais par nécessité. Chacun des macchabés qui s’accumulaient te faisait peu à peu oublier Lisbeth. C’était le seul moyen que tu avais trouvé, à défaut du suicide auquel tu avais sérieusement songé pendant quelques temps, pour trouver un peu de répit à ton sort que tu as sûrement amplement mérité. Il est de nature humaine que chacun fera tout pour tenter de se relever de sa chute, aussi vertigineuse soit-elle, tu avais simplement une manière des plus douteuses pour y parvenir. Les cris angoissés et horrifiés des victimes résonnaient tout autour de toi, tu entendais aussi quelque gémissement d’agonie de la part des blessés qui n’avaient pas eu "la chance" de mourir sur le coup. Dans ton aveuglement, tu ne faisais aucune distinction entre le genre ou l’âge de tes proies. Tout cela avait perdu toute signification à tes yeux. C’était une véritable tragédie. Toute ta vie n’avait été qu’une vaste tragédie.
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Dernière édition par H. Néron de Saint-Just le Mer 15 Aoû - 12:51, édité 25 fois |
| | | Invité Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 7:39 | |
| BRO D'ORGANE GÉNITAUX! Oh mon god, j'aime ton avatar, je ne me lasse de le regarder, je bave littéralement devant! Harvey Newton Haydon. Vas y on va se faire une histoire qui gère trop avec un lien super orgasmique et badant de la mort qui tue qui roxx' trop et tout et tout, I WANT YOU mi amor! |
| | | Invité Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 8:59 | |
| oh my, le prénom + l'avatar Bienvenue et j'espère que tu vas nous faire un truc de déjanté, mais au vu du message au-dessus, je crois que oui En tout cas je veux un lien aussi, j'exige même. (Je ressors le bordel comme quoi je une Dolohov, alors j'ai le droit de d'exiger un lien?) Bonne chance pour ta fiche :globul |
| | | Invité Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 9:13 | |
| OH GOSH, ton pseudo, ton avatar, TOI j'suis en bave littéral, là, et j'ai juste hâte de lire ton histoire, un truc de fifou BIENVENUE SUR DD ! si tu as la moindre question, harcèle-nous, mon chou, et surtout, bon courage pour ta fiche :globol: t'as rien commencé et j'suis déjà fan brefouille, good luck, et pressée de te lire (a) |
| | | HUNTER ∆ lost in the dark. ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 28/02/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 974 ϟ POINTS : 27 ϟ DC : H. Soule-Pepper Orsey. ϟ EMPLOI : étudiant en médicomagie. OPEN YOUR MIND Δ DISPONIBLE POUR RP ?: non Δ RELATIONSHIPS: Δ INVENTAIRE: Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 9:19 | |
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| | | ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 28/02/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 311 ϟ POINTS : 2 ϟ DC : aucun ϟ EMPLOI : étudiante en anthropologie, activiste militante. OPEN YOUR MIND Δ DISPONIBLE POUR RP ?: oui Δ RELATIONSHIPS: Δ INVENTAIRE: Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 9:50 | |
| HANNIBAL + AVATAR = ORGASME -meurt- Bienvenue sur DD, si tu as une question viens me voir dansmonlit ! Juste tu pourrais spécifier ton groupe je crois que tu as supprimé la ligne avec ça |
| | | ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 13/05/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 175 ϟ POINTS : 49 ϟ DC : nope ; ϟ EMPLOI : saleté locale ; musicien - dealer - casseur , c'est au choix ; Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 9:57 | |
| Can I has you ? Bienvenue sur le forum o/ |
| | | ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 30/04/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 321 ϟ POINTS : 54 ϟ DC : Nope ϟ EMPLOI : Conseillère du directeur de la Justice Magique Age : 32 Localisation : Londres - Westminster
OPEN YOUR MIND Δ DISPONIBLE POUR RP ?: oui Δ RELATIONSHIPS: Δ INVENTAIRE: Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 10:13 | |
| Moi il me fait peur ce perso Mais bienvenue quand même jeune homme au groupe encore inconnu !!! Cette fiche promet d'être intéressante à lire et fort complète *_* |
| | | Invité Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 11:11 | |
| Bienvenue sur DD Harvey ! Le nom ! t'as tout qui claque bébé , j'ai hâte d'en savoir un peu plus sur ton petit Henri - en d'autres mots, dépêches-toi de finir ta fiche que je puisse te violer en paix - |
| | | ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 30/04/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 123 ϟ POINTS : 0 ϟ DC : nop. ϟ EMPLOI : étudiante. OPEN YOUR MIND Δ DISPONIBLE POUR RP ?: oui Δ RELATIONSHIPS: Δ INVENTAIRE: Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 11:36 | |
| GULUGULUGULUGULUGULUGULUGULUGULUGULUGULUGULU BOOM. OVARIES. ET CE PSEUDO, SAMAMAN. T'es beau. Bienvenue parmi nous, et bonne chance pour ta fiche. J'ai hâte de voir ce que ce personnage va donner |
| | | ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 17/05/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 17 ϟ POINTS : 18 ϟ DC : Pas Schyzo non ϟ EMPLOI : Tueur à gages OPEN YOUR MIND Δ DISPONIBLE POUR RP ?: oui Δ RELATIONSHIPS: Δ INVENTAIRE: Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 17 Mai - 12:38 | |
| Azy, vous me foutez limite la pression pour écrire là Heureusement que mon égo est là pour compenser *PAN* J'essaie de vous faire ça le moins lentement possible (Jor moins d'un mois... (a))
EZER — WESH, BRO (comme ça fait pas du tout incestueux ) Allez, groupite, chaton, je sais que t'en as envie Je te passe mon chewing-gum s'tu veux Ah ça c'est clair qu'on va roxxer du poney cracheur de feu (comme toujours quoi *PAN*)
THELMA — Haaan Browning + DOLOHOV quoi J'suis tout à fait d'accord pour le lien
SVEINN — OMGAY OMGAY DIEEEEEEEEEU MOI AUSSI JESOUISFANDETOI
HUNTER — En effet, je suis là en chair et en os (ou plutôt en texte et en pseudo mais Osef) MERCI et ouais moi aussi je t'aime, tu codes trop bien
ARABELLA — KAYAAAAAA C'quand tu veux que je viens squatter ton lit, ma belle Et ouais en effet, je sais pas comment j'ai fait ça mais je l'ai remis /o/
BLACK JACK — Ouais grave prend moi HUM AAASHEUH ** y Ton surnom il a la classe
KHALYSTA — Mais faut pas voyons, j'suis un vrai Bisounours (Crédibilité - 0) Une MALEFOY en plus, quelle classe
VITHANYE — MERCIIEUH mais m'appelle pas Henri D8 Etouijevaisessayerdefaireviterienquepourtoi *PAN*
ASMODEA — TON PRÉNOM Et Merciiiii ! Je vais essayer de ne pas trop te décevoir alors 8D
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| | | Invité Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Sam 19 Mai - 0:39 | |
| BIENVENUE & bonne chance pour ta fiche ! *__* |
| | | Invité Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Dim 20 Mai - 19:19 | |
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| | | ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 17/05/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 17 ϟ POINTS : 18 ϟ DC : Pas Schyzo non ϟ EMPLOI : Tueur à gages OPEN YOUR MIND Δ DISPONIBLE POUR RP ?: oui Δ RELATIONSHIPS: Δ INVENTAIRE: Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Jeu 7 Juin - 13:40 | |
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| | | Finn J. Sawbridge-Buckley ϟ DANS LA BATAILLE DEPUIS LE : 11/07/2012
ϟ MISSIVES ENVOYÉES : 175 ϟ POINTS : 47 ϟ DC : Pour l'instant, pas de double compte. ϟ EMPLOI : Buraliste dans l'Allée des Embrumes et dealeur officieusement. Age : 29 Localisation : Bordeaux.
OPEN YOUR MIND Δ DISPONIBLE POUR RP ?: oui Δ RELATIONSHIPS: Δ INVENTAIRE: Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains Ven 17 Aoû - 10:08 | |
| Bon, bref, ta fiche est un immense pavé que j'ai du me coltiner x.x ... Mais je dois admettre que tu as une plume d'une beauté. Donc, t'es validé officiellement par mes soins. Après, n'hésites pas à réserver pour de bon ton avatar, ouvrir ta fiche de liens, ou encore de RP et go go go ! ** |
| | | Passe ta souris pour tout savoir ! | Sujet: Re: NÉRON ϟ I'll use your head as a bucket to paint my walls with your brains | |
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