Une minute de silence. On leur avait demandé seulement une minute de silence.

Baignant dans l'essence écarlate qui s'étendait sur le pavé humide, cette fille fixait le ciel, un mince sourire étendant ses lèvres cependant que des perles cristallines s'étaient écoulées sur ses joues. Un trop grand sourire. Les bords de sa fine bouche avaient été découpés au cutter offrant aux regards un morbide spectacle. Un sourire. Des larmes. Et cette mare de sang...
On racontait dans le voisinage que cette fille pouvait être potentiellement une jeune sorcière. Bruits de couloirs et ragots de quartier. Elle n'était pas du genre à parler d'elle, et son mari lui obéissait étrangement, comme hypnotisé par cette femme. Sa femme.
Cependant, l'heure n'était plus aux suppositions. Supposer, c'était se mettre en danger contre ces enfants engendrés par Satan. Il fallait qu'ils meurent, tous, sans exception. Il fallait qu'ils parviennent à heurter profondément le diable en personne pour que celui cesse de procréer des sorciers.

La stèle avait été peinte accidentellement lors de la bataille par des tâches rouges écarlates. Six morts. On en avait compté six. Quelques moldus. Les autres étaient sorciers, la présence de leur bout de bois à la main, ou dans la poche justifiant leur nature souillée.

Durant cette après-midi maussade, couverte par un fond lourd et grisâtre du ciel, le ministre avait déclaré un discours de compassion devant cette stèle. La fumée les avait alors rapidement enveloppés. Et des hommes encapuchonnés apparaissaient de nulle part, tandis que la surprise teintait tous les visages. Incompréhension. Certains criaient au diable, d'autres aux sorciers. Encore eux, ils avaient encore frappés. Pour les moldus, ils n'étaient que des êtres du mal. Et pourtant, ils étaient si loin de se douter de ce qu'il s'était réellement tramé dans les plus sombres ruelles...

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flash back

Il rabattit la capuche de velours noir sur sa tête. Il serrait son bout de bois dans sa main crispée, autour de lui, ils étaient une dizaine. Tous méconnaissables dans ces costumes, tous prêts à se salir les mains pour enfin faire tomber leurs pires ennemis. La crédibilité, c'était leur plus grande arme. Et dans cette ruelle perdue de Londres, personne ne pouvait dire le contraire, ils étaient crédibles. De véritables saloperies de sorciers. « Vous savez ce qu'il reste à faire. » Hochement de tête unanime. Les Chasseurs étaient en route, du sang magique coulerait enfin pour de bon...

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« Les sorciers se sont acharnés sur nous à deux reprises. cracha Rücca O'Connell, Première Ministre Moldue. Ils veulent notre extermination, nous, êtres de la lumière. Ils ne veulent pas de différences, ils veulent plonger notre monde dans un enfer des plus cruels. Nous avons alors décidés de répondre à leur appel de guerre. Dès ce soir, une série de lois contre les sorciers sera votée et appliquée, visant à péricliter cette ascension de Satan. »

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Dans le cadre de la Défense Anti-Sorcière, trois lois ont étés votées et seront appliquées dès le lendemain de leur promulgation.

I. Toute personne veillant à sa propre sécurité sera prié de rejoindre son domicile à vingt-une heure. Une patrouille de policier effectuera des rondes dans tous les quartiers. Les personnes se promenant dehors seront susceptibles d'être considérées comme sorcier.

II. Si une personne repère un de ses pairs maniant une baguette ou montrant des gestes visant à faire un quelconque mal, la personne sera priée d'intercepter l'individu, devant alors le désarmer et l'amener aux autorités. Cette personne sera gracieusement récompensée.

III. Toute personne coopérant avec des sorciers sera accusée de complicité et immédiatement arrêtée. Elle sera jugé au même titre que les sorciers.