Une bagarre dans un bar, il n’y avait rien de plus bas, de plus trivial. Il aimait ça, pourtant. Il aimait entrer dans un pub et chercher la merde, il aimait provoquer les gens, pouvoir cogner, encore et encore, il aimait évacuer sa rage comme ça. Il y avait quelque chose de beau dans ce genre d’esclandre. Quelque chose de très pur, de parfaitement galvanisant, un engouement incroyable et addictif.

Black Jack avait gouté au sang et il ne pouvait plus s’en passer.

De toutes ses forces, il écrasa son poing dans les côtes du moldu en face de lui. Un vrai sorcier, de sang-pur qui plus est, n’aurait jamais choisi de se battre à mains nues mais pour le moment, les choses se déroulaient ainsi. La baguette, les sortilèges, cela viendrait après, quand il aurait décidé qu’il en avait marre et que le type devait supplier pour un peu de merci. Il était grand, le jeune Dolohov. Très fin, trop surement, mais dynamique et hargneux, pire qu’un roquet, pire que la peste. Il frappait vite et fort, il était colérique et incontrôlable et surtout, il frappait sans se soucier d’être juste. Il avait beau descendre d’un lignage noble, les Dolohov avait beau être une très grande famille, lui n’avait rien d’en gentleman, loin de là. C’était un hooligan de la pire espèce, un petit con, un casseur, un gamin se trimbalant avec des bottes renforcées pour que les coups de pieds rageurs qu’il distribuait à tout va fassent bien mal. Avec son crane partiellement rasé et ses tatouages, on aurait dit un skinhead et même s’il ne payait pas de mine, à ressembler à un adolescent mal nourrit, le genre poseur, il n’était en rien inoffensif. Il se foutait de tout et il aimait faire souffrir, il aimait casser, détruire, partant de là, il devenait dangereux.

Mauvais.

Il serra les dents pour retenir un sourire. « Alors, connard, tu disais quoi déjà ? » murmura-t-il alors qu’il plaquait l’autre contre le mur. Autour d’eux, la bagarre s’était répandue, devenant générale. Black Jack n’était pas venu seul, il n’y avait rien d’étonnant à ça, pour lui, c’était juste une soirée ordinaire dans la vie d’un désoeuvré. « Ah oui… tu parlais de ma mère et des parties que je vais t’arracher sous peu dans une même phrase, c’est bien ça ? » Il fit claquer les épaules du type et l’instant d’après, son poing s’écrasa dans le visage de l’inconnu, celui qui n’avait rien demandé, qui n’avait fait que répondre à des provocations à la con et se retrouvait maintenant victime d’un timbré venu du côté magique de la ville. Bienvenue chez les fous, Black Jack ici présent, tête auto-proclamée des chiens fous de la ville.

Il aurait pu faire des études, il aurait pu se calmer un peu, grandir, chasser ce tempérament d’enfant gâté, il aurait pu vouloir faire sa vie autrement… Mais non. Cela faisait un an et demi qu’il avait quitté Poudlard et maintenant il zonait. Il dealait, cognait, enchainait les plans foireux, il trouvait des filles pour passer le temps, buvait trop pour s’en souvenir, rentrait chez lui sans savoir comment. Il vivait d’une fortune qu’il n’avait pas aidé à construire et qu’il aimait dilapider, il avançait en bon paria de la famille Dolohov, enfant prodige, attendu, intelligent mais colérique devenant irrévérencieux et infréquentable. C’était ainsi, il tuait le temps à défaut d’avoir quelque chose à faire. La musique trompait bien l’ennui, certes, mais ce n’était jamais assez.

Alors il déclenchait des bastons dans des barres miteux, il écumait les pubs de White Chapel pour trouver des types patibulaires à frapper. Il aimait, choisir le mec le plus solide de la soirée et prouver que ce qu’il n’avait pas en muscle, il pouvait le rattraper en haine, en poison. C’était un défi, c’était un sentiment d’impunité. Plaquer contre un mur recouvert de bois sombre un jeune homme faisant bien une fois et demi son poids était satisfaisant, quelque part.

Il en avait pris, des coups. Il en portait, des cicatrices. Ca le faisait sourire, rire même. Il était ivre, trop pour avoir mal, il se sentait vivant lorsqu’il déconnait comme ça. Les moldus n’étaient que des jouets, des jouets qu’il cassait, tordait, manipulait, des gamins qu’on lui avait appris à haïr. C’était surement le seul enseignement qu’il avait retenu, chez les Dolohov… cette fierté du sang qui entrainait tout le reste, cette notion de supériorité. Il n’était pas un Malefoy, pas un Lestrange, pas un Black, mais il avait derrière lui une dynastie, un empire, la hargne et l’orgueil des hongrois, la grandeur diluée des Habsbourg… C’était dans ses veines, dans son cœur, une tempête incroyable, bruyante, un vacarme plus fort que les cloches de la Tour de l’Horloge, plus déchirant que les plaintes des prisonniers de la Tour de Londres… C’était la pègre, lancée sur la ville, une malédiction tout de noir vêtu, un petit con semant la pagaille et s’en amusant beaucoup.

L’esprit frappeur en chair et en os. Black Jack.

Assis sur le rebord de la fenêtre, sentant le soleil déjà haut dans le ciel réchauffer son torse, il tira sur sa cigarette en regardant le triste spectacle qu’offrait son appartement. Eparses, fringues et bouteilles se mélangeaient, croisant parfois un paquet de cigarettes et une boite de CD. Black Jack n’avait jamais été du genre organisé et lorsqu’il rentrait de soirée, cela se voyait tout particulièrement. La cuisine, le salon tout était en bordel et le pire, le pire c’était son lit, ce coin de chambre sous les mansardes d’un vieil immeuble de Londres. Ca ne payait pas de mine, mais c’était son refuge, avec un mur entièrement recouvert de pochettes de vinyles et les bougies montés sur des vieilles bouteilles de whisky vidées depuis longtemps. C’était chez lui, là où il rentrait s’écrouler, ivre et parfois amoché, là où il ramenait ses potes, ses conquêtes, là où un chat capricieux trainait constamment. Ragdoll trainait d’ailleurs dans le lit, couché contre les reins de la blonde qui squattait là. Lui non plus ne payait pas de mine, chaton famélique trouvé dans l’Allée des Embrumes. Il s’était pris un sort, ayant surement appartenu à une petite sorcière très colérique ne voulant pas le voir grandir. Il était condamné à rester petit et gauche, malgré son caractère particulièrement retors. Il griffait, mordait, crachait, méritait des coups de pieds, mais il regardait Black Jack comme un héros… Un héros qui lui filait à bouffer. L’arrangement était simple, le jeune homme donnait la nourriture et le truc venait ronronner dans ses pattes aussi souvent que possible, quand il n’était pas sur les toits, à se prendre pour un guépard et chasser des pigeons trop gras pour s’en soucier.

La scène le fit sourire. Pilot, alanguie, le drap sur les reins, le chat contre elle. Cela aurait dû se passer comme ça depuis des années. Il se reprit rapidement, écrasant la cigarette dans le cendrier qui trainait, bancal, sur le rebord de la fenêtre. L’instant d’après, il avait quitté son perchoir et traversait l’appartement, silencieux. Il aurait pu faire du bruit mais à vrai dire, il attendit d’avoir quelque chose de bien désagréable dans les mains pour ça. Casserole, évier, feu, bim, bam, boom, de quoi la réveiller en faisant du café, à l’ancienne.

Elle émergea, râlant, pas très étonnant. Après tout, la nuit avait été courte. Lui ne s’en plaignait pas, habitué et surtout trop perturbé pour dormir d’avantage. Pilot et lui, cela datait, retomber sur elle, l’avoir une nuit de plus, dormir contre sa peau, ce n’était ni anodin ni facile à gérer. Il avait fuis le lit au petit matin, réalisant que la faiblesse de la veille aurait surement des conséquences. Elle avait voulu lui faire les poches, il l’avait choppé et réalisé à quel point elle était tombée bien bas. Quelque part, la vie elle-même s’était chargée de remettre la jeune femme à sa place. Lui en avait profité. Elle n’était pas majeure, bossait dans un bar, semblait plus sauvage que jamais… deux plus deux, elle s’était barrée de chez sa mère, probablement. Il se souvenait des jurons qu’il avait entendu à propos de la bonne femme et il avait compris qu’en râlant au bon endroit, il pourrait l’envoyer croupir dans un orphelinat pour quelques mois. C’était bas, c’était facile et puéril, un peu stupide, mais il avait voulu se venger pour une nuit, il avait obtenu ce qu’il voulait, même si elle avait feint son abandon, lui s’en foutait. La savoir tombée assez bas pour ça était suffisant, il avait gagné, un peu.

Et il y avait pris gout, se détestant pour ça.

Il ne fallut que quelques minutes pour qu’elle bouge, se redressant rapidement, regardant autours d’elle. Il n’avait pas besoin de la regarder pour savoir qu’elle grimaçait, probablement dégoutée à l’idée d’être à nouveau dans ses draps. Pauvre petite, comme s’il avait été le pire mec qu’elle avait pu fréquenter… du moins, il l’était devenu, ça elle ne le savait pas, autrement les insultes de la veille, elle se les serait gardée, idiote. Alors que le chat venait déjà se frotter contre son maître pour obtenir sa ration matinale, il entendit le sommier à même le sol craquer et se douta qu’elle allait se barrer. Bien décidée à l’ignorer, d’ailleurs, elle commença à chantonner et il arqua un sourcil, la regardant s’habiller. Vraiment ? Il manqua de rire, la trouvant ridicule. Elle avait beau fredonner, certes juste, une chanson, ça n’allait pas le faire disparaître, loin de là. Pauvre conne.

Black Jack la surveillait, de loin, quand même. Il avait eu, la nuit précédente, un gout de sa kleptomanie et comptait bien lui sauter dessus à la moindre occasion, près à la gifler si elle cherchait encore à lui piquer quelque chose. Il avait beau être particulièrement paumé après la nuit dans ses bras, il ne pouvait s’empêcher de la haïr encore pour le coup bas qui commençait à dater. Il avait eu envie de se venger, il avait voulu l’exploiter la veille mais ce n’était pas assez. Elle lui avait brisé le cœur, après tout, elle l’avait prit pour un con, un gentil garçon, un grand dadais un peu niais dont elle pouvait se foutre honteusement. Mais bien sûr. Elle ne l’emporterait pas au paradis, jamais.

Et puis arriva l’idée la plus stupide du monde.

Elle allait prendre la porte lorsqu’il lui bloqua le passage, claquant le pan de bois qu’elle venait d’ouvrir. « J’t’ai pas dit que tu pouvais partir... » souffla-t-il, odieux, tendant une main et la passant dans les mèches de cheveux blonds de la jeune femme. Il avait un plan, un plan qui ne tenait pas la route. La sortir de la rue, c’était avoir du pouvoir, c’était pouvoir se venger, la briser, c’était un milliard d’excuse pour s’approcher et lui faire autant de mal que ce qu’elle avait pu lui faire. Il la toisa, mauvais, alors que l’eau commençait à bouillir derrière lui, puis un sourire vint se peindre sur ses lèvres.

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« Chante » lança-t-il, autoritaire. Planté derrière sa batterie, dans le mauvais local, il pointait une baguette dans sa direction comme s’il s’agissait de son arme. « Chante, sinon je vais voir les flics à propos du Dupont en argent que t’as embarqué ce matin ». Sourire mauvais. Oui, il avait vu. C’était mieux que de s’énerver, mieux que de la briser. Il avait du pouvoir sur elle, il pouvait la manipuler. Elle semblait avoir peur mais elle referma ses mains sur le micro, chantant, mal à l’aise, une vieille chanson de Lita Ford. Elle avait une voix spéciale, une voix rauque, cassée par la clope, l’alcool et les hurlements, elle avait quelque chose et même s’il détestait l’admettre, avec du boulot, elle pourrait faire des exploits avec ce talent brut. Lui avait les mots, le rythme et l’argent pour faire tourner le groupe, elle avait la voix qu’il manquait depuis les débuts. C’était une idée à la con, c’était inconscient mais lui donner gloire et fortune, la foutre sous les projecteurs, c’était le meilleur plan pour lui faire mal. Il deviendrait marionnettiste, il pourrait la faire rire et la faire pleurer, douce vengeance.

Perdue entre l’excitation à l’idée de la briser et l’engouement que sa voix, que la puissance qu’elle dégageait, pouvait provoquer, il ne réalisa pas bien ce dans quoi il s’embarquait. Tout ce qu’il savait, en commençant à frapper sur sa crash, tout doucement, pour lui donner le tempo, c’était qu’il avait trouvé quelque chose d’unique. Destruction ultime, il la rendrait folle et dépendante, il se rendrait insupportable mais indispensable… le plus doux des bourreaux, le plus immonde des amants, tourments à la clé et garantie sur les résultats.

Le jeu venait de commencer et elle en chantait la litanie, le leitmotiv.

– Il y avait un corps, étendu là, sur le pavé mouillé et brillant. Un corps sans vie dans la lumière ocre d’un mauvais lampadaire qui clignotait sporadiquement, souffreteux et clairement sur ses dernières heures. De là où il se trouvait, Black Jack pouvait voir le sang, l’impact et la baguette échouée à quelques mètres du corps. Le sorcier avait été abattu, une balle dans la tête. Foutus moldus. Cela devenait monnaie courante, la peur, la haine, les représailles. Pire qu’une guerre de gang, les combats de rue s’enchainaient. La plupart du temps, la population magique n’avait pas trop de perte à déplorer… être capable de transplanner bien loin lorsque les choses dégénéraient était sans doute particulièrement lâche, mais ça avait ses avantages, clairement. L’homme étendu là n’avait pas eu la possibilité de s’échapper, cependant.

Black Jack fit quelques pas en avant, méfiant mais attiré par une curiosité morbide. C’était ce besoin de savoir s’il connaissait la victime qui le poussait à s’approcher, cela semblait plus fort que son dégout, plus fort que l’odeur de mort qui s’élevait déjà dans la ruelle. Les lieux étaient déserts, il n’y avait qu’eux, comment aurait-il pu en être autrement ? C’était une soirée dégueulasse qui mourait doucement dans le cœur de Londres, une soirée alcoolisée qu’ils terminaient, comme un couple avec de vieilles habitudes, allant surement se foutre sur la gueule très prochainement, rentrant en titubant. Trois heures du matin, l’humidité et la crasse Londonienne, une clope entre les lèvres et un regard déplacé sur la petite blonde alors qu’ils essayaient de rejoindre l’appartement du garçon, rien de particulier, en somme.

Hormis le cadavre, en fait.

Un pas, deux pas, trois pas en avant, Black Jack laissa tomber sa cigarette et l’écrasa, tirant ensuite sa baguette. « Lumos », souffla-t-il, scannant les lieux. Pilot était derrière lui, quelques mètres derrière, à l’entrée de l’allée. Elle suivait, ou presque, trop ivre surement pour réaliser qu’elle n’avait aucune envie de poser les yeux sur ce genre de spectacle. Trop tard. Non contents d’avoir tué ce type, ce garçon qui ne devait être guère plus âgé qu’eux, ils avaient voulu l’abîmer. Ses bras tordus, ses doigts brisés, ses vêtements souillés, il gisait là sans plus de dignité, sans plus d’honneur, une magie détruite, brisée, déchue. Il avait beau faire le fier, Black Jack réalisa qu’il n’en menait pas large. Un haut le cœur plus tard, il comprit qu’on avait percé les yeux de la victime, barbarisme sans borne qui le plongea dans une colère monstre. Il ne pouvait rien faire, cependant, mais c’était là une raison supplémentaire pour continuer ce qu’il faisait, pour se venger, sortilège par sortilège, de cette racaille non-magique.

Un hoquet de choc attira son attention. Pilot. Derrière lui. Qui arrivait à hauteur de son épaule. Aussitôt, il se retourna et baissa sa baguette, retirant le halo de lumière blanche qu’il avait placé sur le corps mutilé, massacré. L’instant d’après, tendant une main, il avait saisi le bras de la jeune femme. Fort, très fort, trop surement. Le geste laisserait des marques, l’étau provoquerait un bleu mais ça, il s’en foutait complètement. Il la fit bouger, l’attirant contre son torse. « Ne regarde pas » ordonna-t-il, presque méchant alors qu’il pressait la jeune femme contre lui. « Ferme les yeux, putain ! » il plaqua sa main derrière sa tête blonde, la forçant à rester ainsi, à ne pas lancer un regard par-dessus son épaule. Elle ne pouvait pas regarder, c’était trop sale, trop gore. « Chut… » Murmura-t-il, soudain plus doux, apaisant presque, comme pour atténuer des sursauts qu’elle ne montrait pas. Elle avait vu, c’était trop tard, le reflet qu’il avait remarqué dans ses yeux, le sursaut d’horreur qu’il avait croisé avant de la bloquer contre son corps pour servir de bouclier entre la monstruosité du meurtre et elle était traître. Pilot était plus solide que ça, plus solide qu’une gosse naïve et sensible mais lui avait été pris de court, se retrouvant à la traiter avec une certaine douceur, à la protéger. Il la tenait dans ses bras, il serait son corps gracile contre lui afin que rien ne lui arrive. Dans cette ruelle puante, à côté du macchabé encore tiède.

Dans l’instant, il s’était fait piéger. C’était aussi simple que ça. Un peu de faiblesse, un peu de peur et voilà qu’il perdait sa motivation, son rôle de grand méchant, voilà qu’il redevenait le jeune homme attentionné qu’elle avait piétiné. C’était trop simple, mais il ne chercha pas, incapable de se reprendre tout de suite. La protéger, être là, c’était plus important, peu importe la haine qu’il pouvait entretenir à son égard… au fond, il n’arrivait pas à la détester correctement, elle avait été trop importante, elle l’était encore, fichue teigne avec son caractère de merde et ses provocations à la pelle. Ils étaient pareils, deux petits cons, alternant les coups… Lui avait tendance à oublier que le jeu devait continuer, simplement. Une main perdue dans ses cheveux blonds, la gardant contre lui comme s’il s’agissait d’un trésor et non d’un poison, il se décida enfin à bouger. Il lança un sortilège, la lâchant une seconde à peine, envoyant une gerbe rouge au-dessus d’eux pour qu’on retrouve le corps, qu’on s’en occupe dignement et dans un craquement sonore, ils disparurent, transplanant à l’abris, là où ça n’aurait pas d’importance qu’il ai besoin de la garder dans ses bras, là où il pourrait camoufler ça autrement et ne pas se trahir d’avantage.

Là où il pourrait se trouver une excuse bancale et n’aurait pas l’impression d’être complètement con et de tomber à nouveau pour cette fille qui s’en foutait et finirait par le briser une fois de plus.